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Darwin et Wallace (Sciences & Techniques)

Publié le 13/06/2010

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Au milieu du XIXe siècle, Charles Darwin et Alfred Wallace étudièrent le monde très divers des fossiles et des espèces vivantes. Ils établirent que les êtres vivants évoluaient de génération en génération en fonction d'une sélection naturelle et des modifications du milieu. Aujourd'hui, leur théorie de l'évolution est confirmée et trouve de nouvelles applications. Jusqu'au milieu du XVIII e siècle, il était admis que les espèces vivantes avaient toutes été créées à l'origine des temps - chacune séparément - et qu'elles s'étaient perpétuées sans changement jusqu'à l'époque actuelle. Mais un siècle plus tard, avec l'évolution des connaissances géologiques, l'examen des couches rocheuses ébranla cette certitude en mettant au jour des fossiles d'animaux et de végétaux disparus, différents de leurs formes actuelles. En outre, les superpositions de fossiles au cours des âges révélant des liens de parenté évidente entre eux, certaines espèces semblaient descendre de spécimens antérieurs par modifications successives. Ce fut le naturaliste français Jean-Baptiste Lamarck (1744 - 1829) qui proposa la première explication séduisante de cette évolution progressive des espèces. Selon lui, des caractéristiques nouvelles pouvaient apparaître dans tout individu au cours de sa vie (dues à l'utilisation plus ou moins spécialisée de ses organes) : ces particularités seraient alors transmises à la génération suivante. Lamarck illustre cette théorie par plusieurs exemples : la girafe est obligée de brouter des arbres, pour satisfaire cette habitude ses jambes et son cou se sont allongés.Il explique de la même façon la palmure des oiseaux aquatiques et les hautes pattes des échassiers. À cette transmission des caractères acquis, graduelle et progressive, s'opposa la thèse du baron Georges Cuvier (1769 - 1832), qui considérait que . Selon Cuvier, un rapport lie entre elles toutes les modifications de l'organisme et quelques organes ont sur l'ensemble de l'économie une influence décisive (loi de subordination des organes).Par ailleurs, certains caractères s'appellent mutuellement tandis que d'autres s'excluent nécessairement (loi de corrélation des formes). En appliquant ces principes, Cuvier identifia des espèces inconnues à partir de fragments d'os brisés. En fait ni le gradualisme de Lamarck ni la corrélation et la subordination de Cuvier ne donnaient une représentation exacte de l'évolution de la vie sur Terre. La découverte de ses lois fondamentales allait revenir à un chercheur anglais, d'une génération leur cadet : Charles Darwin.

Wallace, Alfred Russel
(1823-1913) Zoologiste anglais ayant entrepris des voyages d'exploration en Amazonie et en Indonésie. Il a émis en 1858 l'idée de la sélection naturelle. Il a fait part de ses réflexions à Charles Darwin qui les a publiées dans une oeuvre commune en association avec ses propres résultats. On lui doit aussi la division de la Terre en six zones zoo-géographiques et l'invention de la ligne Wallace située entre Bali et Lombok, qui sépare la faune australienne des autres îles du Pacifique.

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« Mais c'est un peu plus tard, dans le Pacifique, que Darwin fut confronté à un exemple encore plus marquant du mécanisme del'évolution.

Dans l'archipel des Galápagos, à 900 km du continent sud-américain, le naturaliste observa une quinzaine d'espèceslocales de pinsons, toutes différentes des espèces continentales : les différences résidaient principalement dans la forme et lalongueur du bec.

Darwin formula l'hypothèse qu'à une époque reculée les pinsons venus du continent s'étaient retrouvés isolés auxGalápagos et avaient dès lors connu une évolution spécifique, s'adaptant à un environnement et à un mode de vie nouveaux. À son retour en Angleterre en 1836, il exploita ses notes et ses observations en les enrichissant continuellement derenseignements qu'il dégageait de ses lectures et d'informations apportées par ses nombreux correspondants.Le fruit de ce travailparut de 1840 à 1843 sous le titre : Zoology of the Voyage of the Beagle . Sa vocation de naturaliste étant cette fois définitive, il devient le secrétaire de la Société géologique de 1838 à 1841, et se lied'amitié avec le géologue Charles Lyell. La sélection naturelle En 1837, dans son journal, Darwin consigne l'observation qui sera à l'origine de son travail de réflexion sur l'évolution desespèces : "En juillet, je débute mon premier cahier de notes sur la transmutation des espèces.

J'avais été grandement frappé enmars dernier par les caractéristiques des fossiles sud-américains et par les espèces de l'archipel des Galápagos.

Ces donnéessont à l'origine de mes opinions." En 1838, ses réflexions sont alimentées par la lecture de l 'Essai sur le principe de la population de Thomas Malthus : Darwin est frappé par l'argument selon lequel toute population humaine en vient éventuellement à surpasser ses ressources et se trouvealors précipitée dans une concurrence avec d'autres populations pour l'obtention de vivres et de combustibles - concurrence qui,de pair avec les famines et les épidémies, fixe des limites à la croissance de la population mondiale.

Darwin comprit qu'une telledevait également affecter le monde naturel, et "qu'à travers ces circonstances, des variations favorables [d'une espèce] tendent àêtre préservées et les variations défavorables éliminées.

Il en résulterait la formation de nouvelles espèces.

(...) Ainsi, en cela,j'avais une théorie sur laquelle me fonder." Darwin se consacra pendant les deux décennies suivantes à écrire des articles sur les fossiles et à rassembler des informations surla reproduction et l'élevage d'espèces domestiques.

À partir de 1856, il se lança dans la rédaction d'un long traité sur la ,processus qui, d'après lui, devait opérer dans le monde naturel de façon similaire à la sélection délibérée de caractéristiquespratiquée par les pépiniéristes et les éleveurs d'animaux dans les espèces domestiques.

Darwin était au beau milieu de la rédactionde son ouvrage lorsqu'il reçut, en juin 1858, le manuscrit ( Contributions to the Theory of Natural Selection ) d'un jeune naturaliste anglais de trente-cinq ans : Alfred Russel Wallace. Les travaux de Wallace Alfred Russel Wallace (1823 - 1913) avait conçu, sans avoir eu connaissance des recherches de Darwin, le principe de lasélection naturelle à partir d'observations effectuées et de spécimens recueillis dans les îles de l'Asie du Sud-Est.

En lisant sonmanuscrit, Darwin fut consterné d'y trouver exposées les mêmes thèses révolutionnaires que celles qu'il rédigeait lui-même, depuisdeux ans.

Le célèbre naturaliste demanda conseil à Charles Lyell et au botaniste Joseph Hooker, quant à l'attitude à adopter.Hooker proposa d'envoyer à la Société linnéenne (éditeur d'articles sur le sujet) à la fois le manuscrit de Wallace et un résumé del'oeuvre en cours de Darwin, sous le titre commun : De la tendance des espèces à former des variétés ; et de la perpétuation des variétés et des espèces par des moyens naturels de sélection .

La paternité de la théorie de l'évolution se trouva ainsi équitablement partagée entre les deux chercheurs.

Du fait de sa plus grande célébrité et de son livre, qui se voulait plus complet,on cite aujourd'hui le plus souvent Darwin comme l'auteur de la théorie de l'évolution, mais, plus justement cette théorie est cellede Darwin-Wallace.Toutefois, Wallace n'envisageait que le rôle éliminateur et négatif, de la sélection.Darwin fut le premier à enreconnaître l'aspect créateur et ce fut lui qui fit triompher le concept de sélection novatrice. De l'origine des espèces Titillé par cette concurrence inattendue, et pressé par ses amis Lyell et Hooker de publier son travail, Charles Darwin termina larédaction de son livre, De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle , en novembre 1859 : son succès fut considérable et la première édition fut épuisée le jour même de sa parution. Dans les premiers chapitres de cet ouvrage, Darwin décrit la transmission des caractères héréditaires favorables qu'effectuent les. »

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