Devoir de Philosophie

L'industrie chimique et pétrochimique

Publié le 24/10/2013

Extrait du document

 

LE RÉACTEUR

 

Principal élément d'une usine chimique, le réacteur peut prendre la forme d'un cylindre horizontal ou vertical, ou celle d'une gigantesque marmite. Il est muni d'un très grand nombre de dispositifs de sécurité : des soupapes, des évents, de quoi permettre des vidanges accélérées ou, au contraire, empêcher que le moindre fluide ne s'échappe vers l'extérieur. C'est dans le réacteur qu'ont lieu les réactions chimiques liées à un processus industriel donné, et c'est donc là que les matières premières sont injectées, mélangées, refroidies ou chauffées. Les matériaux employés pour fabriquer le réacteur doivent être d'une solidité à toute épreuve (métaux et alliages très résistants aux substances corrosives, ou plastiques peu sensibles aux agressions chimiques et mécaniques). Le réacteur doit résister à de hautes températures et à de fortes pressions ou, à l'inverse, permettre qu'on y fasse le vide. Par ailleurs, les chimistes continuent d'intervenir sur cette enceinte une fois le processus chimique lancé (notamment pour introduire des agents auxiliaires ou pour évacuer des sous-produits). Ils peuvent également être amenés à prélever des échantillons dans le réacteur.

L'eau, l'air, le sel, le soufre et les phosphates sont les matières premières les plus souvent employées dans la chimie minérale. Elles permettent de produire de l’acide sulfurique et ses dérivés, des produits obtenus par électrolyse comme le chlore ou la soude, les gaz comprimés et des produits plus élaborés, tels les engrais.

Jadis, la carbochimie était la discipline numéro un pour fabriquer des substances organiques. On procédait à partir du charbon et de la houille. Aujourd'hui, cette discipline a été supplantée par la pétrochimie, c'est-à-dire la chimie des dérivés du pétrole et du gaz naturel. Si la pétrochimie prélève moins de 10% de la production pétrolière mondiale, elle est néanmoins à l'origine d'un large éventail de produits : matières

 

plastiques, fibres textiles, caoutchoucs synthétiques, détergents, solvants, parfums et produits de beauté, pesticides, engrais, colorants, explosifs, résines, adhésifs, peintures, vernis...

Les produits sont fabriqués en quantité moindres - quelques milliers de tonnes par an -, mais les prix de revient sont plus élevés. La matière première est constituée de substances issues de la chimie lourde. La recherche et le développement dans ce secteur sont intenses. La phase de fabrication nécessite souvent de longues suites d'opérations et de nombreuses étapes de synthèse, souvent délicates. Ce processus long, donc coûteux, s'accompagne d'opérations d'extraction et de purification.

 

« Ô TOULOUSE Le 21 septembre 2001,1'explosion de 300 tonnes de nitrate d'ammonium dans l'usine AlF (Azote de France) de Toulouse a fait 29 morts et plus de 2 000 blessés.

Un cratère de 50 rn de diamètre et de 10 rn de profondeur s'est ouvert dans le sol.

Le souffle de l'explosion a été perçu à 80 km à la ronde, faisant voler des milliers de vitres en éclats.

directement utilisable.

C'est le pétrole brut, que l'on doit raffiner pour fabriquer des produits exploitables, entre autres les bases qui fournissent la matière première de la pétrochimie.

La raffinerie du pétrole recouvre plusieurs opérations délicates.

Et c'est la distillation atmosphérique qui permet de séparer les différents mélanges d'hydrocarbures constituant le brut.

Elle consiste à faire chauffer ce pétrole à environ 380 oc pour ensuite le conduire dans une haute tour de plus de 50 rn de hau� appelée le topping (elle surplombe toute la raffinerie).

Là, les différents composants du brut s'évaporent graduellement et peuvent donc être séparés.

Tout en haut de la tour montent les substances qui s'évaporent le plus vite, comme le butane et le propane.

En bas, les composants les plus lourds sont recueillis.

Entre les deux, les chimistes recueillent le naphta, un mélange d'hydrocarbures qui est la source principale de matière première pour la pétrochimie.

LE NAPHTA Le naphta doit subir d'autres traitements pour être utilisable.

Il doit principalement être soumis à ce que les scientifiques appellent le vapocraquage.

Cette opération s'effectue dans un four où la température est portée à 900 oc.

Les chimistes peuvent alors intervenir sur différents paramètres : le temps d'enfermement et la température, mais aussi la pression liée à l'utilisation de vapeur d'eau.

Cela permet d'obtenir des «grands intermédiaires», des hydrocarbures légers dont les propriétés moléculaires permettent de nombreux assemblages, entre eux ou avec d'autres molécules.

Par une série de transformations de complexités variables, ils donneront naissance à une multitude de produits à forte valeur ajoutée.

RISQUES ET POLLUTIONS D'importants investissements sont injectés par les entreprises dans l'Industrie chimique pour limiter au minimum les répercussions sur l'environnement.

LA PÉTROCHIMIE AU QUOTIDIEN • La polymérisation de l'éthylène (c'est­ à-dire la fabrication de longues chaines de molécules à partir de plusieurs molécules courtes) donne le poly­ éthylène.

La densité de ce polyéthylène dépend des catalyseurs employés durant la réaction.

Cela permet substance dans laquelle sont façonnés les gobelets et les boilhrs des réduire ou, mieux.

de supprimer les nuisances.

Pour ce qui est de la protection de l'air, chaque usine est «épiée» par un réseau de surveillance de zones industrielles composé d'une myriade de capteurs.

