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La fusée Ariane place les Européens dans la course à l'espace

Publié le 26/03/2019

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ariane

Face aux projets spectaculaires menés par les États-Unis et l'Union soviétique en matière spatiale, la fusée Ariane ne semble pas faire le poids. Pourtant, à partir de 1979, les États européens s'imposent sur le marché du transport dans l'espace.

Les grandes étapes de l'aérospatiale européenne

Lancement de la fusée Ariane, de la base de Kourou en Guyane française

Les projets de l'Europe pour aller dans l'espace sont essentiellement dûs à la persévérance du gouvernement français et de ses scientifiques. Après la guerre, la Grande-Bretagne et la France lancent des programmes aérospatiaux d'envergure. Mais l'Europe échoue dans satentative de construire le premier lanceur européen Europa. Sur neuf tirs effectués à Woomera, en Australie, on ne compte que cinq succès pour la seule fusée britannique Blue Streak. En juillet 1973, les Britanniques renoncent à leur programme spatial pour des raisons financières.

 

Les Français, qui ont lancé leur premier satellite Astérix en 1965 du centre aérospatial d'Hammaguir dans le Sahara algérien, poursuivent cependant leurs efforts. En 1973, ils proposent à d'autres gouvernements européens de mettre au point le lanceur Ariane. Il doit être principalement conçu pour les mises en orbite de satellites géostationnaires. Une union va naître, la France étant l'animatrice et supportant deux tiers des coûts.

 

Après avoir dû évacuer leur base saharienne en 1967, les Français implantent leurs installations de lancement à Kourou, en Guyane française. Proche de ITquateur, ce site se révèle un endroit particulièrement bien adapté aux tirs de fusées.

 

Lancée de cette base, Ariane, qui comporte trois étages, accomplit un premier vol parfait le 24 décembre 1979. À cette occasion, elle place en orbite une capsule contenant des appareils de mesure.

 

Le 23 mai 1980, le deuxième lancement se solde par un échec : la panne d'un des moteurs à peine deux minutes après le décollage, oblige à détruire la fusée et sa charge utile composée de deux satellites.

Un an plus tard, elle place sur orbite sans encombre sa double charge utile, qui se compose du satellite indien Apple et d'un satellite météorologique européen. On assiste ensuite à

ariane

« l Lancement de la fusée Ariane, de la base de Kourou en Guyane française La fusée Ariane place les Eur opéens dans la course à l'espace Face aux projets spectacula ires menés par les États­ Unis et l'Un ion soviétique en matière spatiale, la fusée Ariane ne semble pas faire le poids.

Pourtant, à partir de 1979, les États européens s'imposent sur le marché du transport dans l'espace.

L es projets de l'Eur ope pour aller dans l'espace sont essen tiellement dûs à la pe rsévé rance du gouv ernemen t français et de ses scientifiques.

Après la guer re, la Grande-B retagne et la France lancent des progr amm es aér osp atiaux d'env ergure.

Mais l'Eur ope échoue dans sa tentative de cons truire le premier lanceur eu ropéen Europa.

Sur neuf tirs effect ués à Woomera, en Australie, on ne compte que cinq succès pour la seule fusée britannique Blue Streak.

En juille t 1973, les Br ita nniques renoncent à leur programme spatial pour des raisons financièr es.

Les Français, qui ont lancé leur premier satelli te Asté rix en 1965 du centr e aé rospat ial d'Hammaguir dans le Sahara algérien, poursuivent cependant leurs efforts.

En 1973, ils proposent à d'a utres gouvernements eur opéens de mettre au point le lanceur Ariane.

Il doit être prin­ cipalement conçu pour les mises en orbite de satelli tes géosta tionnair es.

Une union va naître, la France étant l'ani matrice et supportant deux tiers des coûts.

Après avoir dû évacuer leur base saharienne en 1967, les Franç ais implan tent leurs insta llations de la ncemen t à Kour ou, en Guyane française.

Proche de I'Ëqua teur, ce site se révèle un endroit parti­ culièr ement bien adapté aux tirs de fusées.

Lancée de cette base, Ariane, qui comporte trois étages, accomplit un premier vol parfait le 24 décembre 19 79.

À cette occasion, elle place en orbite une capsule contenant des appareils de mesure.

Le 23 mai 1980, le deu xième lancement se solde par un échec : la panne d'un des moteurs à peine deux minutes après le déco llage, oblige à détruire la fusée et sa charge utile composée de deux satellites.

Un an plus tard, elle place sur orbi te sans encombre sa doub le char ge utile, qui se com pose du sat elli te indien Apple et d'un satell ite météo rologique europé en.

On assiste ensuite à deux autres tirs manqué s, dont la specta culair e explosion d'Ariane 4 avec deux sat ellites de communi cation japonais à son bord, 101 secondes après son lancement le 22 février 1990.

Malgr é ces échecs, le programme se déve­ loppe aussi bien dans le domaine tech nique que dans le domaine commer cial.

L'évo lution du lanceur permet de lui confier des charges utiles de plus en plus élevées.

Salle de contrôle de l'Agence spatiale européenne, à Kourou C'est l'Aérospa tiale française qui porte la responsa bilité d'Ariane.

Le premier tir de la dernière version, Ariane 5, d'une capacité de 23 t en orbite basse, et de 6,8 t en orbite géostat ionnaire se solde par un échec le 4 juin 1997.

Son second tir, est couronné de succès.

É tant donné que la demande en transport de satell ites commerciaux ne cesse de croître, l'avenir commer­ cial d'Ariane semble assuré.

La fusée eur opéenne permet en outre de placer sur orbite des sate llites d'ob­ servat ion et de commun ication mili­ tai res dont l'utilité a été démontrée lors de la guerre du Golfe au début des années 90.

Les grandes étapes de l'aérospatiale européenne ESRO/ELDO 19 59 Le physicien italien Eduardo Amaldi suggère la création d'une organisation europé­ enne de recherche spatiale.

À l'i nitiative de plusieurs pays, I'E SRO (European Space Research Organisation) et de I'ELDO (European Launcher Development Organisation) sont créées en 1962.

31 mai 1975 Agences aérospatiales L'Agence Spatiale Europé­ enne (ESA) est fondée à Paris.

Ell e regroupe les activités européennes dans le domaine des satellites et des lanceurs, anciennes missions de I'ESRO et de I'ELDO.

L'ESA comporte plusieurs divisions telles que I'ES TEC, le Centre Européen de Recherche et Technologie Spati ales aux Pays-Bas, et I'ESOC, le Centre Européen d'Op érations Spatiales à Darmstadt.

1983 Spacelab Le laboratoire spatial mis au point par I'ESA en collabo­ ration avec la NASA, accueille quatre scientifiq ues dans l'espace.

Spacelab est mis en orbite par la navette Columbia.

19 octobre 1989 Lancement de Galileo La sonde spatiale européenne est lancée de la navette Atlantis.

La mission d'explo­ ration spatiale planétaire la plus importante jusqu'alors atte int Jupiter fin 1995.

Galileo est constitué d'un module et d'une sonde, qui pénètre dans l'atmosphère de la pla nète et l'étudie avant d'être écrasée par la pression qui règne a sa surface.

1995 L'avion spatial Hermès À l'origine, ce véhicule spatial pouvant accueillir trois astronautes et permet­ tant un retour sur la Terre ap rès un vol orbital doit perm ettre à l'E urope de concu rrencer la navette américaine.

Mais, pour des raisons financières, le progra mme est arrêté en 19 93.

Il est remplacé par le programme MSTP (Transport spatial habité) qui doit être décidé en 1998.

1979 Le logo de l'Agence spatiale européenne Maquette de la sonde spatiale de Jupiter, Gali/eo Hermès s'attelle à la station spatiale Columbus (vue d'artiste).

189. »

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