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ANATOMIE DE L'ÂGE CLASSIQUE À LA RENAISSANCE L'anatomie étudie scientifiquement la façon dont sont constitués les organismes vivants, animaux et végétaux, au niveau macroscopique et microscopique.

Publié le 04/04/2015

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ANATOMIE DE L'ÂGE CLASSIQUE À LA RENAISSANCE L'anatomie étudie scientifiquement la façon dont sont constitués les organismes vivants, animaux et végétaux, au niveau macroscopique et microscopique. Sous cette forme, l'anatomie de l'homme et des autres animaux n'apparaît qu'à partir du XVIe siècle, mais son histoire commence bien avant, par ce qu'on a appelé l'« anatomie fortuite », c'est-à-dire les observations fortuites effectuées sur des animaux morts, des cadavres ou des personnes blessées. Les informations recueillies servaient à intervenir, de façon empirique, sur les blessés, ou bien à décider comment tuer le plus rapidement possible les animaux servant aux sacrifices. L'anatomie et la chirurgie se développent ensemble car elles dépendent l'une de l'autre et servent l'une à l'autre. Les premières descriptions systématiques d'anatomie humaine furent effectuées dans la Grèce Antique et dans la Grande Grèce, entre 600 et 300 av. J.-C. par e Alcméon de Crotone (VI siècle av. J.-C.), que beaucoup considèrent comme le père de l'anatomie car il fut le premier à opérer des dissections. D'autres pionniers des études anatomiques furent Empédocle d'Agrigente (Ve siècle av. J.-C.), Anaxagore (499-428 av. J.-C.), Hippocrate (460-377 av. J.-C.) et Aristote (384322 av. J.-C.). Cependant, les premiers résultats significatifs arrivèrent de l'école d'Alexandrie, entre 300 et 200 av. J.-C., où travaillaient Hérophile et Érasistrate qui, d'après certains, avaient pratiqué la vivisection sur des centaines de prisonniers. Hérophile fournit les premières descriptions du cerveau, qu'il considérait comme le siège des facultés mentales, et de l'appareil reproducteur féminin, tandis que Érasistrate poursuivit les études sur le système nerveux, distinguant le cerebrum, plus grand, du cerebellum, plus petit. Longtemps après, Galien de Pergame (129201) acheva cette recherche initiale qui résume les connaissances de l'époque dans son ouvrage De anatomicis administrationibus. Les études ne recommencèrent qu'au XIIIe siècle, et l'importance accordée à l'époque aux connaissances en anatomie s'affirme, entre autres, par un édit de 1240 de Frédéric II, qui ne permettait l'exercice de la chirurgie qu'à ceux qui possédaient une préparation appropriée en anatomie. Ce même siècle vit les premières autopsies, et Mondino dei Liuzzi (1270-1326) relata ses expériences dans son oeuvre Anathomia, le premier manuel de dissection. Au cours de la Renaissance, l'anatomie devient une discipline autonome. Elle ne représente plus seulement un support de la chirurgie, mais elle est le produit des investigations scientifiques de savants célèbres, tels que Léonard de Vinci (14521519), Gabriel Fallope (1523-1562), Girolamo Fabrici d'Acquapendente (15331619), André Vésale de Bruxelles (1514-1564). Ce dernier, auteur d'un ouvrage monumental publié en 1542 sur l'anatomie du corps humain, critique sévèrement la tradition galénique, coupable d'avoir voulu extrapoler en les...
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« 2 LA NAISSANCE DE L’ANATOMIE MICROSCOPIQUE L’analyse de la structure microscopique des tissus, ou étude structurelle, commença par les premières dissections des organes effectuées au moyen d’une technique de dissection précise rendue possible par les verres grossissants qui, à partir de la fin du XVI esiècle, avaient été utilisés comme instruments d’enquête scientifique. L’un des premiers ouvrages importants d’anatomie microscopique, publié en 1661, est une monographie de Marcello Malpighi (1628-1694) sur le tissu pulmonaire, dans laquelle l’auteur réfute la vision traditionnelle des poumons.

Il établit que ces organes ne sont pas de simples amas de sang, mais que leur forme spongieuse dérive du fait qu’ils sont formés d’espaces pleins d’air, les alvéoles, délimités par une membrane.

Malpighi effectue également les premières études microscopiques du rein et de la peau.

À l’intérieur des reins, il identifie les glomérules rénaux, les unités fonctionnelles où est filtré le sang et où se forme la pré-urine, tandis que dans la peau, il identifie une structure à plusieurs couches et, en particulier, il décrit la couche réticulaire.

En 1672, Bernardino Genga, un chirurgien qui opère à Rome, publie un volume dans lequel il a recueilli « toutes ces choses dont la connaissance est absolument nécessaire au chirurgien », un volume qui marque la naissance de l’anatomie chirurgicale, l’ensemble des connaissances indispensables au chirurgien pour effectuer une opération.

Au XVIII esiècle, les études d’anatomie connaissent un développement considérable au sein de la médecine et l’on commence à reconnaître aux maladies une référence anatomique et une cause. De sedibus et causis morborum per anatomen indagatis est le titre de l’ouvrage principal de Gian Battista Morgagni (1682-1771) sur les causes anatomiques de la maladie.

Par la suite, avec René T.

H.

Laennec (1781-1826), la méthode morphologique deviendra fondamentale dans le diagnostique médical. Mais l’anatomie microscopique connaît son véritable essor dans la première moitié du XIX esiècle, avec la mise au point du microscope achromatique, en 1830, qui permet d’agrandir les objets sans produire de défocalisations colorées cachant les détails.

Bien que l’étude des tissus ait déjà été commencée par le médecin français François-Xavier Bichat (1771-1802), qui introduisit le mot tissus et fonda la science qui les étudie, l’histologie, ce n’est qu’à cette époque que celle-ci commence à connaître un développement important, avec une définition plus précise des différents types de tissus et de leur structure microscopique.

On acquiert également l’un des principes fondamentaux de l’anatomie microscopique, celui selon lequel la différenciation morphologique se fait parallèlement à la différenciation fonctionnelle, c'est-à-dire dont la forme et la fonction sont étroitement liées.

De plus, on découvrira que l’organisation des tissus permet d’identifier les caractéristiques structurales qui sont à la base de fonctions déterminées.

L’observation morphologique du tissu d’un organe permet de tirer nombre d’informations utiles pour en établir la fonction.

Il s’agit de l’une des conquêtes les plus importantes de la méthode morphologique.

En outre, les études sur les tissus mènent à la définition de la nouvelle théorie sur la constitution même de la substance vivante, c'est-à-dire à l’énonciation de la théorie cellulaire selon laquelle toutes les cellules de l’organisme dérivent d’autres cellules. L’ANATOMIE COMPARÉE. »

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