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Les problèmes issus de la technologie

Publié le 18/03/2012

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Dans les nations industrialisées, et plus particulièrement parmi les populations les plus riches, il est actuellement de bon ton de rendre la technique responsable de la plupart des maux humains. De manière générale, elle est considérée comme une menace qui pollue la terre, déshumanise les gens et les réduit à l'état de fourmis sans esprit dans une jungle de béton et de bruit. En réalité, les machines et les instruments de la technique ne sont ni meilleurs, ni pires que les gens qui les ont créés et s'en servent. L'objet de la technique est de nous offrir de nouvelles facilités dont nous ne pouvions bénéficier auparavant. Si, en dernière analyse, une de ces réalisations ne nous apporte que des inconvénients par rapport à la situation antérieure, il nous est loisible d'y renoncer simplement.

« mieux aux nécessités urbaines demeure contraire aux rè­ gles admises.

Manifestement, il est absurde qu'un hu­ main conduise, au milieu d'une circulation de plus en plus dense, un véhicule quatre fois plus long et dix fois plus puissant qu'il n'est nécessaire.

N'est-ce pas là, en effet, une mauvaise utilisation des ma­ tières premières et des ressources énergétiques précieuses, à l'instar de l'industrie du conditionnement, dont les pro­ duits répondent davantage au caprice de la mode qu'au besoin réel des articles concernés? La situation devient plus sérieuse encore lorsque les matériaux traditionnels sont remplacés par des matières plastiques, dont les dé­ chets solides, liquides et gazeux constituent, pour une mi­ norité d'experts, une menace pour l'environnement, me­ nace à laquelle d'ailleurs nous ne pouvons opposer de ri­ poste.

Si nous multiplions le nombre croissant d'êtres hu­ mains par la production individuelle, croissante elle aus­ si, de détritus, nous obtenons un résultat absolument ef­ frayant.

Dans ces conditions, au cours de la seule année 1990, nous couvrirons la terre d'une couche de résidus de loin supérieure à tous les déchets produits au cours du Ci-dessus: Pitsea Tip, Essex, Angleterre.

Le déversem ent en ces lieux par les sociétés chimiques de 50 millions de tonnes de déchets toxiques par an suscite les plus vives inquiétudes .

Ces déchets liquides et solides proviennent de toutes les régions de Grande-Bretagne .

XIXe siècle tout entier, et la plupart d'entre eux seront virtuellement indestructibles.

C'est l'un sJes aspects bien connus qu'on évoque sous l'appellation générique de pol­ lution.

Les déchets radioactifs, par exemple, suscitent une vive inquiétude, en dépit des assurances données par les experts.

Il arrive que nos inquiétudes soient difficile­ ment explicables et qu'elles ne reposent en fait sur aucune pensée rationnelle.

Ainsi, dans le monde entier, des cen­ trales nucléaires ont été le théâtre de manifestations hostiles parfois très violentes.

Et, pourtant, la centrale nucléaire présente des indices de sécurité très supérieurs à ceux des centrales utilisant des combustibles fossiles.

Malgré cette affirmation, les protestations sont dirigées contre la mise en service de centrales appelées à rempla­ cer les combustibles fossiles qui, soit dit en passant, occa­ sionnent une pollution plusieurs millions de fois supé­ rieure à celle de l'uranium.

Ce cas est loin d'être unique: la technologie aurait permis de pallier un inconvénient mais, apparemment, on préfère continuer à vivre ainsi.

Les objections soulevées par l'énergie nucléaire reposent plus que certainement sur une évidence mal établie, celle de la fiabilité, comme dans le cas de la fluorisation de l'eau potable.

Il est, semble-t-il, dans la nature de l'hom­ me d'aimer la polémique et d'écouter plus volontiers la voix de la passion que celle de la raison.

Dès lors, il appa­ raît souvent plus simple de se joindre à une campagne de dénigrement que d'étudier d'autres solutions.

Une production suffisante d'électricité et la réduction des caries dentaires sont précisément le genre de questions que la technologie est à m~me de résoudre.

Il serait trop simple d'attribuer à un manque de communication les critiques du public en cette matière et à l'égard d'autres aspects de la technologie.

Si ce même public était mieux informé de la vérité pleine et entière, peut-être agirait-il avec davantage de discernement? Il ne faudrait pourtant pas perdre de vue que ce sont précisément les moyens mo­ dernes de la communication de masse qui permettent de répandre toutes les doctrines plausibles en apparence, toutes les idées partiellement vraies, mais qui donnent une image tout à fait faussée des réalités.

Au même titre Ci-dessus: Les marées noires ont causé de graves dommages à la faune et aux côtes du monde entier.

Chaque année, au moins .

JO millions de tonnes de pétrole sont déversées dans les océans.

Ce crabe a succombé à un des nombreu x rejets en haute mer.

que les structures sociales, les religions, la politique et l'activité professionnelle, les media influencent dans une large mesure notre vision de la technique: le souci de tou­ jours 'titrer en manchette' produit invariablement une image unilatérale qui, probablement, cause plus de tort que l'ignorance dans laquelle on pourrait éventuellement laisser le public.

Parfois, des opinions injustement néga­ tives présentent un nouveau développement comme une menace sans contrepartie.

Aussi fréquentes et peu réflé­ chies, d'autres présentations saluent chaque nouvelle réa­ lisation comme une merveille en tout point parfaite.

Le seul fait de donner ainsi en pâture au public des comptes rendus tronqués constitue un des aspects essentiels de la technologie moderne.

Ce phénomène exaspère les pass.ions et sème le trouble dans les esprits.

La croyance, très ré­ pandue en 1830, selon laquelle le chemin de fer à vapeur .

empêcherait les vaches de donner du lait, et provoquerait mille malheurs plus terribles les uns que les autres, comp­ te, aujourd'hui encore, de nombreux équivalents.. »

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