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La protection du plongeur

Publié le 26/03/2012

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En 1968, dans une petite ville, à une cinquantaine de kilomètres de Londres, deux dessinateurs d'équipements sous-marins se mirent à examiner les possibilités de commercialisation d'une série d'engins capables d'effectuer des travaux sous-marins simples. Ces deux hommes, Mike Borrow et Mike Humphrey, étaient codirecteurs d'une firme et s'étaient occupés pendant quelque temps de questions sous-marines. Ils avaient remarqué le développement intensif, tant de la plongée à grande profondeur, stimulée par la recherche pétrolière en haute mer, que des engins sous-marins miniatures habités, employés dans toutes sortes de recherches scientifiques et, de plus en plus souvent, à des fins commerciales. Les deux hommes, conscients des difficultés rencontrées par l'industrie de la plongée, recherchèrent alors les moyens de faciliter le travail à des profondeurs de plus en plus grandes. La plongée à saturation était devenue courante sur les gisements pétrolifères, mais comptait bien des désavantages et notamment la tension qu'elle imposait au plongeur, l'équipement nécessaire et les frais occasionnés aux clients des compagnies pétrolières.

« riva à la conclusion que beaucoup de tâches simples à ef­ fectuer à des centaines de mètres sous la surface de l'eau pouvaient aussi bien, sinon mieux, être remplies sans l'intervention de plongeurs, virtuellement sans protec­ tion, et dont l'utilisation entraînait des frais importants.

En cours de recherche, Barrow et Humphrey se tournè­ rent vers un classique de la plongée: Deep Diving and Submarine Operations, de R.H .

Davis, publié en 1962.

Ce livre mentionnait notamment une technique de plon­ gée presque oubliée, avec un habit à une atmosphère baptisé par l'auteur A.D.S.

(atmosphere diving suit).

En substance, l' A.D.S.

désignait une sorte d'habit pres­ surisé enfermant le plongeur dans une coquille métalli­ que avec des joints articulés aux épaules, coudes, poi­ gnets, hanches, genoux et chevilles.

Ces joints permet­ taient à l'opérateur de marcher et d'accomplir des tâches élémentaires.

Du fait qu'il respirait de l'air pressurisé par des cylindres d'oxygène et qu'il n'était pas exposé à la pression de l'eau de mer, il n'avait pas à souffrir de la compression ou de la décompression.

Il était à l'abri des courbatures, de la narcose due à l'azote, de l'empoisonnement par l'oxygène (hyperoxie), de la noyade (sauf si le scaphan­ dre se trouait) et du froid.

Humphrey fut particulière­ ment intéressé par l'une des tenues reproduites dans le li­ vre et utilisée pour la première fois en 1937.

Ce dessin était l'oeuvre de Joseph Peress, et Humphrey pensa qu'il méritait un meilleur emploi.

Par la suite, Barrow et Humphrey eurent l'occasion de rencontrer J.

Peress, alors âgé de soixante-douze ans, et qui ne semblait pas particulièrement intéressé par leurs tentatives enthousiastes de faire revivre une idée qu'il croyait morte depuis longtemps.

Pourquoi cette idée Ci-dessus: Un des premiers vêtements de plongée connus trouvé au fond de la mer au sud de la France.

On ne connaît que peu de choses sur sa mise au point et son utilisation.

A gauche: Une pnotographie prise en 1891, montrant un scaphandrier équipé d'un costume de plongée lui permettant de descendre à environ JO m de profondeur .

Ce vêtement laissait une certaine liberté de mouvement, mais il n'existait aucun moyen de communication avec la surface.

mourut-elle? Et où avait-elle mené la plongée en haute mer? Peress était arrivé en Angleterre venant de Paris en 1912 et, bien qu'étant dessinateur aéronautique, il s'inté­ ressait également aux travaux sous-marins.

Il dessina et construisit, en 1921, le premier A.D.S.

utilisable et, d'autre part, fit breveter, en 1928, le plan d'un appareil sous-marin à réaction.

Peress n'était nullement le premier à préconiser les sca­ phandres pressurisés.

Leur histoire commença il y a envi­ ron deux cents ans; en 1715 déjà, un Anglais, John Leth­ bridge, effectuait régulièrement des plongées à quelque vingt mètres de profondeur, dans un tonneau allongé en bois, fabriqué par le tonnelier local.

Couché sur le ven­ tre, Lethbridge se faisait descendre horizontalement et regardait par un petit hublot.

Ses bras nus qui battaient l'eau, étaient fixés fermement au-dessus du coude par des lanières de cuir.

Ces expéditions se prolongeaient parfois pendant une demi-heure environ.

Les premiers projets d'équipement en métal, dont aucun ne fut construit, apparurent aux Etats-Unis au XIXe siè­ cle.

Il fallut cependant attendre jusqu'au début de ce siè­ cle pour que les scaphandres pressurisés fissent leurs dé­ buts.

Le sauvetage des cargaisons de valeur de navires coulés à trop grande profondeur incitait les chercheurs à progres­ ser dans leur tâche.

Les premiers scaphandres avaient ce­ pendant un grand désavantage: plus le plongeur descen­ dait, plus les effets de la pression de l'eau se faisaient sentir au niveau des joi11ts, qui se raidissaient jusqu'à at­ teindre une complète immobilisation à 60 mètres de pro­ fondeur .

Malgré ces déficiences, de grands travaux fu­ rent accomplis, le plus célèbre étant probablement l'ex­ ploit réalisé · par la compagnie italienne SORIMA, avec 281. »

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