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Arts et Culture L' ECRITURE

Publié le 02/02/2019

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culture

s’opposent au système politique catholique ; certains ont connu des autodafés, d’autres la prison. Les écrits des philosophes des Lumières ne sont pas étrangers aux bouleversements de la Révolution française. C’est au xvine siècle aussi que l’écriture se laïcise vraiment et que la littérature acquiert son indépendance. Aujourd’hui, un écrivain peut vivre de sa plume, soit par des travaux sur commande, soit par la presse, et le plus souvent en alliant les deux.

 

L’écriture n’est cependant pas un trait commun à toutes les cultures. En Afrique noire et dans l’Amérique d’avant la conquête se sont en effet développées nombre de cultures sans écriture et pourtant très brillantes. On parle alors de «cultures orales», et l’oralité s’oppose à l’écriture.

 

Lauros - Giraudon

L’écriture a permis le développement de la littérature. Elle donne aussi libre cours à maintes expériences intellectuelles comme celles des surréalistes - ici André Breton -qui s’adonnaient à l’écriture automatique.

lire ni écrire. Il est vrai que certains grands maîtres spirituels, comme le mystique Ramakri-shna, étaient illettrés.

 

D’autres, comme Socrate, Bouddha ou Jésus Christ, n’ont pas laissé d’écrit. Cependant, il ne s’agit pas d’ignorance, mais d’une forme de perception plus intuitive. De nos jours, dans une civilisation de l’image dominée par des moyens audiovisuels, l’écrit demeure pourtant toujours l’outil privilégié du savoir et des valeurs.

effectuées par des spécialistes. Intervenait enfin le relieur. Ces textes, majoritairement latins ou grecs, abordent aussi bien la religion que la philosophie et les sciences. Certaines bibliothèques médiévales possédaient aussi des textes en hébreu et en arabe. Bien que fondamentalement hostile à la littérature païenne, l’Église n’empêchait nullement les grandes bibliothèques des centres ecclésiastiques de Rome, Vérone ou Ravenne, de conserver quantité de textes païens antiques. Entre le vie et le vnr siècle, on constate pourtant un recul de l’intérêt pour la littérature antique qui coïncide avec une importante production d’ouvrages bibliques et patristiques (des Pères de l’Église). Les textes antiques étaient écrits en une écriture majuscule, dite onciale, mais au vnr siècle, une nouvelle écriture minuscule est introduite, plus rapide, régulière et économique. Au XIIe siècle, l’activité de copiste s’étend au monde laïque pour satisfaire un public bourgeois et d’étudiants. Le centre de la vie intellectuelle se déplace des monastères vers les écoles du haut clergé séculier. C’est l’époque où les auteurs classiques de l’Antiquité retrouvent la faveur du public et des livres, notamment sous l’impulsion d’une nouvelle méthode philosophique appliquée à la théologie, la scolastique. Cette discipline, dominée par la pensée d’Aristote, utilise abondamment les livres des auteurs antiques qui fondent la tradition moyenâgeuse.

 

Le papier est importé de Chine par les Arabes au IXe siècle, mais son usage ne devient pas courant avant le XIIe siècle. C’est au XIVe siècle que se répand en Europe le papier fabriqué à partir de chiffons. Des moulins en Champagne ou dans le sud de la France se spécialisent dans cette activité. Peu à peu, le papier détrône le rouleau (polumen) ou le codex en parchemin, mais la plume d’oiseau taillée, plus souple que le roseau, reste l’outil privilégié de celui qui écrit et ceci, jusqu’à l’époque moderne. En 1438, Gutenberg invente la presse à imprimer (l’imprimerie vient en fait de Chine). Il met au point une encre permettant d’imprimer le papier sur chaque face, des caractères métalliques et une véritable technique typographique. La Renaissance voit la diffusion de ces nouvelles techniques, qui se conjugue à l’érudition des humanistes et au travail de grands éditeurs. Ainsi, l’imprimeur vénitien Aide Manuce invente l’écriture penchée appelée italique. Tous ces progrès permettent la conservation et la mise en circulation des textes classiques. Le savoir se diffuse à grande échelle. Autre bénéficiaire de ce progrès,

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« L'écriture rois et les dieux, d'établir des chronologies justi­ fiant les prises de pouvoir; mais aussi de commu­ niquer et de penser comme l'atteste la richesse ge la littérature égyptienne.

L.:écriture apparaît en Egypte, comme dans l'Indus, quelques siècles après Sumer.

L.:innovation la plus spectaculaire est la fabrication du premier papier connu, très fin et fait de fibres de papyrus.

Il existait plusieurs systèmes d'écriture.

Les hiéroglyphes (du grecs hieros, «sacré>> , et glyphein, «écrire", d'où «écri­ ture sacrée") étant utilisés pour les inscriptions monumentales et ornementales, étaient compris par peu de gens.

Les hiéroglyphes cursifs étaient destinés aux textes religieux, et le hiératique, cur­ sive normlJ.le, à l'usage quotidien.

Dans l'Egypte ancienne, société fortement cen­ tralisée, la culture écrite, complexe, est réservée à une petite élite, et sert surtout de moyen de contrôle social.

Les scribes sont les gardiens de cette écriture divine, qui est une matérialisation du Verbe créateur, et les grands prêtres usent par­ fois de la cryptographie, qui consiste à brouiller le message et à cacher le texte pour leur propre usage.

On sait, d'après des représentations, que les scribes occupaient des postes importants.

Ils commençaient leur apprentissage très jeunes et s'exerçaient en recopiant le Livre de Kémout, avant de passer à des œuvres littéraires clas- Compris par très ! peu de personnes, a écriture sacrée, les hiéroglyphes étalent utilisés comme écriture monumentale, et pas �eulement par les Egyptiens, comme le prouve cette stèle hittite.

La tradition ......

attribue l'invention de l'alphabet aux Phéniciens qui occupaient les territoires actuels de Syrie, Palestine et Uban (ici Byblos).

siques, des lettres modèles, des compositions sati­ riques, des poèmes et des panégyriques.

Le principal lieu d'écriture était la «maison de vie"· salle de rédaction rattachée au temple où l'on faisait la transmission des œuvres littéraires, œuvres de fiction, textes didactiques, philoso­ phiques, hymnes religieux, poèmes d'amour, ins­ criptions royales, mais aussi traités de médecine et de mathématiques, de rituels et formules funé­ raires.

Mais peu à peu, le démotique, plus simple et plus proche du langage parlé, supplanta l'écri­ ture hiératique.

Vers le IV" siècle av.

J.-C.

en Inde, Panini, consi­ déré comme le premier grammairien linguiste, décrit précisément le sanskrit, langue « indcreuro­ péenne" introduite en Inde vers 1500 av.

J.-C.

par les Aryens.

Le sanskrit, qui signifie littéralement «Complet, parfait et définitif», sert à traduire les vérités mystiques transcendentales révélées aux Rishi (prophètes, saints et poètes inspirés) durant leurs méditations.

Le sanskrit devient la langue des dieux, puisque, pour tout hindou, l'Illuminé possède la conscience divine et parle le langage de Dieu.

Aujourd'hui, le sanskrit est une langue morte, mais il demeure toujours la langue sacrée des hindous, car tous les textes religieux, des Vé das aux Upanishads en passant par la Bhaga­ vad-Gita, sont rédigés en sanskrit.

Au Il' millénaire avant notre ère, la Chine codifie un système idéogrammatique complexe qui n'a pas subi de véritable bouleversement depuis.

Les premières traces sont des signes gra­ vés sur des écailles de tortue et servant selon toute probabilité à la divination.

La légende raconte que les idéogrammes (images d'idées) x seraient nés de l'obser vation des mouvements des nuages et des traces de pas des animaux.

C'est une écriture figurative, concrète, à l'esthé­ tique très raffinée, d'où l'importance de la calli­ graphie dans la culture chinoise.

Les Chinois considèrent en effet la calligraphie comme un art à part entière, au point qu'on la retrouve sou­ vent associée à la peinture.

Les archives d'une civilisation Les supports sont multiples et propres à chaque civilisation.

Les hommes écrivent sur des écorces Onde), des feuilles de palmier séché (Inde), du papier de soie (Chine) ou de lin (Rome), des tô:blettes d'argile (Sumer), la pierre, le papyrus (Egypte) ...

lls utilisent un pinceau, un stylet ou un calame (baguette de roseau taillée) pour écrire sur ces différents supports.

Dans tout le monde antique, le matériau le plus courant pour écrire fut le papyrus.

Le parchemin apparaît en Asie Mineure au u• siècle.

Le terme latin pour désigner un livre, liber, «é corce"· provient du temps ancien où les livres à Rome étaient écrits sur de l'écorce, mais l'introduction de la littérature grecque à Rome, aux m• et u• siècles av.

J.-C., pro­ pagea le rouleau de papyrus.

Les textes peuvent être conservés dans des archives ou des bibliothèques.

Une des plus anciennes était celle de Ramsès à Ka rnak (1300-1235 av.

J.-C.), dans le temple de Louksor.

Nombre d'entre elles ont brûlé.

La bibliothèque d'Éphèse a disparu dans un tremblement de terre.

Celle d'Assurbanipal à Ninive, qui contenait plus de 25 000 tablettes en cunéiforme, dont les fragments de l'épopée de Gilgamesh, a été dé­ truite en 612 av.

J.-C.

par un sac des Mèdes.

Fon­ dée par les deux premiers Ptolémées sur le mo­ dèle de la bibliothèque d'Aristote au Lycée, celle d'Alexandrie a brûlé en 200 de notre ère.

Elle était le plus important centre littéraire du monde hellénistique (entre 100000 et 700 000 volumes), en concurrence avec Pergame, cité célèbre pour le parchemin qu'elle fabriquait.

Les érudits alexandrins rassemblèrent l'ensemble de la litté­ rature grecque antique connue, et la pratique des copistes eut sans doute une influence décisive sur la forme que prit la production des livres.

Ce n'est pas avant le V' siècle av.

J.-C.

à Athènes que l'on rencontre les débuts d'un commerce des livres.

Son développement est alimenté par le grand nombre de textes en prose écrits par les sophistes dans un but éducatif.

C'est l'époque où se répandent les textes des philosophes et histo­ riens primitifs, des poètes étudiés dans les écoles.

L.:écriture fut introduite en Grèce vers le VIII' siècle av.

J.-C.

et s'inspire du premier alphabet linéaire, le phénicien, apparu vers 1100 av.

J.-C.

Le pa­ pyrus a peut-être été à l'origine importé en Grèce de la ville phénicienne de Byblos, d'où les Grecs ont tiré le mot qui a désigné le papyrus, puis le livre (biblos, qui a donné en français la bible).

L.:apparition de l'alphabet est une énorme simpli­ fication de l'écriture puisqu'elle représente le passage des mots à la lettre.

Révolutions culturelles o: Dans les scriptoria (ateliers de copie) des monas- � tères, les moines copistes recopiaient à la plume � d'oie et sur des parchemins les textes anciens.

Ils .:g ne savaient pas toujours lire et c'est ainsi que de � nombreuses erreurs se sont transmises et � amplifiées.

Les enluminures étaient ensuite. »

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