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Les armes chimiques et biologiques (utilisation et dangers)

Publié le 11/10/2018

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LES AGENTS INNERVANT5 OU NEUROTOXIQUES ORGANOPHOSPHORÉS

• Mortels à très faible dose, ces agents sont les plus toxiques et les plus susceptibles de satisfaire aux exigences militaires.

• Dérivés des insecticides organophosphorés, ils sont incolores, inodores et sans saveur, de viscosité et volatilité variables.

• Ils pénètrent dans l'organisme par la peau et les voies respiratoires et perturbent le système nerveux en bloquant la destruction normale de l'acétylcholine.

• Les manifestations de l'intoxication sont nombreuses : hypersécrétion glandulaire (salive), vision confuse, nausées, spasmes des bronches, crampes, paralysie, détresse respiratoire et circulatoire conduisant à une mort rapide par arrêt respiratoire.

•La protection et le traitement contre ces agents sont difficiles (maintien des fonction vitales, décontamination, antidotes (atropine, pralidoxime)

• Les innervants se classent en deux catégories, les catégories G et V.

• La catégorie G (tabun, Sarin, soman) comprend des gaz volatiles, peu persistants, utilisés en aérosol, et qui pénètrent essentiellement par les voies respiratoires.

 

• La catégorie V comprend des gaz voisins de ceux de la catégorie G; ils sont mortels en plus faible quantité, peu volatiles, très persistants, et agissent par pénétration cutanée et respiratoire; le plus connu est le VX.

L'AGENT ORANGE

Ce défoliant fut utilisé par les États-Unis au cours de la guerre du Viêt-nam afin de dégager le site des opérations militaires et de réduire les ressources de l'ennemi en détruisant ses récoltes (24 000 tonnes d'agent ont été répandues au cours de la guerre). Du fait de ses effets directs (brûlure thermique), il ne fait pas partie des armes chimiques. La dioxine qu'il

contrent est extrêmement persistante et subsiste dans l'environnement des années après le conflit et serait responsable de maladies chroniques, de cancers et de malformations chez les enfants.

LES CONVENTIONS INTERNATIONALES

Sur les armes chimiques

• En 1675, Français et Impériaux signent la convention de Strasbourg qui interdit l'utilisation d'armes toxiques «perfides» .

 

• En 1899, la conférence de La Haye interdit l’emploi d'obus à gaz. Les Allemands contournent cet interdit en répandant les gaz depuis le sol.

 

• Le protocole de Genève de 1925 interdit l’usage de gaz, mais ni sa fabrication ni leur possession.

• La Convention internationale d'interdiction des armes chimiques de Paris a été signée en 1993 par 165 pays, et ratifiée par 104. Elle classe

 

les agents toxiques en fonction de leur usage (militaire, industriel, précurseur) et prévoit la possibilité d'inspecter tout pays signataire en cas de doute.

Sur les armes biologiques

• Une convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques a vu le jour en 1972.

« • Le tabun, découvert en 1936 en Allemagne, il est produit en grande quantité à partir de 1942 par les nazis sans pour autant qu'ils en aient fait usage.

• Il a été utilisé par l'Irak contre l'Iran dans les années 1980.

• Pur, c'est un liquide incolore à l'odeur fruitée, mais il est plus fréquemment brun avec une odeur d'amande due au cyanure d'hydrogène.

Traitement : atropine • Le sarin, synthétisé en Allemagne en 1939 par Schrader, Ambrose, Rüdiger et van der Linde (qui lui ont donné son nom à travers leurs initiales), il a été utilisé lors du conflit Iran-Irak et lors de 1 'attentat du métro de Tokyo perpétré par la secte Aum en 1995.

• Rapidement mortel et très volatile, il est incolore, inodore, peu persistant.

La mort survient en 10 minutes.

Antidote : atropine.

• Le soman, découvert en 1944, il est produit par l'Union soviétique à partir des années 1950.

• Deux fois plus nocif et plus persistant que le sarin par inhalation, toxique par absorption cutanée, il cause la mort en 10 minutes.

•Il se présente sous la forme d'un liquide visqueux incolore à l'état pur, mais plus généralement brun jaune dégageant une odeur de camphre.

Traitement : pyridostigmine.

• Le VX, dérivé du sarin, il est le plus toxique des innervants , une dose infime suffit à provoquer la mort .

• Ce liquide incolore et inodore peut se répandre dans l'air et dans l'eau.

• La contamination se fait par la peau, les yeux, l'ingestion et les poumons.

• Très persistant, il agit en moins de 10 minutes.

LA PRODUCTION • On a défini trois classes de produits chimiques : les agents à usage militaire, les précurseurs (pesticides), les produits de base d'usage courant dans l'industrie mais pouvant rentrer dans la composition d'agents toxiques.

• Le chlore se synthétise facilement, par exemple, par simple électrolyse d'une solution de chlorure de sodium .

• La plupart des agents nécessitent des installations lourdes.

• Les usines de fabrication d'insecticides pourraient, moyennant un léger aménagement, produire des innervants qui leurs sont proches.

la méthode utilisée par les Allemands en 1914-1918 consistant à ouvrir des bidons au sol et à laisser dériver les vapeurs; la méthode est hasardeuse car soumise aux caprices du vent, et peut se retourner contre l'agresseur.

• Les projectiles : flèches empoisonnées, bombes (le produit toxique est formé de deux composants inoffensifs individuellement et mélangés au dernier moment).

Permet un stockage sans risque.

• La dispersion s'effectue aussi par l'eau.

LES MOYENS DE PRÉVENTION n DE PROTECTION • La protection par masque à gaz - papier et charbon filtrant les agents - ou par combinaison étanche fonctionne essentiellement contre les vésicants et les suffocants.

• Le développement des modes de protection neutralise les effets de certains types d'agents toxiques, comme les gaz asphyxiants ou suffocants.

• L'injection préventive ou lors de la manifestation des premiers symptômes donne de bons résultats.

• La prévention contre les organophosphorés (agents chimiques de synthèse dérivés du phosphore) fait appel à la pyridostigmine et à l'atropine.

LES ARMES BIOLOGIQUES • Bon marché et de fabrication relativement simple, leur transport et leur mise en œuvre passent facilement inaperçus.

• Au delà de ces «avantages», ces armes restent d'utilisation délicate et leurs effets peuvent se révéler incontrôlables.

• La lenteur de leur action en fait plus un type d'arme stratégique que tactique.

NATURE n DÉFINITION • Les armes biologiques utilisent les propriétés toxiques d'organismes vivants ou les germes infectieux ou toxines qu'ils produisent afin de causer la maladie ou la mort des hommes, des animaux ou des végétaux.

• Leur efficacité dépend de leur aptitude à se multiplier dans l 'organisme qu'ils attaquent.

LES ARMES BIOLOGIQUES DANS L'HISTOIRE • Dès l'Antiquité et au Moyen  ge, on catapultait dans les villes assiégées des cadavres contaminés par des maladies infectieuses.

• Des couvertures porteuses de la variole ont été utilisés par les États-Unis lors des guerres indiennes (x1x' siècle).

• Les progrès de la biologie et de la microbiologie au Xx' siècle ont permis le développement et le contrôle de souches.

• Dans les années 1930 et pendant la Seconde Guerre mondiale, le Japon a utilisé de l'anthrax et le choléra contre des communautés de diverses nationalités de la Chine occupée.

À partir de 1931, en Mandchourie, un centre d'expérimentation sur LES MhHODES DE DISPERSION l'utilisation militaire d'armes Il existe plusieurs méthodes de bactériologiques, l'unité 731 fit dispersion.

3 000 vidimes, décédées dans • L'épandage par avion, hélicoptère, d'horribles conditions.

Ainsi, véhicule terrestre.

certaines expériences consistaient • La dispersion de nuages gazeux : c'est à faire exploser des «bombes à gangrène» ou porteuses de bacilles de maladies à proximité de cobayes.

• Pendant la Guerre froide, les États-Unis et l'URSS ont lancé des programmes de développement et de production de souches toujours plus mortelles et plus résistantes aux vaccins et aux traitements.

• En 1965, une simulation effectuée à Washington a montré que les deux tiers des États-Unis pouvaient être contaminés par la variole en 48 h.

LA PRODUCTION • Les armes biologiques sont les armes les plus faciles et les moins chères à produire.

• De nos jours, elles ne nécessitent ni techniciens spécialisés ni installations de pointe; la technologie est facile à mettre en œuvre.

• D'autre part, l'existence de stocks et l'instabilité de pays en ayant produit par le passé (ex-URSS) impliquent, selon toute vraisemblance, l'existence d'un «marché noir» des agents biologiques.

• Les progrès de la génétique permettent la manipulation d'armes existantes afin de les rendre par exemple plus stables, plus virulentes ou encore résistantes aux antibiotiques.

LA CLAS SIFICATION DES ARMES BIOLOGIQUES • Les armes biologiques font appel à des agents biologiques qui peuvent être des bactéries, des champignons, des virus, des toxines bactériennes et des parasites intracellulaires.

BACTÉRIES n CHAMPIGNONS • Ils pénètrent par voie respiratoire, digestive ou par la peau et diffusent une toxine.

• Ils sont sensibles aux antibiotiques.

• Ils se conservent sous forme de spores.

• Leur emploi comme arme peut provoquer l'apparition de maladie comme la peste ou l'anthrax.

-::;;;;;;;;;;::: - -., • Le bacille de Yersin (du nom du savant franco-suisse Alexandre Yersin qui isola le bacille de la peste en 1894) est responsable de la peste, dont la forme pulmonaire, très contagieuse, peut provoquer des épidémies et tuer en quelques heures.

• Un traitement rapide par antibiotique peut s'avérer efficace.

o Bac illus anthracis est responsable de l'anthrax, une tuméfaction inflammatoire du tissu cellulaire sous­ cutanée et des glandes sébacé�s.

