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Grand oral du bac : LES GRATTE-CIEL

Publié le 28/01/2019

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Pour pallier ces problèmes, des mesures sont prises pour limiter au sommet du gratte-ciel l'effet du vent. Une solution consiste à installer de lourdes masses qui coulissent sur des rails. Lorsque le toit s'incline, celles-ci se mettent à bouger avec un temps de retard du fait de leur inertie. Lorsque le bâtiment se redresse en sens inverse, les masses coulissantes se retrouvent à contresens du mouvement du gratte-ciel et limitent ainsi l'ampleur du balancement. Cet effet de contrepoids inertiel limite les vibrations de la structure. Le vent n'a passeulement un effet notoire sur la structure d'un gratte-ciel: il se manifeste autour et à l'intérieur du bâtiment. On a déjà vu que les rues étroites entre les gratte-ciel amplifient la vitesse du vent. Or, non seulement l'ensemble de l'édifice peut osciller, mais les piétons qui empruntent ces rues peuvent être littéralement balayés parl'accélération d'un courant d'air.

 

La lutte contre les courants d'air

 

Ces vents violents affectent l'intérieur d'un gratte-ciel quand ils parviennent à s'engouffrer dans les bouches d'aération ainsi que dans les cages d'escaliers (dont la présence est obligatoire) et d'ascenseurs, où ils entraînent d'importantes perturbations. C'est pour cette raison que, dans de nombreux cas, les cages d'ascenseur ne parcourent pas toute la hauteur du bâtiment mais s'arrêtent à mi-hauteur, une correspondance sur le palier donnant accès à une cage indépendante afin d'accéder aux étages supérieurs. De la sorte, la colonne d'accès que la cage d'ascenseur offre à l'air infiltré est réduite dans sa hauteur -et donc

sécurité de surveiller étroitement le flot des visiteurs et de prévenir les vols et les attentats, bien que l'explosion, en 1993, d'une bombe dans le sous-sol du World Tracte Centre à New York - heureusement sans conséquences catastrophiques-en démontre les limites.

 

Un autre risque majeur est celui posé par les incendies. Le nombre de personnes à évacuer en cas d'alerte étant de plusieurs milliers, il ne peut y avoir de solution rapide et efficace. Aussi, les responsables de la sécurité se tournent-ils vers des stratégies actives pour tenter de maîtriser tout début d'incendie. Les gratte-ciel sont ainsi équipés d'extincteurs automatiques en réseau, alimentés par de volumineux réservoirs aux étages supérieurs. Ces extincteurs sont mis en marche automatiquement par des capteurs de fumée ou de chaleur, à la moindre alerte. Les systèmes de lutte anti-feu comprennent aussi des cloisons qui séparent la structure des pièces en cellules indépendantes et évitent la propagation des incendies. De même, les ascenseurs sont alors arrêtés et leurs portes condamnées. Les dispositifs de contrôle n'ont pas seulement pour but de prévenir les accidents dans les tours. Ils régulent aussi l'éclairage et le chauffage des locaux et permettent d'économiser de l'énergie, en utilisant des pompes à chaleur et des climatiseurs.

 

Les tours sont des lieux de travail mais aussi de logement et de loisirs: de nombreux gratte-ciel offrent à tous leurs résidents des espaces verts agréables, des surfaces de jeu pourvues d'agrès, des piscines et des salles de gymnastique ainsi que des supermarchés et des cinémas.

« Les gratte-ciel record absolu devint la propriété de l'Empir e State Building, à New York, qui affichait 381 m de hauteur pour 102 étages (448 men comptant les 67 m de l'antenne de télévision).

En 1995, trois des six gratte -ciel les plus hauts du monde se trouvent à Chic ago et deux à New Yo rk.

D'au tres villes d'Amérique du Nord sont connue s pour leurs gratte -ciel telles que Los Angeles, Houston, Dallas, Seattle et Toronto.

À l'ét ranger , Hong Kong, Pékin, Tokyo et Sing a­ pour ont multiplié les gratte -ciel afin de loger leur population et leur s activités de bur eau en expan­ sion continuelle, mais aussi en raison de l'exi­ guïté de leurs territoir es et de la croissance de leur population.

La limi te de la hauteur Des considérations, d'ordre strictement tech­ nique, finissent néanmoin s par instituer des lim ites aux hauteurs que peuvent atteindr e les gratte-c iel.

Il s'agit tout d'abord de facteurs stricte­ ment géologiques : la natur e et la stabilité du sous-sol déterminent les charges qui peuvent être supportées.

Deux exemples éclairent bien cet asR ect: les villes de New York et de Londres.

A New York, sur l'île de Manhattan, le socle gra­ nitique affleure en surface et, en vertu de sa résis­ tance et de sa rigidité, les gratte-c iel peuvent être construits en très grand nombre sans risque de gl isse ment de terrain ou d'affaisse ment du sol.

Londres, en reva nche, est bâtie sur de l'argile très malléa ble: ce type de terrain instable ne saurait supporter des édifices de plus de soixante étages.

Le second facteur important est d'ordre clima­ tique.

Lorsqu'un vent violent fouette un gratte­ ciel, il exerce sur ses parois une poussée qui peut atte indr e 15 000 tonnes dans le cas des ouragans et des cyclones les plus violent s.

En hauteur , ces forces atmosphériques exercent un effet de levier sur l'ensemble de la structur e, d'autant plus fort que l'édifice est élevé.

La pous sée augmente, en effet, selon le carr é de la hauteur (puisque la pous sée s'exprime par unité de surface).

C'est ainsi que doubler la hauteur d'un gratte -ciel équi­ vaut à quadrupler la poussée d'un vent de fac­ teur quatre.

Les architectes se retr ouvent confron­ tés à des exigence s impér atives de stab ilité, d'an­ crage en prof ondeur et de solidité des fondations ainsi que de matériaux.

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Des béliers mécaniques sur le site de construction d'une tour.

Les pilotis des fondations, enfoncés par les béliers, sont en acier: ils serviront à transférer la char ge du futur bâtiment à la roche dure, en profondeur.

' La structure d'une tour est fa ite d'un treillis de pylônes d'acier: ce type de charpente offre une bonne répartition des char ges, tout en étant bien plus léger qu'une structure en murs pleins.

Le troisième facteur à considérer est l'accès aux étages.

Bien que l'ascenseur ait apporté une premièr e solution efficace à ce problème, il a des limit es.

En effet, plus un gratte-c iel est haut et peut loger une foule nombr euse, plus les ascen­ seur s sont sollicit és et les files d'attente rédhibi­ toir es.

Pour pallier ce goulot d'étranglement, les architectes sont obligés de multiplier le nombr e d'a scenseurs en fonction de la hauteur du bâti­ ment, ce qui a pour résu ltat d'augmenter la surfa­ ce d'en combrement au sol de ceux-ci.

Propor­ tionnellement à l'ensemble, cette surface peut deven ir exagérée.

Po ur tou tes ces raisons, les plus hauts gratte­ ciel plafonnent à des hauteurs limites qui ne dépassent pas quatre cent cinquante mètres à l'heur e actuelle.

Vents et pressions Outre la force de levier qu'il exerce sur les gratte­ ciel, le vent provoque également d'important es vibr ations.

I.:effet est particul ièrement fort lorsque les gratte-c iel sont serrés les uns contr e les autres et que le vent s'engou ffre dans les rues étroites qui les séparent.

La vitesse et les variations cycl iques du courant d'air coïnciden t parfois avec la fréq uence de réso nance du bâtiment, c' est-à -dire la fréquence à laquelle celui-ci a le plus tendance à vibr er.

Le principe est similair e à celui de la balançoir e : si l'on exerce une pres­ sion sur la balançoir e en étendant les jambes au bon moment du mouvement, l'oscil lation du mobile ira s'accentuant jusqu'à prendre une forte ampleur.

Le vent peut, de même, amplifier l'oscil­ lation d'un gratte-ciel jusqu'à ce que ses occu­ pants en perçoivent les effets.

Dans les cas de résonance structurelle grave, le bâtiment subit des domma ges.

En 1974, la tour John Hancock, de Boston, haute de 60 étages, souffrit, lors d'une bourrasque, d'un cycle d'oscil­ lations dévastateur qui fit éclater les vitres de la façade.

En effet, lorsqu'elle se penchait dans un sens, la tour voyait l'une de ses faces se bomber et se dila ter sous l'effet de la cour bure : les vitres étaient descellées par l'expansion et s'arra­ chaient de leur cadre.

Lors de son balancement dans l'autre sens, le gratte-c iel compr imait au contr aire la façade, écrasant toutes les vitres qui n'a vaient pas encor e été 'éjectées.. »

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