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Ariane 5, entre échec et espoirs

Publié le 03/12/2018

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Par ailleurs, l'ESA et le CNES se sont aussi engagés dans un ambitieux programme de modernisation du port spatial de Kourou, qu’ils n’entendent pas remettre en cause. Il suffira de recentrer les objectifs assignés à la fusée sur leur volet purement commercial, voire d'ouvrir les nouvelles installations à des opérateurs extérieurs (à condition, bien sûr, que les lancements ne présentent pas un caractère concurrentiel).

 

Il semble bien qu'au cours des prochaines années les satellites de télécommunications géostationnaires constitueront toujours l'essentiel du marché. De ce seul point de vue, Ariane 5 trouverait sa légitimité. Elle est conçue pour lancer simultanément en orbite de transfert géostationnaire deux satellites de trois tonnes chacun, ou un seul pouvant atteindre 6 800 kilos (alors qu'Ariane 4 ne peut dépasser une charge de plus de 4 400 kilos). Les services de la nouvelle fusée - dont chaque lancement revient à 900 millions de francs environ, contre 500 millions pour Ariane 4 - pourront peut-être être proposés au prix du marché.

Une erreur dans le logiciel de guidage de la toute nouvelle fusée européenne Ariane 5 a entraîné sa destruction quarante secondes après le décollage lors de son premier tir de qualification, le 4 juin 1996.

 

Cet échec ne remet toutefois pas en cause le programme. À terme, estime-t-on, le lanceur, dont la réalisation a été guidée par des choix technologiques innovants, devrait malgré tout se révéler plus fiable que son aînée, Ariane 4. En revanche, les retards accumulés (près de trois ans, au total) conduisent aujourd'hui à s'interroger sur l'adéquation d’Ariane 5 à l'évolution du marché.

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