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Ziegler, Jean

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Ziegler, Jean (1934- ), sociologue et polémiste suisse.

2 PARCOURS ACADÉMIQUE ET CARRIÈRE POLITIQUE

Né à Thoune (Alpes bernoises), fils d’un juge et d’un colonel, Jean Ziegler fait des études de sociologie, de droit et de science politique à Berne, puis à Paris, où il obtient un doctorat en même temps qu’il adhère au Parti communiste français. Son premier mandat pour l’ONU le mène au Congo (1962-1965), où il assiste au processus sanglant de la décolonisation, expérience déterminante pour ses engagements politiques et académiques ultérieurs. En tant que chercheur, il passe deux ans au Brésil dans la communauté noire (1968-1970). Nommé professeur de sociologie à l’université de Genève en 1972, il est élu au Conseil national (Chambre du peuple) l’année suivante, sur une liste du Parti socialiste. Il y siége jusqu’en 1999.

3 UN INTELLECTUEL SUBVERSIF

À partir de la fin des années 1960, Jean Ziegler est le critique le plus radical et le plus inlassable du capitalisme et du système bancaire helvétiques, dont il dénonce les collusions avec les dictateurs, du tiers-monde et d’ailleurs, ainsi qu’avec les criminels. Ces attaques sont exprimées dans des livres qui connaissent en Suisse et dans le monde un succès retentissant — Une Suisse au-dessus de tout soupçon (1977), La Suisse lave plus blanc (1990), la Suisse, l’or et les morts (1998), les Seigneurs du crime (1999) — et lui valent d’innombrables critiques et de nombreux procès. Vulgarisateur, assembleur de petits faits et de grandes idées, Jean Ziegler ne réfrène jamais son désir de charmer et de susciter l’adhésion sans réserve de ses interlocuteurs.

4 LE DÉFENSEUR DU DROIT À L’ALIMENTATION

En 2000, il est nommé rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation au sein de la Commission des droits de l’homme des Nations unies. C’est notamment de cette expérience que Jean Ziegler tire en 2002 les Nouveaux maîtres du monde et ceux qui leur résistent et, en 2005, l’Empire de la honte. Dans ces deux ouvrages, il s’attaque aux acteurs du capital financier mondialisé, en particulier les grandes entreprises transcontinentales privées, accusées d’entretenir la famine dans le monde (« la faim est faite de main d’homme «) et d’y faire régner la honte. Face à l’effondrement du droit international, à « la main invisible du marché, la violence du plus fort et l’arbitraire «, il défend « le développement et l’organisation normative « et se félicite de la résistance menée par une nouvelle société civile planétaire engagée dans la cause altermondialiste.

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