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LE BARRAGE D’ASSOUAN

Publié le 03/02/2019

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La construction du barrage

 

Le contrôle des eaux du Nil fut l’une des premières priorités de la civilisation égyptienne. Dès 4000 avant J.-C., avant même l'édification des pyramides, un premier barrage fut construit à proximité du delta afin de dévier le cours du fleuve et d’aménager le site d’une nouvelle capitale : Memphis. Il fallut attendre près de 6000 ans pour qu’un tel exploit soit réédité avec la construction en 1902 d’un barrage à la frontière soudano-égyptienne, destiné cette fois-ci à réguler le cours du fleuve. Œuvre imposante, celui-ci fut remanié à deux reprises, d’abord en 1912 puis en 1933, atteignant dans sa version finale une longueur de 2142 m, le débit des eaux se trouvant régulé par 180 écluses. Toutefois, l’ouvrage se révéla vite insuffisant: après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement égyptien comprit tout le potentiel -notamment hydroélectrique- que représentait la construction d’un barrage plus moderne.

 

Bâti environ six kilomètres en amont de l’ouvrage précédent, le grand barrage d’Assouan profita d’un terrain particulièrement favorable, une gorge étroite de 550 m encaissée dans un solide massif de granit, facilitant la construction. Seule ombre au tableau, la retenue d’eau derrière le barrage devait noyer la vallée sur des centaines de kilomètres vers l’amont, détruisant nombre de villages et submergeant des ruines antiques dont le temple d’Abou Simbel, à la frontière du Soudan.

 

Les difficultés furent contournées d’une part en déplaçant les riverains vers de nouveaux territoires, d’autre part en démontant pièce par pièce les précieux monuments pour les rebâtir en hauteur au-dessus du niveau des eaux. La construction du barrage, quant à elle, débuta dès 1959. D’énormes quantités de sable furent déposées sur le lit du fleu-

LE SAVIEZ-VOUS?

 

Près de 90000 riverains furent évacués de la vallée située en amont du barrage et relogés : 50 000 paysans égyptiens furent transférés cinquante kilomètres plus au nord, dans une vallée rebaptisée Nubarie pour la circonstance. Quant aux nomades soudanais, ils furent rapatriés dans la région de Khasm-al-Quirbah au Soudan.

 

Avec un parcours de 6 700 km, le Nil est le plus long fleuve du monde : son bassin hydrographique draine une superficie de quelque 3349000 km2, à savoir un dixième du continent africain. À son embouchure, le débit du Nil dépasse 3000 m3 par seconde.

 

De tous les poissons qui fréquentent les eaux douces du fleuve et son lac de retenue, la perche du Nil est l’espèce la plus spectaculaire : elle peut en effet peser 140 kg.

 

La ville d’Assouan est connue pour ses anciennes carrières de granit : on y trouve un obélisque géant, couché sur le côté, d’un poids de 1170 tonnes.

 

Au temps des pharaons, il y a plus de cinq mille ans, Assouan marquait la frontière méridionale de l’Empire.

ve et tassées par des vibreurs. Cette base fut ensuite recouverte de roches concassées, comprimées jusqu’à constituer une cloison étanche. Moins coûteux et plus rapide que le classique coulage d’un barrage en béton, ce procédé est en outre plus sûr: la souplesse de la fondation offre une excellente garantie d’étanchéité en cas de séisme.

« Le barrage d'Assouan le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, l'Ouganda, le_ Kenya, le Zaïre, l'Éthiopie, le Soudan et enfin l'Egypte.

La construction du barrage Le contrôle des eaux du Nil fut l'une des premières priorités de la civilisation égyptienne.

Dès 4 000 avant J.-C., avant même l'édification des pyramides, un premier barrage fut construit à proximité du delta afin de dévier le cours du fleuve et d'aména­ ger le site d'une nouvelle capitale : Memphis.

Il fal­ lut attendre près de 6000 ans pour qu'un tel exploit soit réédité avec la construction en 1902 d'un bar­ rage à la frontière soudano-égyptienne, destiné cette fois-ci à réguler le cours du fleuve.

Œuvre imposante, celui-ci fut remanié à deux reprises, d'abord en 1912 puis en 1933, atteignant dans sa version finale une longueur de 2142 rn, le débit des eaux se trouvant régulé par 180 écluses.

Toutefois, l'ouvrage se révéla vite insuffisant: après la Secon­ de Guerre mondiale, le gouvernement égyptien comprit tout le potentiel -notamment hydroélec­ trique- que représentait la construction d'un barra­ ge plus moderne.

Bâti environ six kilomètres en amont de l'ou­ vrage précédent, le grand barrage d'Assouan profi­ ta d'un terrain particulièrement favorable, une gorge étroite de 550m encaissée dans un solide massif de granit, facilitant la construction.

Seule ombre au tableau, la retenue d'eau derrière le bar­ rage devait noyer la vallée sur des centaines de kilomètres vers l'amont, détruisant nombre de vil­ lages et submergeant des ruines antiques dont le temple d'Abou Simbel, à la frontière du Soudan.

Les difficultés furent contournées d'une part en déplaçant les riverains vers de nouveaux territoires, d'autre part en démontant pièce par pièce les pré­ cieux monuments pour les rebâtir en hauteur au­ dessus du niveau des eaux.

La construction du bar­ rage, quant à elle, débuta dès 1959.

D'énormes quantités de sable furent déposées sur le lit du fieu- LE SAVIEZ-VOUS? • Près de 90 000 riverains furent évacués de la vallée située en amont du barrage et relo­ gés: 50 000 paysans égyptiens furent trans­ férés cinquante kilomètres plus au nord, dans une vallée rebaptisée Nubarie pour la circonstance.

Quant aux nomades soudanais, ils furent rapatriés dans la région de Khasm­ ai-Quirbah au Soudan.

• Avec un parcours de 6 700 km, le Nil est le plus long fleuve du monde : son bassin hydrographique draine une super ficie de quelque 3 349 000 km', à savoir un dixième du continent africain.

À son embouchure, le débit du Nil dépasse 3000 m' par seconde.

• De tous les poissons qui fréquentent les eaux douces du fleuve et son lac de retenue, la perche du Nil est l'espèce la plus specta­ culaire : elle peut en effet peser 140 kg.

• La ville d'Assouan est connue pour ses anciennes carrières de granit : on y trouve un obélisque géant, couché sur le côté, d'un poids de 1170 tonnes.

• Au temps des pharaons, il y a plus de cinq mille ans, Assouan marquait la frontière méri­ dionale de l'Empire.

ve et tassées par des vibreurs.

Cette base fut ensuite recouverte de roches concassées, comprimées jus­ qu'à constituer une cloison étanche.

Moins coû­ teux et plus rapide que le classique coulage d'un barrage en béton, ce procédé est en outre plus sûr: la souplesse de la fondation offre une excellente garantie d'étanchéité en cas de séisme.

Le barrage d'Assouan fut achevé et inauguré en janvier 1971.

D'une hauteur totale de 111 rn, il forme un arc de cercle de 3830 rn de long, empri­ sonnant derrière ses digues un réservoir d'eau de près de 130km3.

Profond de 90m en moyenne, ce réservoir s'étend sur une largeur de 22 km et innonde la vallée jusqu'à 400km en amont de la construction.

Avantages et inconvénients Au niveau du barrage, le débit du Nil est contrôlé par un système de vannes et d'écluses.

Celles-ci permettent de maintenir un débit constant, en été comme en hiver, ce qui protège les plaines des crues et rend le fleuve plus facilement navigable.

Non seulement l'eau retenue est redistribuée à des fins d'irrigation, mais elle procure en outre une énergie hydroélectrjque de 2100 mégawatts.

Un traité conclu entre l'Egypte et le Soudan veille à ce que tous les deux pays profitent équitablement de ces avantages.

Une retombée positive concerne notamment l'industrie de la pêche, devenue florissante dans les eaux du lac de retenue.

Néanmoins le taux de salinité des eaux à tendance à augmenter ces der­ nières années.

La vieille cité d'Assouan a été revi­ talisée par la présence du barrage.

Outre sa répu­ tation touristique, la ville assume pleinement son rôle de capitale administrative et commerciale de la région, et accueille de nombreuses industries -cuivre, acier, ciment, engrais et sucre.

Le revers de la médaille est que le barrage d'Assouan bloque les alluvions du Nil.

Les plaines en aval sont ainsi privées chaque année de 40 millions de tonnes de limon.

Aussi les agriculteurs doivent-ils utiliser de grandes quantités d'engrais chimiques pour pallier ce déficit.

Toutefois, le bilan reste positif et le barrage est devenu l'un des garants de l'économie égyptienne.

' Le _battage du blé, dans les basses plaines d'Egypte.

Bien que le barrage d'Assouan permette d'irriguer les cultures proches, les terres en aval ne bénéficient plus des crues du fleuve et l'utilisation d'engrais chimiques y est aujourd'hui nécessaire.. »

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