Devoir de Philosophie

Sciences LE MAGNÉTISME

Publié le 29/01/2019

Extrait du document

dépend de la température et des éventuelles aimantations antérieures des corps. Il existe de nombreuses applications de ces matériaux, notamment les aimants permanents, qui sont susceptibles de créer des champs magnétiques sans dépense d’énergie (aimantation rémanente).

 

Pour aimanter un matériau ferreux, on peut le frapper violemment avec une barre aimantée, ce qui provoque l’alignement des domaines magnétiques du matériau avec le champ magnétique du barreau. D’autre part, on peut fabriquer un aimant en mélangeant du fer à une substance appelée liant. Pour obtenir un aimant efficace, on doit choisir un matériau qui conserve ses propriétés magnétiques suffisamment longtemps, qu’il soit soumis ou non à des champs magnétiques extérieurs, même élevés. Les ferrites, céramiques renfermant notamment de l’oxyde de fer, sont dites ferrimagnétiques. Elles présentent des caractéristiques magnétiques semblables aux corps ferromagnétiques, mais plus complexes.

 

Il existe un quatrième type de magnétisme: l’antiferromagnétisme. Dans les substances antiferromagnétiques, l’aimantation s’annule à des températures déterminées, en raison d’une orientation particulière des spins (moments angulaires intrinsèques) des atomes.

 

La supraconductivité

 

La supraconductivité désigne la propriété qu’ont certains métaux, alliages ou céramiques, de perdre leur résistance électrique lorsque leur température est abaissée jusqu’à une température dite critique et notée TC, caractéristique de la substance. Les matériaux concernés sont dits supraconducteurs: ils conduisent l’électricité sans perte d’énergie - leur résistance étant nulle - aux températures inférieures à TC.

 

En 1911, dans le cadre de ses recherches sur les très basses températures, le physicien néerlandais Heike Kamerlingh Onnes (1853-1926) décela pour la première fois le phénomène de supraconductivité: à des températures inférieures à 4,2 K (-268,8°C; 0 Kelvin=-273,5°C), il constata que le mercure perd sa résistance électrique. En 1933, les Allemands Fritz Walther Meissner et Robert Ochsenfeld découvrirent qu’un supraconducteur était imperméable à un flux magnétique

en dessous de Tc. Mais il fallut attendre l’année 1957 pour qu’une théorie de la supraconductivité soit établie : les physiciens américains John Bardeen (1908-1991), Leon Cooper (né en 1930) et Robert Schrieffer (né en 1931) introduisirent la théorie BCS (de leur 3 initiales), qui leur valut le prix Nobel de physique en 1972.

 

Cette théorie décrit le phénomène de supraconductivité d’un point de vue quantique, en faisant intervenir les interactions entre phonons et électrons, ainsi que les interactions électrostatiques entre électrons. Elle explique comment ces derniers peuvent se déplacer dans la matière sans perte d’énergie. En 1962, le physicien britannique Brian David Josephson (né en 1940) découvrit qu'un courant électrique continu peut passer entre deux supraconducteurs situés à très faible distance l’un de l’autre et séparés par une mince barrière isolante. Ce phénomène est l’un des effets Josephson. Avant 1986, la plus haute température critique atteinte était de 23,2 K (-249,9°C), pour le niobiure de germanium (Nb3Ge). En 1986, on a découvert que certains oxydes supraconducteurs présentent une température critique de 77 K (-196 °C). Puis, un an plus tard, on a mesuré la température critique, soit 92 K (-181 °Ç), d’un composé de formule YBa2Cu3O7. En 1988, on a évalué à 125 K (-148 °C) la température critique du TIBaCaCuO. Ces composés sont des cuprates,

« Le magnétisme les électrons gravitent autour des noyaux ato­ miques sur des couches bien déterminées.

Cette connaissance microscopique de la structure de la matière permit au physicien d'expliquer J'appari­ tion du magnétisme chez certains métaux de tran­ sition, les lanthanides ou des composés de ces éléments.

En 1925, les physiciens américains Samuel Abraham Goudsmit (1902-1978) et George Eugene Uhlenbeck (1900-1988) énoncèrent que les électrons présentent un spin, c'est-à-dire un moment cinétique propre, en dehors du moment cinétique orbital dû à leur rotation autour des noyaux atomiques.

Ainsi, les électrons se compor­ tent comme de petits aimants.

