kendo - sport.

« 2.3 Du ken jutsu au kendo Au lendemain de la guerre sino-japonaise, le Japon renoue avec sa tradition guerrière.

L’État décide en 1895 la création de la Dai-Nihon Butoku-kai (Association des vertusmartiales du Grand Japon), qui reprend une partie des arguments pédagogiques avancés par Kano Jigoro (1862-1938), le fondateur du judo, sans pour autant en partagerl’idéal. Un travail de synthèse s’engage alors, notamment autour du sabre — l’art martial noble par excellence —, mettant à contribution les maîtres de toutes les anciennes écolesdu Japon.

La discipline qui en résulte est inscrite en 1911 au programme scolaire, tandis que les dix kata (formes fixes) encore pratiqués aujourd’hui sont définis en 1912. Sous l’impulsion de Kano Jigoro, cette nouvelle synthèse est appelée kendo. Les experts et pratiquants continuent cependant à parler de ken jutsu jusqu’en 1926, date à laquelle un discours du président de l’association, mettant en avant les notions d’éducation physique et morale, officialise le terme de kendo. 2.4 La fédération japonaise et la diffusion internationale du kendo La pratique du kendo est interdite entre 1945 et 1952, même si de nombreuses écoles poursuivent clandestinement leur enseignement.

En 1952 est créée la Fédérationjaponaise de kendo, qui, en quelques mois seulement, remet en place les structures d’entraînement, reconstitue le système d’enseignement (modifiant notamment lesgrades sur le modèle de ceux du judo en établissant six kyu et dix dan) et édicte les règles de compétition modernes.

Son dynamisme est tel que les premiers championnats du Japon ont lieu en novembre 1953. Dès 1955, le kendo connaît une diffusion internationale.

La Fédération internationale de kendo est créée en 1970, année des premiers championnats du monde.

Les katasont définitivement codifiés en 1981. En France, le kendo fait son apparition en 1956, mais ne se développe réellement qu’à partir de 1967.

Il est rattaché depuis 1972 à la Fédération française de judo etdisciplines associées (Ffjda) et compte environ 5 000 licenciés. 2.5 Le iaido Le iai jutsu, ou art de tirer le sabre, est inséparable du ken jutsu, art du sabre.

Ses origines remonteraient à l’ère de Muromachi, et l’enseignement actuel provient, comme pour le kendo, de la synthèse réalisée par la Dai-Nihon Butoku-kai à partir de l’enseignement des vieilles écoles de sabre. Le iaido est rattaché depuis 1956 à la Fédération japonaise de kendo, et dix kata font d’ailleurs partie de l’enseignement du kendo.

L’entraînement au iaido utilise non pas leshinai, mais de véritables sabres. 3 ÉLÉMENTS DE PRATIQUE L’équipement de kendo se compose d’une veste en coton renforcée (keikogi) et d’un pantalon ample (hakama) de couleur foncée. L’armure (bogu) est constituée d’un élément recouvrant les hanches et le bas-ventre (tare), d’un plastron (do), de moufles pour les mains et les avant-bras, et d’un masque grillagé prolongé de protections pour les épaules et la gorge.

Un dessin de Hokusai datant de 1817 prouve que cet équipement n’a que très peu évolué. Le sabre utilisé en kendo est un shinai, constitué de quatre lamelles de bambou liées, d’une garde (tsuba) et d’une poignée (tsuka). L’apparition du shinai date de l’époque de Sengoku, lorsque certains samouraïs commencent à utiliser pour leur entraînement des lamelles de bambou glissées dans une gaine de cuir.

L’utilisation du shinai segénéralise à partir de la fin de l’époque d’Edo.

Actuellement, le compétiteur peut opter pour l’utilisation soit d’un seul shinai (long de 112 à 118 cm), soit de deux shinai(110 et 60 cm). 4 RÈGLES DE COMPÉTITION Une compétition de kendo se déroule sur une surface carrée de 9 à 11 mètres de côté.

Un arbitre et deux juges évaluent la prestation des combattants.

Le temps de combatest de cinq minutes mais une prolongation de trois minutes peut être décidée en cas d’égalité à la fin du temps réglementaire.

Le combattant qui marque deux points avantla fin du temps réglementaire ou de la prolongation est déclaré vainqueur.

En cas d’égalité, le vainqueur est désigné soit par décision arbitrale, soit par tirage au sort. Pour être valable, une attaque doit être portée avec le tiers supérieur du shinai, sur les zones d’attaque précises que sont le front (men), les avant-bras (kote), le flanc (do) et la gorge (tsuki), — cette dernière attaque étant interdite aux moins de seize ans.

L’attaquant doit également conserver une attitude correcte tout au long de l’assaut et extérioriser l’esprit de son attaque en criant (kiai) le nom de la zone visée. Voir aussi arts martiaux. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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