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dopage - sport.

Publié le 25/05/2013

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dopage - sport. 1 PRÉSENTATION dopage, usage, souvent illicite, de substances ou de procédés particuliers dans le but d'améliorer une performance ou une résistance à l'effort. La notion de dopage humain est souvent évoquée à propos de la pratique du sport. Parce que l'usage de produits dopants porte atteinte à l'éthique sportive et met en danger la santé, voire la vie, de l'athlète qui y recourt, de nombreuses instances nationales et internationales (les fédérations sportives essentiellement) ont pris des mesures préventives, notamment la rédaction de listes de produits interdits, qui varient cependant d'un pays à l'autre et d'une fédération à l'autre. Le Comité international olympique (CIO) a par ailleurs proposé, outre une harmonisation des règlements et des catégories des produits dopants, un «code antidopage« entré en vigueur le 1 er janvier 2000 et qui définit le dopage comme contraire aux principes de l'olympisme et en interdit en conséquence la pratique. 2 LES DIFFÉRENTS TYPES DE PRODUITS DOPANTS 2.1 Les substances interdites Il existe cinq classes de substances interdites : les stimulants, les narcotiques, les stéroïdes anabolisants, les diurétiques et les hormones peptidiques et glycoprotéiniques. 2.1.1 Les stimulants Les stimulants, tels que les amphétamines, la caféine (en excès), la cocaïne, ou l'éphédrine sont utilisés parce qu'ils induisent une sensation d'euphorie, un sentiment exacerbé d'invulnérabilité et de confiance en soi, et permettent de ne pas ressentir les effets de la fatigue. Cependant, avec la disparition des signes d'alarme naturels, tels que la fatigue ou la faim, l'athlète dopé court le risque de dépasser parfois gravement ses limites physiologiques. Les stimulants sont tous des drogues induisant une dépendance rapide, pouvant conduire l'athlète à la toxicomanie. À court terme, ils peuvent provoquer des accidents cardiaques et respiratoires. 2.1.2 Les narcotiques Les narcotiques, tels que l'héroïne, la méthadone et la morphine sont essentiellement utilisés pour leur action contre la douleur. Ce sont cependant des drogues induisant, elles aussi, une dépendance rapide. À court terme, les risques d'accidents cardiaques ou respiratoires dus à une overdose sont, là encore, très importants. 2.1.3 Les anabolisants Les anabolisants, tels que la nandrolone ou la testostérone, sont des substances de synthèse proches de la testostérone effectivement fabriquée par l'Homme. Ils entraînent les mêmes effets, soit une augmentation de la masse et de la puissance musculaire et une agressivité et une confiance en soi accrues. À long terme, ils provoquent chez les femmes une masculinisation irréversible, et chez les athlètes des deux sexes des troubles de l'humeur et du désir sexuel, des risques accrus d'accidents musculaires, ainsi qu'une détérioration irréversible des fonctions d'élimination du foie. Les anabolisants sont parfois difficiles à dépister, puisqu'il faut être en mesure de discerner, dans les urines ou le sang, les substances exogènes (ingérées ou injectées) des substances endogènes (fabriquées par le corps humain). 2.1.4 Les diurétiques Les diurétiques, en clarifiant les urines de l'athlète, ont pour principal intérêt de masquer la présence d'autres produits dopants. Pour les sports utilisant des catégories de poids, ils permettent, en outre, de favoriser les pertes hydriques et donc d'accélérer la perte de poids. Pris régulièrement ou en quantités trop importantes, les diurétiques peuvent provoquer de graves crises d'hypotension (voir tension artérielle), ainsi que des pertes hydriques massives induisant un &eacut...

« voir ses lésions s’aggraver ? Ou faut-il lui interdire l’accès à des soins permettant de le soulager tant qu’il n’a pas cessé l’épreuve dans laquelle il est engagé ? 3 PRÉVENTION ET CONTRÔLE DU DOPAGE 3.1 Les analyses urinaire et sanguine Les contrôles anti-dopage se fondent essentiellement sur l’analyse des urines.

Cette méthode a prouvé son efficacité dans la détection des substances exogènes que le corpshumain n’est pas capable de synthétiser.

Cependant, l’analyse des urines n’est pas toujours fiable : l’usage des diurétiques, ou de certaines autres substances, permet demasquer la prise de molécules beaucoup moins anodines, et il existe de nombreuses manipulations possibles, telles que l’échange, la dilution ou la dissimulation d’urines,qui permettent d’échapper au contrôle. Dans le cas de dopage sanguin ou de prise de molécules déjà présentes dans le corps humain, l’analyse des urines se révèle souvent inefficace.

Lorsque la discriminationentre substances présentes naturellement et substances apportées artificiellement est impossible, toutes les analyses, d’urine comme de sang, se révèlent inefficaces.

Il esttoujours possible de fixer artificiellement des seuils considérés comme « normaux », toutefois cette pratique revient souvent à instaurer une sorte de dopage « légal ».Enfin, rien n’empêche l’athlète d’utiliser une substance tout juste issue de la recherche, non encore classée parmi les produits interdits et donc non encore recherchée. 3.2 La prévention Pour lutter plus efficacement contre le dopage, et prévenir les conduites dopantes, en particulier chez les jeunes sportifs, le ministère de la Jeunesse et des Sports a entaméune vaste campagne de prévention, insistant à la fois sur l’aspect amoral du dopage, les dangers physiques et les sanctions de plus en plus sévères encourus.

Les contrôlessont désormais systématiques lors des grandes compétitions, et leur encadrement de plus en plus sévère.

Des tests inopinés sont également effectués régulièrement dansles grands clubs et au cours des entraînements.

Enfin, une loi, promulguée en mars 1999, rend obligatoire le suivi médical de tous les sportifs, instaure et encadre le suivibiologique des athlètes de haut niveau, précise les contours de la justification thérapeutique des substances soumises à certaines restrictions, et incite les fédérations àalléger les calendriers sportifs. 4 HISTOIRE DU DOPAGE Aucun être humain, qu’il soit sportif ou non, n’échappe à la recherche constante d’une meilleure performance, et donc à son corollaire, la tentation du dopage qui, tousmoyens et tous objectifs confondus, est donc aussi ancien que l’humanité. 4.1 L’Antiquité Dans l’Antiquité déjà, les athlètes des premiers jeux Olympiens se passent « sous le manteau » d’étranges recettes à base de viande de chèvre, de sang de taureau ou dedécoctions de plantes, censées renforcer les muscles et revitaliser le sang.

Aucun pays du monde n’échappe au phénomène : les Chinois notamment consommentd’importantes quantités de ginseng, tandis que les Indiens d’Amérique du Sud, qui doivent affronter le froid et l’altitude, mastiquent tout au long de la journée des feuillesde coca. 4.2 Le début du XXe siècle Au début du XXe siècle, le sport de masse à peine né possède déjà ses apprentis-sorciers.

Les premiers touchés sont les sports populaires tels que le cyclisme, l’athlétisme ou la boxe, qui connaissent leurs premiers accidents, parfois mortels, lorsque des soigneurs inventifs et peu scrupuleux tentent d’appliquer aux athlètes des recettes venuesdu monde hippique ou inventent des « potions magiques » comme l’ American coffee, mélange de noix de cola, de caféine, de strychnine et d’arsenic.

L’abandon des frères Francis et Henri Pélissier au cours du Tour de France cycliste de 1924 inspire au journaliste Albert Londres un article resté célèbre intitulé « les Forçats de la route », danslequel il dénonce l’usage devenu intensif de la cocaïne, du chloroforme et de tous les autres médicaments de la pharmacopée alors en usage.

D’autres morts surviennent, enboxe et en football professionnel notamment, sans toutefois défrayer véritablement la chronique. 4.3 La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences La Seconde Guerre mondiale marque un tournant décisif dans l’histoire du dopage.

L’« effort de guerre » stimule le travail des laboratoires des puissances de l’Axe commede ceux des Alliés, dans tous les domaines ; il s’agit de découvrir de nouveaux moyens, plus efficaces, de soigner les blessés, d’aider les soldats à soulager leurs souffranceset à retrouver leurs moyens.

La paix revenue, les athlètes comprennent d’emblée l’usage qu’ils peuvent faire de ces substances, tandis que les progrès rapides de lamédecine et des sciences du sport — physiologie, biomécanique, programmation de l’entraînement, diététique sportive, etc.

— orientent la pratique sportive dans sonensemble vers les laboratoires : le « pot belge » — mélange de caféine, cocaïne, amphétamines, morphine, etc.

— remplace l’ American coffee , tandis qu’au dopage occasionnel succède un dopage plus régulier, mieux programmé, organisé en fonction des échéances du calendrier sportif et, bientôt, capable d’échapper aux contrôles. 4.4 Les années soixante : les premières lois, les premières « réticences » Dans les années 1950-1960, le dopage se répand rapidement, provoquant de nombreux accidents.

Après plusieurs décès, une première loi interdisant le dopage et fixant lesmoyens de sa répression est promulguée en France en 1965.

Les premiers contrôles ont lieu l’année suivante, sur le Tour de France, et provoquent un mouvement de grèveparmi les coureurs.

Pourtant, ces mesures n’empêchent pas le décès de Tom Simpson le 13 juillet 1967, pendant le Tour de France, sur les pentes du mont Ventoux.

Lesmédias s’emparent de l’affaire et alertent l’opinion publique, tandis qu’une enquête révèle l’ampleur d’un phénomène qui touche désormais tous les grands sportspopulaires : le Comité international olympique réagit en créant une commission médicale destinée à « défendre la morale, protéger la santé des athlètes, et donner à tousdes chances égales ». Entre les athlètes et les laboratoires de dépistage s’ouvre une guerre ouverte dans laquelle les premiers ont généralement une bonne longueur d’avance sur les seconds, quine sont pas toujours dotés des moyens nécessaires à leurs travaux.

Le sport est désormais une véritable industrie, dont l’impact politique et économique est loin d’êtrenégligeable.

Dans les pays du bloc soviétique, les athlètes et les victoires sportives sont ainsi mis au service de la guerre froide et de la propagande.

S’organise alors unprogramme de dopage systématique touchant toutes les disciplines et toutes les tranches d’âge.

Dans les autres pays, le sport n’échappe pas non plus aux compromissionsde toutes sortes. 4.5 Les années quatre-vingt dix : prise de conscience et polémiques autour de la mobilisation contre le dopage 4.5. 1 La prise de conscience d’un phénomène ancien et omniprésent La disqualification de Ben Johnson après sa victoire (et un ahurissant record du monde pour l’époque) dans le 100 m des jeux Olympiques de Séoul en 1988 pour utilisationde stéroïdes anabolisants jette une nouvelle fois le discrédit sur le sport de haut niveau.

Il faut cependant attendre encore une décennie pour que les différentes affaires dedopage de la fin des années quatre-vingt dix provoquent la mobilisation générale des instances gouvernementales et sportives, en particulier en France.

En octobre 1997 en. »

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