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Les missiles et systèmes de missile

Publié le 19/03/2012

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Bien qu'elles ne rentrent pas normalement dans la catégorie des missiles, les torpilles marines furent les premières armes automotrices semi-guidées. En 1866, l'inventeur britannique Robert Whitehead construisit à Trieste sa première torpille moderne. Elle était pourvue d'un pendule et d'un gyroscope pour la stabilisation. Durant soixante-dix ans, les torpilles furent stabilisées pour maintenir leur route préréglée et leur profondeur d'immersion, mais, pendant la Seconde Guerre mondiale, sont apparus de nouveaux types qui étaient guidés jusqu'à leur cible....

« Ci-dessus: Les conflits récents ont démontré la nécessité d'assurer une très grande précision de visée aux projectiles aériens frappant des objec­ tifs terrestres.

Des cibles dont la taille ne dépasse pas celle d'un camion ne peuvent être détruites à coup sûr par de simples bombes.

Les missiles air-sol à moteur­ fusée, semblables à celui qui est figuré ici, offrent cette précision .

L'avion-lanceur, ou un appareil associé, dirige vers la cible un faisceau laser sur lequel se dirige le missile pour mettre en plein but .

pilote automatique.

Aucun n'atteignit le service actif, et les recherches furent abandonnées jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, époque où l'Allemagne entreprit d'a­ méliorer les missiles.

En automne 1943, deux missiles air­ sol entrèrent en service à la Luftwaffe, car on avait mis au point une arme de deux tonnes environ, la FX1400, qui consistait en une grosse bombe perforante guidée par une radiocommande agissant sur des antennes fixées sur la queue.

Lors de sa première action contre la marine ita­ lienne - pour empêcher qu'elle ne tombât aux mains des Alliés après la capitulation de l'Italie-, cette arme coula le cuirassé Roma et endommagea sévèrement plusieurs autres.

Quant au HS293, il fut le premier d'une famille de missiles divers ayant la forme d'avions miniatures, commandés par radio et, dans la plupart des cas, propul­ sés par un moteur à fusée.

Certaines séries de HS étaient conçues pour frapper les navires au-dessous de la ligne de flottaison.

D'autres étaient des missiles antinavires à lon­ gue portée en vol plané, tandis que la famille des Mistel comprenait en fait des bombardiers Junkers transformés, équipés d'une gigantesque charge à la place du comparti­ ment de l'équipage.

Chacun était guidé par un avion de chasse piloté, volant en tête jusqu'à proximité de l'objec­ tif.

Deux des missiles les plus connus de l'histoire ont été les fusées V (vengeance), V-1 et V-2.

Le premier, dont la dé­ nomination réelle était Fi 103, était un missile de croisière de la Luftwaffe (un missile de croisière est un bombardier ailé sans pilote), qui ne disposait pas d'autre guidage qu'une stabilisation par pilotage automatique, ce qui le rendait inefficace, sauf sur d'énormes objectifs tels que Londres ou Anvers, ces deux villes ayant d'ailleurs été touchées par plus de 2 400 de ces armes dévastatrices.

Le V-1 était entraîné par un pulsoréacteur à bon marché, prolongé par une énorme manche à air; le missile était lancé à partir d'un rail incliné et volait à basse altitude à près de 650 kilomètres/heure jusqu'à une distance pou­ vant atteindre 250 kilomètres et plongeait vers le sol après avoir parcouru la distance prévue.

Le V-2 était la premiè­ re grande fusée balistique -dépourvue d'ailes -conçue par l'armée comme une extension mobile de l'artillerie.

Une fois relevée en vue du tir, cette fusée étonnante pe­ sant plus de 13 tonnes se dressait à une hauteur de 15 mè­ tres.

Elle était propulsée par une chambre brûlant de l'oxygène liquide et de l'alcool lui conférant une poussée de plus de 25 tonnes, pour voler à une vitesse supersoni­ que (la plupart du temps au-dessus de l'atmosphère) vers des objectifs situés à plus de 300 kilomètres.

Plus de 6 000 furent fabriquées- à comparer aux 30 000 V-1 -et leurs objectifs principaux furent également Londres et Anvers.

En 1944, l'assaut des V -1 fut contrarié d'abord par les ca­ nons de DCA prévenus par radar, qui tiraient des obus munis de fusées de proximité, puis par les chasseurs rapi­ des et par les barrages de ballons; mais aucune défense ne pouvait être opposée aux V -2.

Pendant ce temps, dans le Pacifique, les kamikaze suicides japonais attaquaient les navires de guerre (quelques-uns avec le MXY-7 Ohka, le seul vrai missile piloté à entrer en action) et encoura­ geaient le développement prodigieux de la défense mariti­ me par des missiles sol-air MSA (SAM).

Le premier MSA à être mis en service fut le Nike Ajax, opérationnel en. »

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