• Il n'est pas contagieux, mais entraîne fièvres et difficultés respiratoires après inhalation ou contact avec la peau.

• L'évolution sur le plan général peut provoquer septicémie ou défaillance respiratoire et cardiaque.

• Un traitement .....

est possible par antibiotiques.

LES VIRUS • Parasites intracellulaires se reproduisant dans l'organisme, plus petits que les bactéries, ils sont insensibles aux antibiotiques.

• La variole, qui entraîne fièvres et lésions, est très contagieuse et souvent mortelle.

• Le traitement est compliqué.

• La vaccination systématique a été abandonnée depuis que l'OMS l'a déclarée éradiquée en 1980.

• Quelques stocks de vaccin sont cependant disponibles.

LES TOXINES BACTÉRIENNES • Les toxines produites par les micro­ organismes sont considérées comme des armes chimiques lorsqu'elles sont obtenues par synthèse.

• Le bacille botulique est responsable du botulisme qui se transmet par l'air, l'eau ou les aliments et cause troubles de la vision, paralysie et presque toujours la mort.

• Cette bactérie compte parmi les poisons les plus puissants au monde, une dose infime suffirait à causer la mort de milliers de personnes.

• Les premiers symptômes apparaissent en quelques heures (paralysie et défaillance respiratoire).

• Le traitement est efficace s'il intervient très tôt.

• Cette toxine est sensible à la chloration de l'eau.

Comme il est théoriquement possible d'augmenter très rapidement la chloration des circuits d'eau, la probabilité d'une contamination à très grande échelle est donc réduite.

• La ricine est une toxine extraite du ricin; elle est d'autant plus nocive qu'il n'existe ni vaccin ni traitement.

• L'aflatoxine est produite par un champignon (aspergillus) qui contamine les produits alimentaires emmagasinés.

Elle contient des agents cancérigènes puissants dont les effets mettent de nombreuses années à se déclarer chez ses vidimes.

• La toxine Clostridium perfringens (gangrène gazeuse) cause de graves lésions pulmonaires (œdème, arrêt respiratoire) et hépatiques.

lES PARASITES INTRACELLULAIRES • Ce sont des parasites infectants ayant besoin d'un organisme hôte pour survivre.

• La rickettsie est une bactérie intracellulaire agent de certaines maladies contagieuses, comme le typhus.

• Elle est transmise surtout par les animaux et les déjections.

• Les fièvres hémorragiques de la classe des filovirus (Ebola, nommé d'après une rivière du nord du Congo, mais aussi fièvre de Lassa, de Marburg) sont susceptibles d'être militarisées :elles causent fièvres, diarrhées, lésion des tissus internes et hémorragies.

La fièvre Ebola est mortelle en une semaine et est extrêmement contagieuse.

li n'existe pas de traitement.

LES CONVENTIONS INTERNATIONALES Sur les armes chimiques ·En 1675, Français et Impériaux signent la convention de Strasbourg qui interdit l'utilisation d'armes toxiques "perfides» .

• En 1899, la conférence de La Haye interdit l'emploi d'obus à gaz.

les Allemands contournent cet interdit en répandant les gaz depuis le sol.

• Le protocole de Genève de 1925 interdit l'usage de gaz, mais ni sa fabrication ni leur possession.

• la Convention internationale d'interdiction des armes chimiques de Paris a été signée en 1993 par 165 pays, et ratifiée par 104.

Elle classe les agents toxiques en fonction de leur usage (militaire , industriel, précurseur) et prévoit la possibilité d'inspecter tout pays signataire en cas de doute.

Sur les armes biologiques • Une convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactéri ologiques a vu le jour en 1972.

LES MtlHODES DE DISPERSION Il existe plusieurs méthodes de dispersion des agents biologiques : • par épandage aérien (avion ou hélicoptère) ; • par contamination des réserves d'eaux (réservoirs, barrages, rivières); • par contamination des systèmes d'aération et de distribution d'eau; • par la mise en œuvre de bombes et de projectiles; ·par courrier (en 2001, aux États-Unis, l'anthrax avait été diffusé à l'aide de simples enveloppes postales).

MOYENS DE PROTECTION ET TRAITEMENTS o la prévention reste le meilleur moyen de se protéger contre les attaques biologiques, quelles soient le fait de terroristes ou d'une action militaire.

•la prévention implique une veille scientifique en liaison avec les agences de renseignements, une veille sanitaire signalant précocement des anomalies et une préparation des traitements par les établissements hospitaliers (plan Biotox en France).

• Les traités internationaux de non- prolifération garantissent théoriquement un contrôle international sur la fabrication, le stockage des agents toxiques.

• Il est très difficile de se protéger contre des attaques biologiques puisqu'elles ne sont détectées que lors de l'apparition des premiers symptômes.

• L'isolement des victimes permet de contrôler l'expansion des épidémies.

• Contre les bactéries, l'utilisation d 'antibio tiques est efficace, mais accroît le risque d'apparition de souches mutantes résistantes .

• la vaccination est parfois possible (variole).. »

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