Devoir de Philosophie

L'acoustique architecturale

Publié le 18/03/2012

Extrait du document

Lorsqu'un auditoire écoute un orchestre symphonique qui joue dans une vaste salle de concert ou un acteur qui récite son rôle sur la scène d'un théâtre, sa joie et son émotion doivent autant à la qualité du son qu'à la valeur de la musique ou des paroles. Un instrument de musique utilisé de façon experte ou une voix d'acteur peut jouer un grand rôle, mais c'est surtout la qualité acoustique de la salle qui influence la qualité du son perçu. C'est elle qui détermine si le son sera clair et distinct ou sourd et étouffé. La façon dont l'environnement physique modifie le son est connue sous le nom d'acoustique architecturale....

« espace clos tend à se réfléchir sur les parois périphéri­ ques, pour s'évanouir à mesure qu'il est absorbé.

Dans cette salle de lecture d'Harvard, un mot prononcé , sur un ton normal pouvait se percevoir pendant plus de cinq se­ condes, se répercutant dans toute la pièce et se mélan­ geant au mot suivant, de sorte que tout discours avait tôt fait de n'être plus qu'une cacophonie indescriptible.

Aidé de son chronomètre et de quelques tuyaux d'orgue, Sabi­ ne mesura le temps de réverbération et commença à utili­ ser des coussins comme moyen d'absorption.

Après avoir Ci-dessous : Lorsque le Royal Albert Hall de Londres fut ouvert à la fin du XVIIIe siècle, ce fut un véritable désastre acoustique .

En 1969, plus de cent soucoupes en fibres de verre, d'un diamètre de deux à quatre mètres, furent suspendues à vingt-cinq mètres au-dessus du sol.

Un ré­ flecteur en fibres de verre de dix-huit mètres fut aussi placé derrière l'orchestre .

Les résultats furent étonnants , l'écho, pourtant effro yable , étant tout à fait éliminé .

La photographie supérieure montre les ingé­ nieurs essayant des soucoupes avant leur installation.

En bas: Le Royal Albert Hall après modifications.

placé et déplacé_ laborieusement une multitude de cous­ sins dans la salle, il put enfin établir une formule scienti­ fique, liant l'absorption sonore et le temps de réverbéra­ tion.

Depuis, c'est cette formule qui est utilisée dans la construction.

Les deux autres facteurs acoustiques, l'interférence et la résonance, peuvent être contrôlés assez facilement.

L'in­ terférence se produit lorsque des ondes sonores se mélan­ gent et se renforcent mutuellement dans certaines parties d'une pièce.

Le son semble donc plus haut qu'il ne l'est en réalité.

L'ingénieur acousticien essaie de diffuser tou­ tes les réflexions sonores de façon que, dans toute la piè­ ce, une multitude d'ondes sonores venant des directions les plus diverses se rencontrent.

De cette manière, les cas d'interférence sont effectivement éliminés.

Pour y parve­ nir, l'ingénieur prévoit, dans les murs, nombre de coins et de recoins, qui casseront le son en le réfléchissant dans de nombreuses directions.

L'exemple de résonance le mieux connu est celui du chan­ teur qui peut tenir une note correspondant à la fréquence naturelle d'un verre à vin.

Mais les locaux et les immeu­ bles ont aussi des fréquences naturelles et, si un son suffi­ samment intense atteint ces fréquences, un désagréable phénomène de résonance se produit.

Dans les locaux et les auditoriums, la résonance peut être facilement amor­ tie au moyen de structures d'insonorisation fixées aux murs et aux plafonds.

Les améliorations apportées en 1969 à l'auditorium du Royal Albert Hall, le centre de concert londonien de réputation internationale, est une des étapes importantes dans l'histoire de l'acoustique moderne.

Construit à la fin du XIXe siècle, cet auditorium était un véritable dé­ sastre acoustique .

Bien que le temps de réverbération y fût déjà excessif, la difficulté essentielle provenait de l'écho.

Dans les premiers mois de 1969, plus de cent sou­ coupes en fibres de verre d'un diamètre de deux à quatre mètres furent suspendues à vingt-cinq mètres au-dessus du sol.

Quelques mois plus tard, on plaça derrière l'or­ chestre un réflecteur en fibres de verre de dix-huit mètres pour projeter une espèce d'image acoustique de l'or­ chestre, afin que le son füt clairement audible, même aux places les plus reculées.

Le succès fut étonnant et l'acoustique de la salle s'en trouva radicalement transfor­ mée.

Dans les années soixante-dix, on fit pour la première fois appel à l'ordinateur pour déterminer les meilleures façons d'obtenir certains effets acoustiques.

Les difficul­ tés sont complexes.

Il n'existe pas de méthode 'idéale'.

Dans certains cas, par exemple, une faible réverbération peut être aussi nuisible que l'inverse, car elle provoque la 'mort' acoustique du local.

On obtient de bons résulats si l'on conçoit une pièce en fonction de ses exigences parti­ culières.

Des programmes informatiques sont maintenant utilisés pour fournir des modèles théoriques d'un local ou d'une salle, sur lesquels des expériences de simulation peuvent être effectuées pour déterminer les meilleurs ca­ ractéristiques acoustiques avant même le début des tra­ vaux.

Ces nouvelles techniques occupent une place de plus en plus importante dans l'élaboration des nouvelles constructions.

L'acoustique architecturale contribue de manière décisive à la qualité de la vie quotidienne.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles