Devoir de Philosophie

Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

Voici près d’un demi-siècle que la télévision existe en France. Mais, à la différence de la plupart des pays américains et européens, aucune évaluation officielle et quantifiée de la violence dans les programmes de fiction audiovisuelle n’avait été menée jusqu’ici. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel est enfin venu combler cette lacune. Son étude concerne les programmes diffusés du 16 au 22 avril 1994 aux heures d’écoute familiale sur les quatre chaînes hertziennes non cryptées : TF1, France 2, France 3 et M6. Les résultats sont sans appel. En moyenne, chaque dessin animé, téléfilm, série, feuilleton ou film comporte, en une heure, environ deux séquences montrant des actions criminelles et près de dix actes ouvertement violents (crimes et agressions). 25 % des émissions incriminées contiennent même plus de trois crimes, et il n’y a que 45 % des émissions qui n’en diffusent aucun.

Chaque fiction diffusée à la télévision française comporte en moyenne près de dix actes violents (crimes et agressions) par heure : tel est le principal enseignement tiré d’une enquête du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) consacrée à l’analyse des programmes de fiction et publiée à l’automne 1995.

 

Si l’étude n’a surpris personne, elle a toutefois relancé le débat, récurrent et polémique, sur la violence télévisuelle. Toutes les enquêtes, en France comme à l’étranger, confirment la progression de ce phénomène. Mais les recherches quant aux conséquences et aux effets de celui-ci sont, elles, nettement plus contradictoires.

Liens utiles