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zoulou, guerres

Publié le 13/02/2013

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zoulou

 

1  PRÉSENTATION 

 

zoulou, guerres, série de conflits en Afrique du Sud opposant les Zoulou aux colons boers (Afrikaners) puis à l’Empire britannique entre 1838 et 1888. Les guerres zoulou, ou guerres cafres, se sont soldées par l’échec de la résistance noire à l'emprise européenne.

 

À l’instar de Chaka, chef militaire zoulou, les souverains zoulou font usage du système militaire pour affirmer leur autorité sur leurs sujets. À intervalles réguliers, les hommes d’une même classe d’âge sont enrôlés dans un nouvel impi (régiment) et viennent grossir les rangs de ceux qui demeurent plusieurs années durant au service du roi. Les femmes sont aussi enrégimentées et, comme les jeunes hommes, n'ont la possibilité de se marier qu'après avoir accompli leurs obligations envers la société.

 

2  L’INVASION DES VOORTREKKERS 

 

En octobre 1837, les Boers de la colonie du Cap (les voortrekkers) partent en quête de nouvelles terres lors de la longue migration appelée « Grand Trek «. Le roi zoulou Dingane, qui a succédé à Chaka en 1828, prend alors conscience qu’une double menace pèse sur lui. C’est pourquoi lorsque, le 6 février 1838, une délégation de voortrekkers conduite par Piet Retief se présente à uMgungundlovu, sa capitale, il n’hésite pas à les faire exécuter, avant de lancer ses armées à l’assaut des campements boers disséminés sur les contreforts du Drakensberg.

 

Les attaques et les violentes escarmouches qui s'ensuivent ne sont pas déterminantes, la tactique traditionnelle zoulou en forme de « tête de buffle « ne parvenant à briser le cercle des chariots (wagon laagers) des voortrekkers. C'est la puissance de feu qui permet à ces derniers, commandés par Andries Pretorius, de remporter la victoire décisive de Blood River (16 décembre 1838), bataille au cours de laquelle 3 000 Zoulou périssent, sans aucune perte du côté des Boers. Dingane s'enfuit au Swaziland ; il est tué peu après, à l'issue d'un conflit avec son frère Mpande.

 

3  LA GUERRE ANGLO-ZOULOU 

 

Mpande poursuit une politique isolationniste, mais son royaume se trouve enclavé entre le Natal britannique, la nouvelle république boer du Transvaal et le royaume swazi. Néanmoins, pour faire face à la menace boer, Mpande se rapproche des Britanniques.

 

Son fils Cetshwayo, qui lui succède en 1872, noue une alliance avec Lobengula, le roi des Ndebele, et entretient de bonnes relations avec les colons anglais du Natal. Toutefois, il ne peut s'opposer aux désirs des administrateurs britanniques Sepstone et Frere de montrer aux Boers leur fermeté envers les Zoulou et de les empêcher de réorganiser leurs forces.

 

Le 11 janvier 1879, des troupes britanniques et coloniales commandées par le lieutenant-général Frédéric Thesiger, alias lord Chelmsford, envahissent les territoires zoulou. Trois colonnes reçoivent l’ordre de converger vers oNdini, la capitale de Cetshwayo. La stratégie mise au point vole en éclats lorsque, le 22 janvier, la grande armée zoulou, sous les ordres de Ntshingwayo kaMahole et Mavumengwana kaNdlela, disperse et anéantit leurs colonnes à Isandhlwana, tuant 1 600 attaquants et repoussant les envahisseurs. Commandés par Chelmsford, les Britanniques et leurs troupes levées localement multiplient alors les raids de cavalerie.

 

Accablés par des problèmes de ravitaillement et soumis à un rite de purification après chaque bataille, les Zoulou s’avèrent incapables de mener une offensive prolongée, qui seule pourrait leur permettre d’affirmer leur avantage.

 

Fin tacticien, Chelmsford fait adopter à ses bataillons une formation en carré, gage d’impénétrabilité, et peut ainsi remporter la victoire finale à Ulundi le 4 juillet. Les derniers foyers de résistance se soumettent après la capture de Cetshwayo, exilé au Cap, et la signature de l’acte de reddition le 1er septembre 1882. Cette défaite scelle la fin de l’indépendance du royaume zoulou.

 

4  GUERRE CIVILE ET RÉBELLION 

 

Au lendemain de leur victoire, les Britanniques divisent le territoire zoulou en treize chefferies sous tutelle britannique. Mais devant les risques de guerre civile, ils rappellent Cetshwayo pour l'installer dans la partie centrale de l’ancien royaume zoulou, dont plusieurs régions périphériques sont annexées à leurs possessions.

 

Lorsqu’il meurt le 8 février 1884, le roi Cetshwayo a perdu toute autorité. Son jeune fils Dinuzulu lui succède, mais l'anarchie a gagné les territoires zoulou. Les Boers en profitent pour annexer des régions entières et repousser les populations, qui se placent alors sous protectorat britannique.

 

Les Anglais, craignant une mainmise européenne avec la ruée vers l’Afrique, annexent tous les territoires zoulou qu’ils réunissent sous le nom de colonie britannique du Zoulouland (19 mai 1887). Aussi, en mai 1888, les uSuthu entrent-ils en rébellion. Les Britanniques ne matent définitivement la révolte qu’en juillet 1888.

 

À l’issue de guerres successives, le royaume zoulou aurait pu conserver son autonomie et devenir indépendant si une autorité avait su s'imposer. Le 30 décembre 1897 en effet, il devient partie intégrante du Natal et, en 1906, alors que se met en place une Union sud-africaine qui va voter les premières lois raciales, les deux cinquièmes des meilleures terres sont ouvertes à la colonisation blanche. Les Zoulous sont alors employés dans les fermes des Blancs, ou parqués dans les réserves nouvellement créées à l’intention des peuples africains. Nombre d’entre eux, chassés de leurs terres, sont contraints de mener une existence nomade, dans les fermes, les mines ou les villes des Blancs. Ceux qui ont jadis vaillamment servi leurs chefs au sein des impis doivent désormais se soumettre à la discrimination raciale dans une Afrique du Sud en pleine expansion industrielle.

 

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