Placés autour des différentes usines, ces «témoins» envoient les informations recueillies à un seul centre de dépouillement des données.

Cela permet de détecter au plus vite la moindre anomalie dans la composition de l'air et de la localiser.

casetfes allfllo, des CD et des DVD.

LA POLLUTION DE L'EAU • La polymérisation du propylène L'eau est couramment utilisée pour donne le polypropylène, utilisé pour refroidir les machines.

Elle est prise au d'obtenir, entre autres, le film les pare-chocs des voitures, la milieu naturel puis lui est rendue.

(Des d'emballage, les IHMiteH/es de set/tl et moquette et les couches-culottes.

problèmes de pénurie d'eau douce les bidons d'essence.

• Le méthacrylate de méthyle se posent d'ailleurs dans certains pays, • Réagissant l'un avec l'autre, l'éthylène polymérisé donne le polymétacrylate tels ceux du golfe Persique : il est et le benzène forment le styrène, dont de méthyle, mieux connu sous le nom courant que des usines de dessalage la polymérisation donne le polystyrène, de Plexiglas.

d'eau de mer fournissent aux usines ;5� �;;;;;;;;�liii�:= =:n �----------- -,.----------- � pétrochimiques l'eau indispensable à LE RtACTEUR Principal élément d'une usine chimique, le réacteur peut prendre la forme d'un cylindre horizontal ou vertical, ou celle d'une gigantesque marmite.

Il est muni d'un très grand nombre de dispositifs de sécurité : des soupapes, des évents, de quoi permettre des vidanges accélérées ou, au contraire, empêcher que le moindre fluide ne s'échappe vers l'extérieur.

C'est dans le réacteur qu'ont lieu les réactions chimiques liées à un processus industriel donné, et c'est donc là que les matières premières sont injectées, mélangées, refroidies ou chauffées.

Les matériaux employés pour fabriquer le réacteur doivent être d'une solidité à toute épreuve (métaux et alliages très résistants aux substances corrosives, ou plastiques peu sensibles aux agressions chimiques et mécaniques).

Le réacteur doit résister à de hautes températures et à de fortes pressions ou, à l'inverse, permettre qu'on y fasse le vide.

Par ailleurs, les chimistes continuent d'Intervenir sur cette enceinte une fois le processus chimique lancé (notamment pour introduire des agents auxiliaires ou pour évacuer des sous-produits).

Ils peuvent également être amenés à prélerer des écllfttllfotls UliS le rHctenr.

Chaque nouveau produit fait l'objet de substances chimiques, et revêtir une leur fonctionnement.) Les industriels tests afin de mesurer sa dangerosité tenue étanche.

La composition de l'air doivent analyser régulièrement éventuelle.

Il s'agit de dasser la dans leur environnement de travail les eaux usées afin que leur rejet ne substance étudiée en fonction doit être constamment contrôlée dégrade pas l'environnement.

de s.

toxicité.

En elfe� les risques pour déceler l'éventuelle présence de liés à l'utilisation d'un produit chimique substances nocives.

Ces hommes ne surviennent pas toujours au premier et ces femmes sont par ailleurs soumis contact (suite à son ingestion, son à de fréquents contrôles médicaux.

nhalation ou même simplement au toucher).

Il peut au contraire sembler de abord, mais, à long terme, présenter des risques pour la santé et entraîner PROTECTION DES TRAVAI WURS Ce n'est pas parce que le produit final issu d'un processus chimique n'est pas nocif que les substances intermédiaires ne présentent de respecter de très strictes règles de sécurité.

Les ouvriers doivent porler des masques, des lunettes et des gants quand ils manipulent les LA POLLUTION DE L'AIR Jadis, les usines étaient généralement construites loin des zones fortement urbanisées, afin de limiter les désagréments pour la population.

Ainsi, par exemple, l'aluminium était fabriqué dans les hautes vallées des Alpes.

Mais cette «précaution» ne suffit plus aujourd'hui, où les préoccupations écologiques sont fortement ancrées dans l'opinion publique.

La loi impose aux industriels la mise en œuvre de dispositifs d'épuration afin de extraordinairement sécurisées dans les usines chimiques.

Mais les situations sont très délicates dans ces sites industriels, où règnent des températures et des pressions extrêmes et où les réactions chimiqu es doivent être contrôlées sans rel3che.

Et le risque zéro n'existe pas: d'où les accidents qui surviennent parfois.

Certains, particulièrement dramatiques, ont durablement marqué les esprits.

LA NEUTR ALISATION DES DÉCHm Sensibil isés à la question des déchets, les industriels privilégient les procédés de production qui en minimisent l'apparition.

Pour neutraliser les déchets qui se forment néanmoins au cours des réactions, les chimistes emploient fréquemment des traitements physico-chimiques, tels l'enrobage et l'incinération contrôlée.

Quant aux déchets qui ne peuvent être détruits, ils sont enterrés dans des lieux désaffectés, comme des mines de sel, où leur vieillissement sera surveillé avec soin.

Comme cette pollution due à un nuage toxique de dioxine qui s'est échappé d'une usine italienne, située prés de la ville de Seveso, en 197fi.

Le nom est d'ailleurs resté pour désigner la catégorie des usines, des dépôts et des poudreries à risque.

En France, on en compte environ 1 250.

Huit ans après Seveso, survint l'explosion de I'IISbre de /lllopfl /, en Inde.

L'accident libéra lui aussi un nuage toxique qui fit plus de 2 000 morts et 200 000 blessés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles