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LA CONQUÊTE DE L’ESPACE de 1950 à 1959 : Histoire

Publié le 13/12/2018

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A L’AUBE DE L’ÈRE SPATIALE

 

La propulsion à réaction par un moteur fusée ne date pas d'hier. Dès qu'ils eurent inventé la poudre, les Chinois observèrent que le feu exerçait une poussée dans le sens contraire des flammes et projetait le corps de l’engin en avant, avec une accélération considérable. Les applications guerrières n'ont pas échappé aux stratégies de l’époque: les «flèches de feu» portaient la mort à quatre cents pas.

 

En septembre 1807, les bateaux anglais tirent plusieurs centaines de fusées contre Copenhague et réduisent la ville à un tas de cendres.

 

C'est le Russe Tsiolkovski qui songe le premier à remplacer la poudre par des carburants liquides plus faciles à maîtriser. Dans une lettre écrite en 1911, il affirme déjà que «l'humanité ne restera pas éternellement sur la Terre, mais, à la poursuite de la lumière et de l'espace, elle franchira les limites de l'atmosphère pour conquérir tout le domaine autour du Soleil». Quelques années plus tard, Wernher von Braun, qui n’a pas encore vingt ans, tire ses premières fusées. Au Nouveau-Mexique, Robert H. Goddard stabilise ses fusées avec un gyroscope et les pilote avec un déflecteur de jets. Quant au Français Robert Esnault-Pelterie, il préconise dès les années trente l'utilisation de l’hydrogène liquide comme carburant.

 

Vers le milieu de la Seconde Guerre mondiale, tous les éléments sont réunis pour qu'une fusée, invulnérable aux défenses adverses, emmène une charge explosive loin de sa base. Tandis que les Soviétiques dressent des barrages de feu avec les «orgues de Staline», von Braun réalise la première fusée moderne sur la base secrète de Pccnemünde. Son nom de code est A 4.

 

Le premier tir a lieu le 13 juin 1942: c'est un échec retentissant. Mais, le 3 octobre, von Braun réussit, et la fusée prend le nom de V 2. Sa longueur est de 14 mètres pour un poids de 12 900 kilos, elle brûle de l’éthanol dans de l’oxygène liquide. La V 2 monte à 80 000 mètres d’altitude et transporte une tonne d’explosifs à 320 kilomètres. Cette merveille de la technique est hélas!

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« LA CONQUÊTE DE !.:ESPACE.

Quatrième essai de lan .::emem d'tme fusée américaine V 2.

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LA CONQUÊTE DE L'ESPACE.

Le 17 mars 1958, une fusée Vanguard parv i ent à placer sur orbite le satellite artificiel Pamplemousse.

Ci·contre: la préparation du satellite qui ne pève que 1,8 kg.

� P.P.P.

1 /.P.S.

O BJECTIF LUNE Les Américains sont humiliés.

L'éparpillement des cerveaux et des budgets aux États-Unis n'est sans doute pas étranger à l'avance prise par les Soviétiques.

En 1958, ils décident de tout réunifier et, le 29 juillet, le président Eisenhower ratifie une loi créant officiellement la NASA (National Aeronautic and Space Administration).

À partir de ce moment, celle-ci va coordonner toutes les activités spatiales importantes.

Von Braun reçoit la direction du principal centre de développement de fusées à Huntsville, dans l'Alabama.

Un choix dont l'Amérique n'aura qu'à se féliciter.

C'est von Braun qui enverra trois hommes sur la Lune onze ans plus tard avec Saturne 5, la plus colossale fusée qu�: l'homme ait jamais construite.

En cette année 195 9, la Lune est précisément dans la ligne de mire des Soviétiques, mais l'atteindre n'est pas une mince affaire.

S'il ne faut que 29 000 kilomètres à l'heure pour compenser l'attrac­ tion terrestre, il en faut 40 000 pour s'en échapper: à cette vitesse, le trajet Paris-Marseille est réalisé en une minute et demie.

Le 2 janvier 1959, c'est le départ de Luna 1.

La vitesse de libération est atteinte en quelques minutes; ensuite, moteur coupé faute de carburant, le satel­ lite continue sur sa lancée.

Il rate la Lune mais s'en approche à moins de 6 000 kilomètres et transmet des informations, notamment sur l'absence de champ magnétique lunaire.

Éternels seconds, les Américains lancent Pioneer 4 le 3 mars 1959.

Il ne pèse que 6,08 kilos et passe à 60 000 kilomètres de l'astre.

Luna 2 est lancé le 12 septembre et s'écrase sur la Lune.

Le 4 octobre, Luna 3 fait le tour de notre satellite naturel et envoie vers la lerre ce qu'aucun homme n'avait jamais vu auparavant : des photos de sa face cachée.

La décennie s'achève donc sur la conquête du proche es­ pace, et les balbutiements de l'ère interplanétaire avec les premières missions automatiques vers la Lune.

Mais déjà, au Nouveau-Mexique, on s'intéresse à un étrange avion fusée appelé X 15 et, en Union soviétique, un jeune pilote de Mig subit un entraînement qui n'a plus grand-chose à voir avec l'aviation: il s'appelle louri Gagarine.

ET LA FRANCE? Dès 1949, le Laboratoire de recherches balistiques et aéro­ dynamiques (LRBA) est créé.

Comme les Américains et les Sovié­ tiques, les Françats s'inspirent de la V 2 pour réaliser Véronique, une fusée à carburant liquide, première-fiée de la famille des «pierres précieuses».

Véronique et les autres (Emeraude, Saphir) conduiront à Diamant, qui placera sur orbite le premier satellite français le 17 février 1966.. »

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