Trois ans plus tard, le physicien allemand Werner Karl Heisenberg (1901-1976), J'un des pères de la théorie quan­ tique, constata que Je ferromagnétisme est produit par le mouvement des électrons entre les atomes.

Puis, Je physicien américain John H.

Van Vleck (189 9--1980) constitua la théorie quantique com­ plète du diamagnétisme (voir plus loin) et du paramagnétisme, en 1932.

Enfin, Je physicien fran­ çais Louis Néel (né en 1904), reprenant les tra­ vaux de Pierre Weiss, découvrit les phénomènes du ferrimagnétisme (voir plus loin) et de J'antifer­ romagnétisme au début des années 1930.

L'aimantation Une substance en fer ou en acier placée dans un champ magnétique devient elle-même un aimant.

Ce phénomène, appelé aimantation, n'a été expliqué qu'au xx< siècle.

Dans une substan­ ce, les atomes portent des charges électriques en mouvement, les électrons, qui constituent donc de petits aimants; les atomes sont ainsi caractéri­ sés par des moments magnétiques.

Les boucles de courant dues au mouvement des électrons autour du noyau atomique sont orientées de façon aléatoire, de sorte que, globalement, Je matériau ne présente pas de propriétés magné­ tiques.

Lorsque Je corps est placé dans un champ magnétique suffisamment grand, la plupart des boucles de courant (aimants) tendent à prendre une orientation préférentielle, créant ainsi, à J'échelle macroscopique, un champ magnétique: le matériau est alors aimanté.

Les matériaux fer­ reux qui exercent une attraction sur les corps en L'intensité .1 du champ est a maximale aux extrémités des aimants, c'est-à-dire aux pôles.

C'est pourquoi les objets métalliques sont attirés par les pôles de l'aimant et non par l'ensemble de la barre aimantée.

La boussole � fonctionne selon un principe d'aimantation: une aiguille aimantée, fixée sur un axe pivotant librement, se dirige naturellement vetS les pôles magnétiques de la Terre.

Les chinois l'avait découvert dès le xf siècle.

(Ici, une boussole du xvtf siècle).

fer sont appelés aimants permanents, même s'ils ne conservent leurs propriétés magnétiques que pendant un temps plus ou moins long.

Un aimant permanent sous forme de barreau subit une force due à J'attraction magnétique terrestre, qui oriente une extrémité de J'aimant dans la direc­ tion nord, et J'autre extrémité vers le sud.

La pre­ mière extrémité est appelée pôle sud, la seconde est Je pôle nord de J'aimant.

Le champ magnétique Le champ magnétique est une grandeur vecto­ rielle qui représente J'influence magnétique d'un aimant ou de courants électriques sur leur envi­ ronnement.

Il est caractérisé par un vecteur, noté B, dont la norme s'exprime en teslas, de symbole T.

Par exemple, le champ magnétique du cœur humain est de 10·10 T, intensité très faible.

Le champ magnétique peut être représenté par ce que l'on appelle des lignes de champ, courbes orientées qui sont telles que Je vecteur champ magnétique leur est tangen t en tout point.

L'orientation des lignes de champ, du pôle nord au pôle sud de l'aimant, indique Je sens du champ.

Les lignes de champ ne se coupent jamais; plus elles sont serrées, plus le champ magnétique correspondant est intense.

On déter­ mine facilement l'allure des lignes de champ d'un aimant en plaçant à proximité de ce dernier de la limaille de fer.

En effet, cette dernière s'aimante et se place le long des lignes de champ.

On peut également se servir d'une bous­ sole, petit aimant qui tend à s'orienter selon les lignes de champ.

Il suffit de disposer la boussole au voisinage de l'aimant et de noter la direction que prend la boussole; on en déduit alors la structure des lignes de champ.

Une particule chargée, de charge q, se dépla­ çant à une vitesse udans un champ magnétique Best soumise à J'action de la force magnétique qui s'exprime de la façon suivante: r=q.

vA H La force magnétique est donc perpendiculaire à la direction du mouvement de la particule et à celle du champ.

Un élément de circuit électrique de longueur dl, parcouru par un courant d'intensité 1 et placé dans un champ magnétique Best soumis à une force, dite force de Laplace, donnée par: r=I.

m" H Le magnétisme terrestre Vers J'an 1600, William Gilbert, Je premier médecin de la reine Élisabeth l'" d'Angleterre, montra que la Terre se comporte comme un énorme aimant, ce qui explique pourquoi l'aiguille d'une boussole. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles