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Louis Pasteur (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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Les micro-organismes qui peuplent notre corps, l'eau que nous buvons, les aliments que nous mangeons ont une écologie, une biologie et des potentialités pathogènes différentes.Louis Pasteur a ouvert l'étude d'un domaine complexe, celui de la microbiologie. Les bactéries ont été les premières formes de vie à apparaître sur la Terre voici 3,5 à 4 milliards d'années. Pendant des millénaires, la production de nombreux aliments, tels que le pain, le fromage et la bière, ont dépendu de l'action des bactéries. Et nul n'ignore plus aujourd'hui que nous vivons en étroite association avec des millions de microbes inoffensifs, voire bénéfiques, sans lesquels la vie serait impossible. Néanmoins, les microbes qui nous sont les plus familiers restent sans aucun doute ceux qui propagent les maladies infectieuses, comme la tuberculose, la pneumonie, le choléra et la fièvre typhoïde, et d'autres encore. Bien que les microbes jouent depuis si longtemps un rôle capital, la microbiologie, c'est-à-dire l'étude de ces organismes est une science relativement récente. Il y a seulement trois siècles, on ignorait jusqu'à leur existence, et au cours des deux derniers siècles ils sont restés largement méconnus. Le premier à les avoir décrits fut le naturaliste hollandais, Antonie Van Leeuwenhoek (1632 - 1723). Ce passionné de microscopes fabriqua des lentilles toujours plus puissantes, ce qui lui permit de découvrir les protozoaires, puis les spermatozoïdes, les microbes, les levures, les rotifères (des invertébrés aquatiques microscopiques) et les globules sanguins. Il fut également le premier à observer la circulation du sang dans les capillaires d'une anguille.
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« puis il scella les bocaux.

Aucun microbe n'apparut.

Needham et ses partisans se contentèrent de rétorquer que Spallanzani, enscellant les bocaux, avait éliminé l'air, cette force vitale nécessaire à tous les organismes vivants.

Le débat restait ouvert. Au siècle suivant, plusieurs savants essayèrent de savoir si l'air était ou non indispensable au développement des microbes.

Leursexpériences reposaient sur le postulat selon lequel les microbes étaient transportés dans les particules de poussière de l'air.

En1836, le biologiste allemand Frank Sebulze (1815 - 1873) prépara un bouillon de viande et le plaça dans un ballon scellé danslequel l'air pénétrait par des tubes de verre après avoir traversé une solution concentrée d'acide pour en éliminer les poussières ettuer les microbes.

De même, en 1837, le physiologiste allemand Theodor Schwann (1810 - 1882) réalisait une expérience où l'airtraversait des tubes chauffés avant d'être admis dans un ballon de bouillon scellé.

Dans les deux cas, aucun microbe n'apparut. La controverse se poursuit Les partisans de la génération spontanée n'étaient toutefois pas convaincus.

Ils prétendaient en effet que faire passer l'air dans dessolutions concentrées d'acide, ou bien encore le réchauffer, altérait ses propriétés, ce qui empêchait donc les microbes de sedévelopper. Il faudra finalement attendre les années 1860 pour que la théorie de la génération spontanée soit définitivement réfutée par lechimiste français Louis Pasteur, considéré depuis comme le "père" de la microbiologie moderne.

Louis Pasteur naît à Dole, dansle Jura, en 1822 dans une famille modeste, son père est tanneur.

C'est un élève doué et travailleur dès le lycée.

En 1843, il passeses thèses de doctorat en physique et en chimie à l'École normale supérieure de Paris.Il se consacre alors à des recherches encristallographie, c'est-à-dire l'étude des formes et des structures des cristaux.

C'est dans ce domaine qu'il révèle les qualitésd'homme de science qui feront l'admiration de ses pairs tout au long de sa vie.

En 1844, à peine âgé de 22 ans, il découvre quecertaines substances sont formées de cristaux et que ceux-ci revêtent deux formes différentes dite en "miroir".

Ces deux types decristaux, appelés forme gauche et droite, ont des propriétés et une composition chimique identiques ; elles ne diffèrent que parleurs effets sur la lumière polarisée.

Cette découverte ouvrait la voie à la stéréochimie, la science qui étudie la combinaison desatomes dans les molécules.

À 26 ans, il publie un mémoire de cristallographie sur ses recherches qui le rend célèbre. Pasteur occupe ensuite plusieurs postes académiques : il est professeur de chimie à l'université de Strasbourg, à la faculté de Lille,à la Sorbonne à Paris.

C'est à cette époque qu'il commence à s'intéresser au rôle des microbes dans la fermentation et danscertaines maladies. Dans les années 1850 - 1860, alors qu'il est à Lille, Pasteur reçoit des subventions des industriels de la région qui estiment queses recherches pourraient profiter à la production du vin et de la soie.

Il devient ainsi un des premiers scientifiques au serviced'entreprises commerciales.

Les viticulteurs lui soumettent des échantillons de vin de mauvaise et de bonne qualité et luidemandent de trouver les causes de cette différence. Le vin résulte d'un processus appelé fermentation au cours duquel le sucre contenu dans le jus de raisin est transformé en alcoolpar les microbes.

Pasteur découvrira que la qualité du vin est déterminée par l'action de différents microbes.

Il démontrera ainsiqu'on peut améliorer la qualité du vin en chauffant, dans un premier temps, le jus de raisin pour tuer les microbes existants et en luiinoculant, dans un second temps, une faible quantité de vin de qualité contenant l'organisme du type désiré. La pasteurisation Pasteur met ensuite au point un procédé de conservation du vin et des aliments qui consiste à les chauffer à 62,8°C pendant 30minutes ou bien à 71,7°C pendant 15 secondes, puis à les refroidir très rapidement à une température toujours inférieure à 10°C.

Ce procédé, que l'on appellera, en hommage au grand savant, la pasteurisation, est toujours utilisé dans l'industrie alimentaire,en particulier celle du lait. En 1859, un naturaliste français, Félix Archimède Pouchet (1800 - 1872), rédige un rapport en faveur de la générationspontanée.

En guise de réponse, Pasteur réalise une série d'expériences.

Comme d'autres biogénéticiens avant lui, il fait chaufferdu bouillon de viande dans des ballons de verre, à la différence près que les ballons qu'il utilise possèdent un long col de cygneincurvé. Son idée était que, si l'air pénétrait facilement dans ces ballons, les poussières elles, et donc les microbes qu'elles transportent, sedéposeraient dans les cols incurvés et n'atteindraient pas le bouillon.

C'est ce qui advint.

Certains de ces ballons furent scellés parla suite et exposés à l'Institut Pasteur de Paris.

Un siècle plus tard, ils ne montrent aucun signe de contamination.

Pasteur présentases résultats à la Sorbonne le 7 avril 1861 : la théorie de la génération spontanée, ou abiogenèse, était définitivement enterrée.. »

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