Bombes et explosifs traditionnels
Publié le 19/03/2012
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Des progrès énormes ont été accomplis dans ce qu'on appelle aujourd'hui les explosifs 'traditionnels' ou non nucléaires, et la diversification des armes a été constante. Pendant plus de deux mille ans, le seul explosif connu était la poudre noire ou poudre à canon, fabriquée avec un mélange de nitrate de potassium, de charbon de bois (carbone) et de soufre. En 1865, on trouva un moyen sûr de fabriquer de la nitrocellulose ou coton-poudre, qui allait devenir la base de toute une gamme d'explosifs...
«
fulminate de mercure logé dans une capsule de percus
sion et frappé par un percuteur placé dans
le mécanisme
du canon ou de la fusée, soit par un pont d'explosion,
fil
fin dans lequel on fait passer très brièvement un courant
électrique intense.
Dans
les deux cas, le détonateur pro
voque une violente onde de choc dans la charge principa
le, qui détone à son tour.
Certains explosifs puissants
peuvent brûler sans exploser à l'air libre.
Au
XX:e siècle,
la tendance a manifestement été d'utiliser des explosifs
qui, tout en réduisant
les risques de manipulation, pro
duisent l'effet maximal.
Le TNT (trinitrotoluène) consti
tue une importante composition de base qui produit l'A
mato}, lorsqu'il est associé au nitrate d'ammonium;
les
deux sont suffisamment stables pour être tirés au moyen
d'obus et n'explosent
qu'à l'instant où la fusée est percu
tée à l'impact sur l'objectif.
Pendant la Seconde Guerre
mondiale, plusieurs explosifs plus puissants encore ont
été utilisés sur une grande échelle, notamment
le PETN
(pentaérytritol tétranitrate) et d'autres aux noms chimi
ques très longs, fabriqués sous des dénominations aussi
répandues que RDX, hexogène, trialène et cyclonite.
Cet
te dernière famille constitua, vers
1945, la charge la plus
couramment employée dans
les armements explosifs.
La plupart des engins explosifs nécessitent l'emploi d'une
amorce.
La simple grenade à main a une fusée centrale
surmontée d'une capsule fulminante que vient frapper un
marteau à ressort, qui
se détend lorsque la bombe quitte
la main du lanceur.
La capsule enflamme un tube ou une
mèche à combustion lente, qui après un délai variant de
quatre à sept secondes fait exploser
le détonateur se trou
vant à l'autre bout, au centre de la charge principale.
Les
obus sont souvent équipés d'une fusée munie d'une gou
pille de sécurité, cisaillée seulement au départ du projecti
le, qui, ainsi 'activé', explose sous l'effet de son propre
poids à l'impact sur l'objectif.
Les obus antiaériens et,
parfois, d'autres aussi
ont une enveloppe en métal lourd,
qui disperse des fragments mortels.
Ils sont connus sous
le nom de shrapnels (obus qui à l'origine dispersaient de
la grenaille de plomb et qui avaient été inventés pendant
les guerres napoléoniennes par un artilleur britannique
appelé Henry Shrapnel).
L'obus antiaérien nécessite
donc une fusée à retardement que
l'on règle pour obtenir
un certain retard, juste avant
le chargement.
En 1944, la
fusée de proximité américaine a commencé à remplacer la
fusée à retardement dans
les obus antiaériens et quelques
autres.
Cette fusée, équipée d'une remarquable radio mi
niature, capable de résister au choc de départ, fait explo
ser la charge au point
le plus proche de l'objectif.
Initialement,
les bombes d'avions étaient tout simple
ment des bidons d'explosif puissant, mais elles
se diversi
fièrent rapidement en catégories: tous usages; perforan
tes à enveloppe en acier lourd; à fragmentation pour uti
lisation contre
des troupes à découvert; à effet de souffle
ou de démolition avec une enveloppe mince.
Pendant la
Seconde Guerre mondiale, la bombe à enveloppe mince
grossit dans la
Royal Air Force jusqu'à des multiples de
deux tonnes pour en arriver à
six tonnes en unité à triple
enveloppe.
La bombe traditionnelle la plus lourde utilisée
en opérations fut
le Grand Siam qui pesait dix tonnes et
tombait à une vitesse supersonique, pénétrant de
35 mè
tres dans
le sol et provoquant un tremblement de terre lo-
Ci-dessus: Pose de mines en Islande durant la Seconde Guerre mondia le.
Les premières mines sous-marines dont il soit fait état furent utilisées
lors du siège d'Anvers au XVIe siècle.
cal qui ébranlait l'objectif.
Les bombes et les charges de
profondeur
anti-sous~marines sont d'énormes envelop
pes remplies d'explosifs puissants actionnés par une fusée
hydrostatique mise en oeuvre lorsque l'engin a atteint la
profondeur désirée.
A la fin des années soixante-dix, une nouvelle grande fa
mille d'engins explosifs a
vu le jour.
Destinés à créer un
puissant effet de souffle contre de grands immeubles ou
d'autres objectifs importants similaires,
ils diffusent tout
d'abord un nuage de fines gouttelettes combustibles au
tour de l'objectif, qui finit par exploser.
L'effet obtenu
est de loin supérieur à celui
d'un poids équivalent d'un
puissant explosif solide.
Ci-dessus: Deux fantassins sud-viêtnamiens de la 7e Division de l'armée
de la République du Viêt-Nam (ARVN).
Le soldat de tête est armé de
grenades..
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