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LES ARTS DU FEU : La céramique - La verrerie - Le vitrail Les émaux - La mosaïque d'émail

Publié le 28/11/2011

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Dans la Bible, Yahvé est appelé le Potier. Ne tire-t-il

pas le premier homme de l'argile? Sans doute peut-on

voir dans cette comparaison le souvenir du travail des

fabricants d' idoles qui, justement, construisaient un

corps humain à partir de la terre. Nombreux sont les

mythes indo-européens qui reprennent la même idée.

On la retrouve aussi sur le continent africain. En Côted'

Ivoire, le folklore n'a pas oublié que l'homme et les

bêtes ont été tirés de l'argile par des êtres supérieurs.

Il s'agit parfois de divinités mâles, souvent aussi de divinités

femelles. Chez les Sénoufos, la création de

l'homme est l'oeuvre d'une femme, ce qui n'a rien

d'étonnant, mais cette déesse-mère est une potière, ce

qui est intéressant à noter.

Ces récits étiologiques attestent l'importance qui a

été donnée, depuis toujours, à la fabrication de la céramique.

Ce fut, avec l'agriculture, à laquelle elle est liée

intimement, une des premières grandes inventions de

l'histoire humaine.

« zaines de centimètres .

De la première cité « idéale » de l ' histoire, il ne reste qu'une immense batterie de cui­ sine cassée! L'exemple pourrait être multiplié.

C'est pourquoi la céramique est devenue, dans la re­ cherche archéologique , un des témoins essentiels des cultures et des civilisations du passé.

Dans le meilleur des cas, comme en Grèce, par exemple, on peut dater un site, en l'utilisant, avec une marge d'erreur qui ne dépasse pas une dizaine d'années .

Il faut dire que la céramique grecque, par sa richesse et sa variété , est une des mieux connues, une des mieux suivies.

La pré­ sence d' un vase grec, ou d'un morceau de vase en Orient, en Russie méridionale, en Occident, sont évi­ demment des aubaines pour les chercheurs qui, à par­ tir de là, peuvent dater avec une satisfaisante approxi­ mation l'année de construction ou de destruction d'un monument ou d 'une ville.

A partir des grandes ampho­ res destinées au transport du vin entre la Grèce et la Gaule ou l'Italie, il a été possible de reconstituer non seulement toute une géographie économique des échanges au premier siècle avant notre ère, mais une carte des vignobles puis des entrepôts et des ports anti­ ques spécialisés dans ce commerce.

La céramique est devenue , pour toute l'archéologie, le témoin-clé de l'histoire, non seulement parce que, dans le monde entier, a été réalisée une classification d 'une extrême précision, mais parce que, grâce aux nouvelles méthodes d'analyse physique, on peut, à par­ tir des menus déchets organiques que contiennent les tessons , aboutir à une précision dans la datation qui est du plus grand intérêt surtout pour les périodes très anciennes.

L'histoire de la céramique se trouve ainsi liée à celle de la civilisation dont elle est le reflet exact.

Même si on admet qu'il s'agit d'une vue de l' esprit , cette valorisation n'est certainement pas ljbusive.

Par ses origines , par son utilité, la céramique est un des arts les plus proches de la vie quotidienne.

A ce ni­ vea u, on pourrait dire un des plus populaires.

Une matière malléable Au commencement, il y a la terre.

Mélangée â de l'eau , elle donne une matière malléable qui devient so­ lide et inaltérable après la cuisson et dont la dureté est proportionnée à l'intensité de l'action calorique.

Il y a deux classes de poteries : celles à émail opa­ que et celles à pâte vitrifiée, plus connues sous le nom de porcelaine.

Les poteries opaques sont faites d'argile .

Elles sont poreuses , perméables à l'eau et se laissent facilement entamer par l'acier.

Un vernis, qu'on peut décorer , empêche la porosité .

Les poteries à pâte vitrifiée se composent de deux éléments : le kaolin, qui est argileux et infusible, et le feldspath, qui est aride et fusible.

On ajoute d'autres éléments â proportion variable.

On cache sous un émail opaque la pâte colorée de la faïence, mais la blancheur de la porcelaine permet de la recouvrir d'un émail translucide .

Il y a deux sortes de porcelaines : la pâte tendre ou porcelaine artificielle et la porcelaine proprement dite, la pâte dure.

La porcelaine tendre dont la fabrication en France a été antérieure à celle de la vraie porcelaine ne contient pas de kaolin; elle résulte d' un mélange La naissance de la céramique est liée à la découverte de l'agricul­ ture; l'une ne va jamais sans l'autre .

C 'est le cas en Méditerranée orientale comme dans l' Amltrique ancienne .

les céram istes péru ­ viens ont laissé des œuvres d'une originalité et d'une variété ex­ ceptionnelles dont l'humour n'est jamais absent.

(Photo Giraudon) de nitre fondu, de sel marin gris, d'alun, de soude d'alicante, de gypse de Montmartre et de sable de Fon­ tainebleau .

Cette pâte s'appelle la fritte.

Si on ajoute à celle-ci de la craie blanche et de la marne calcaire d'Argenteuil, on obtient une nouvelle pâte.

Avec de la gomme , cette pâte prendra liant et plasticité.

Elle sera alors recouverte d'un vernis au plomb plus dur que ce­ lui de la faïence vernissée, mais plus tendre que celui de la vraie porcelaine.

La pâte tendre ne peut subir une température supérieure à 1 500°.

Pour les poteries opaques, on procède au lavage et au décantage , puis on bat et pétrit la pâte pour lui donner une homogénéité qui évitera les surprises à la cuisson.

Le pourrissage est une opération chimique de fermentation qui rend l'homogénéité plus parfaite .

On procède ensuite à un autre lavage et à un resserrage .

Il est nécessaire, pour les poteries à pâte vitrifiée , d'éplucher le kaolin .

Le façonnage s'obtient avec le tour.

Le bloc de pâte est posé sur le disque de celui-ci , la girelle , auquel on donne un mouvement rapide ; la pâte est alors mise en forme.

Le façonnage peut aussi être fait au moule, quand il s'agit d'objets n'ayant pas une forme régulière ou pour lesquels on prévoit un décor.

Pour les pièces creuses, on emploie le moulage en croOte, c'est-à-dire en deux parties, l'une donnant la forme intérieure, l'autre la forme extérieure.

Après ces premières opérations, le réparage permet d'enlever les traces laissées par le moule, puis, on pro­ cède , après séchage, à la cuisson et à la glaçure.

La première cuisson, ou dégourdi, confère à la pâte une couleur qui varie en fonction de la réaction au feu des éléments qu'elle contient.

Le rouge domine quand il y a abondance d'oxyde de fer; les éléments charbon ­ neux la noircissent .

Cette première cuisson ne suffit pas à rendre la céramique imperméable; il faut géné­ ralement deux feux pour cela.

Le premier permet de. »

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