Les ponts

« être relevé ou abaissé au moyen de treuils aménagés dans une tour située à chaque extrémité.

A la fin du XIXe siècle, on construisit deux des plus fa­ meux ponts roulants au-dessus des fleuves écossais.

Le Tay Bridge avait l'aspect d'un viaduc avec ses nombreu­ ses travées de courtes portées reposant sur des piles verticales.

La plupart des viaducs, à partir de l'époque romaine, étaient des arches en pierre; le Tay Bridge, quant à lui, ne fut pas une réussite.

Par suite de vices ca­ chés, il fut ébranlé au cours d'une tempête en 1879.

Le Forth Bridge, terminé en 1890, est un vrai cantilever composé de trois poutres géantes identiques supportées ·chacune en leur centre et reliées par deux entretoises qui complètent l'ouvrage.

Un autre groupe de ponts a un pe­ tit air de famille avec les précédents, c'est celui des ponts à haubans .

Leurs tabliers sont de longues poutres rigides supportées par des câbles ou des suspentes placées en dia­ gonale par rapport à un pylône central.

Il faut citer éga- lement la technique très moderne des ponts à voussoirs préfabriqués, construits en béton armé ou précontraint et constitués par l'assemblage progressif, à partir des piles, de tronçons en encorbellement, appelés voussoirs, d'en­ viron 3 rn de longueur.

Les ponts cantilevers conviennent idéalement au fran­ chissement de grandes largeurs.

En termes de portée, le dernier record en date (1917) était détenu par le pont can­ tilever de Québec (549 rn).

En 1929, il fut dépassé par l'Ambassador Bridge de Detroit, un pont suspendu.

Le pont Verrazano de New York détenait en 1978 le record mondial avec une portée de 1 492 mètres.

Ses deux câbles porteurs d'un diamètre de plus de 90 cm sont composés de 26 108 fils élémentaires qui, mis bout à bout représen­ tent une longueur totale de 30,17 km.

Ces immenses câ­ bles sont ancrés solidement à chaque extrémité du pont, où les fils sont répartis en plusieurs groupes et fixés à d'é­ normes ancres en acier logées dans un massif de béton à Ci-dessus : Deux grands ponts levants, construits par la McDowell Company.

A l'arrière, on voit aussi un pont de canalisations.

A gauche: Construction du pont Verrazano à New York.

Les quatre câbles principaux nécessitèrent plus de 32 000 km defi/s .

haute résistance.

Les suspentes supportent le tablier constitué par des sections en acier, que l'on réunit l'une après l'autre en les soudant.

Au cours des dernières années, la construction des ponts suspendus a fait d'énormes progrès.

Le désastre du pont de Tacoma, en 1940, a montré qu'un pont apparemment robuste pouvait entrer en vibration par le seul fait du vent, qui amplifie peu à peu les oscillations et la torsion du tablier jusqu'à ce qu'il s'écroule.

Les vieux et lourds tabliers de ponts sont devenus plus légers et aérodynami­ ques pour mieux résister aux effets du vent.

Les aciers actuels sont à ce point résistants que les câbles de suspen­ sion, bien que soutenus par des pylônes plus courts, per­ mettent de franchir des obstacles plus larges.

Les pylônes ont été également simplifiés et il faut convenir que leur esthétique s'est améliorée.

D'autre part, des fibres non métalliques de carbone ou de graphite, beaucoup plus ré­ sistantes et rigides que l'acier mais pourtant quatre fois moins lourdes, laissent entrevoir des ponts qui pourront multiplier par trois les portées actuellement connues.. »