Devoir de Philosophie

L'Antiquité, siècles des lueurs par Jean Crussard Ingénieur des Ponts et Chaussées.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

L'Antiquité, siècles des lueurs par Jean Crussard Ingénieur des Ponts et Chaussées. Laboratoire de Physique de l'École Polytechnique. A la naissance de l'hellénisme, le monde civilisé de la Méditerranée est déjà extrêmement vieux : il a au moins trois fois l'âge actuel de notre ère chrétienne. Chez les Sumériens, les Égyptiens, les Hittites, Chaldéens ou Assyro-Babyloniens, chez les Phéniciens, Crétois ou Mycéniens, les inventeurs n'ont certes pas manqué. L'importance de plus en plus considérable des ruines et des documents écrits que nous retrouvons l'atteste. Mais les données précises manquent le plus souvent. Nous franchirons donc d'un saut allègre ces soixante siècles, pour nous arrêter sur les quelque cinq siècles de la période grecque proprement dite. Que va nous donner en physique (au sens grec du mot : étude de la nature) cet esprit si particulier et séduisant de l'hellénisme, fait de modération, de raison, de finesse subtile, de sens des réalités, d'équilibre, de tenue, d'humour, et de bien d'autres choses encore ? Parmi les qualités souvent contradictoires qui font le grand chercheur, certaines sont fréquentes chez les Grecs. D'autres par contre sont encore souvent absentes. Ce qui frappe tout de suite, c'est le côté abstrait des travaux des savants grecs. Cela ne veut pas dire que les techniques soient restées dans l'enfance. Il suffit de voir l'importance de certains travaux publics, tels que la célèbre galerie souterraine de 1.000 mètres de long percée sous une montagne par Eupalinos, en 522 av. JC, à Samos. La solution des seuls problèmes d'aération et d'orientation d'un tel ouvrage suppose une technique déjà très perfectionnée. Mais chez ce peuple qui a découvert les beautés de la pensée pure, autant philosophes et savants sont honorés, autant les techniciens et inventeurs sont, semble-t-il, tenus pour gens de caste inférieure, à l'activité nécessaire, sans doute, mais indigne de véritables hommes libres. Nous parlerons donc surtout des théoriciens. Et ce sera justice, car la grande invention des Grecs, c'est en somme l'invention de la méthode scientifique. La notion de loi physique nous est devenue si familière que nous aurions tendance à négliger l'admirable effort d'imagination qu'il a fallu aux hommes pour la découvrir et l'assimiler. Chez les Grecs, d'ailleurs, elle ne se dégage que peu à peu. Il est d'usage de faire débuter l'histoire de ...

« par Jean Crussard Ingénieur des Ponts et Chaussées.

Laboratoire de Physique de l'École Polytechnique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles