Devoir de Philosophie

La nage papillon

Publié le 26/12/2018

Extrait du document

DANS LES SILLONS DE LA BRASSE

 

La nage papillon s'effectue sur le ventre, les deux bras sortant en même temps de l'eau, lancés vers l'avant en exécutant un battement de dauphin avec les jambes. Elle s'est développée aux dépens de la brasse classique, au point de la menacer de disparition. En effet, à l'origine, le retour des bras en immersion n'était pas un caractère obligatoire de la brasse. Seuls les aspects symétrique et ventral étaient pris en compte. En 1926, l'Allemand Erich Rademacher profite de ce règlement laxiste pour introduire des mouvements aériens en fin de course. Ce geste précurseur lui permet de distancer ses adversaires dans les derniers mètres et de se dresser un magnifique palmarès, malgré les vives contestations des autres nageurs. En vain, puisqu'il n'outrepasse, à cette époque, aucun règlement. Quelques années plus tard, l'Américain Henry Myers s'inspire de l'idée du retour aérien pour développer une nage qui ressemble de moins en moins à la brasse. Ainsi, dès 1933, le terme butterfty, « papillon » en français, est utilisé : la nage papillon est née. Aujourd'hui, la « brasse papillon » est une nage culte : elle impressionne et inspire le respect, elle fait un peu peur et semble inaccessible au nageur débutant. Pourtant, le papillon n'est pas particulièrement difficile du point de vue technique ; mais c'est certainement la nage la plus athlétique, celle qui réclame le plus de puissance et de tonicité, ajoutées à une grande souplesse et à une synchronisation parfaite.

DES MODIFICATIONS RÉGLEMENTAIRES

L'enchevêtrement

 

DE LA BRASSE ET PU PAPILLON

 

Dès la création de la nage papillon, les modifications de style se succèdent rapidement. Dans un premier temps, le trajet des bras lors de la phase de propulsion est augmenté. Ainsi, à la fin du geste, les mains se trouvent au niveau des cuisses. Ensuite, le coup de pied de brasse est fréquemment abandonné au profit d'un battement avec les deux jambes jointes de type « dauphin ». L’efficacité accrue de ce nouveau style condamne la brasse, qui tend à disparaître des épreuves de sprint dès la fin des années 1930. En revanche, sur les distances plus longues, les nageurs de l'époque alternent le plus souvent les deux nages : le papillon pour prendre de la vitesse et la brasse pour récupérer.

La scission

 

Face à cette anarchie réglementaire, il faut attendre 1946 pour que la Fédération internationale de natation (FINA) exige que les nageurs choisissent un style et s'y tiennent en compétition. Dès lors, il est interdit, au cours d'une même épreuve, de passer de la brasse classique à la brasse papillon, et inversement La scission totale

« QUATRIÈME ÉTAPE : la vitesse linéaire maximale des mains durant la phase de paussée la plus intense est de 2 à 2,50 mf s.

Cette étape est marquée par la phase d'inspiration et par une utilisation de toute l'amplitude de la fin du mouvement.

les poignets sont bloqués, les coudes ne sont pas trop éloignés du corps, et les paumes sont orientées vers le bas pour supporter la levée de la tête et des épaules.

CINQUIÈME ÉTAPE : SORTIE DES BRAS, PUIS DES MAINS Cette dernière étape caractérise la fin de la phase aquatique et le début de la phase de retour aérien.

Les épaules sont au-dessus de la surface, et elles entraînent les bras dans leur retour, en un mouvement circulaire.

les avant-bras et les mains sont décontractés (micro­ relâchement).

l'inspiration doit déjà être effectuée au moins à moitié, et la tête se rentre dès la fin de l'inspiration.

la vitesse linéaire relative des mains lors du retour est de 0,20 à 0,80 rn/s.

les mains entrent dans l'eau juste au moment du second fouetté de jambes (deux ondulations par cycle complet de bras).

UNE SYNCHRONISATION NtCESSAIRE le mouvement d'ondulation des jambes couplées (les deux jambes doivent fonctionner simultanément) implique la quasi-totalité du corps et nécessite une synchronisation parfaite entre les bras, les jambes et la respiration.

CHAMPIONNATS DU MONDE Dames TECHNIQUE le mouvement d'ondulation, qui imite la nage du dauphin, est composé d'une phase ascendante et d'une phase descendante.

l'ondulation se répercute dans tout le corps.

Chaque segment du corps, des épaules aux chevilles, participe au mouvement et s'inscrit dans la même sinusoïde.

les jambes sont relativement tendues (sans être bloquées), souples pour la transmission et l'amplification du mouvement du dos jusqu'aux pieds, et fléchissent ensuite légèrement lors de la descente.

Les pieds sont tournés vers l'intérieur, en extension.

le nageur utilise alternativement le cou-de-pied et la plante du pied comme surface d'appui lors du fouetté (en phase descendante).

Il est important de ne pas trop sortir les pieds de l'eau et de ne pas bouger la tête de haut en bas.

ENCHAiNEMENT Deux ondulations se succèdent pendant un cycle de bras.

Elles ont des rôles différents.

la première, qui s'effectue lors de l'entrée des mains dans l'eau en début de mouvement (début de la phase aquatique), a essentiellement un rôle de propulsion.

la seconde, qui a lieu lors de la poussée des bras, a davantage pour fonction d'aider la tête et les épaules à sortir de l'eau pour la respiration.

LE DRiiET LE VIIAGE PAPillON LA RtGUMENTATION GtNtRAU le départ des courses de nage libre telles que la brasse et le papillon s'effectue par un plongeon.

Au long coup de sifflet du juge-arbitre, les Messieurs Fukuoka 1001 Inge de Bruijn (P-B) Geoff Huegill (Aus) E Barcelone 2003 Inge de Bruijn (P-B) Matthew Welsh (Aus) 5: Montréal 2005 Danni Miatke (Aus) Roland Schoeman (AIS) (L'épreuve n'apparaÎt qu'en 2001 aux championnats du monde.) Belgrade 1973 Kornelia Ender (RDA) Bruce Robertson (Can) Cali 1975 Kornelia Ender (RDA) Greg Jagenburg (É -U) Berlin 1978 Joan Pennington (Ë -U) Joe Bottom (É -U) Guayaquil 1981 Mary T.

Meagher (É -U) Matt Gribble (É -U) • Madrid 1986 Kornelia Gressler (RDA) Pablo Morales (É -U) ! Perth 1991 Hong Qian (Chn) Anthony Nesty (Sur) Rome 1994 Liu limin (Chn) Ratai Szukala (Pol) Perth 1998 Jenny Thompson (É -U) Michael Klim (Aus) Fukuoka 2001 Petria Thomas (Aus) lars Frolander (Suè) Barcelone 2003 Jenny Thompson (É -U) lan Cracker (É -U) Montréal 2005 Jessica Schipper (Aus) lan (rocker (É -U) Belgrade 1973 Rosemarie Kother (RDA) Robin Backhaus (É -U) Cali 1975 Rosemarie Kother (RDA) Billy Forrester (É -U) Berlin 1978 Tracy Caulkins (É -U) Mike Brunner (É -U) Guayaquil 1982 Ines Geissler (RDA) Michael W.

Gross (Ali) a Madrid 1986 Mary T.

Meagher (É -U) Michael W.

Gross (Ali) 1 Perth 1991 Summer Sanders (É -U) Melvin Stewart (É -U) ..

Rome 1994 Liu limin (Chn) Denis Pankratov (Rus) Perth 1998 Susie O'Neill (Aus) Denys Sylantyev (Ukr) Fukuoka 2001 Petria Thomas (Aus) Michael Phelps (É -U) Barcelone 2003 Otylia Jedrzejaak (Pol) Michael Phelps (É -U) Montréal 2005 Otylia Jedrzejczak (Pol) Pawel Koreniowski (Pol) concurrents montent sur l'arrière du plot de départ.

Au signal du starter « À vos marques », ils prennent la position de départ à l'avant des plots.

Quand les concurrents sont immobiles, le starter donne le signal de départ.

Dans les courses de relais 4 nages (comme pour le départ en dos), le départ se fait dans l'eau.

Au long coup de sifflet du juge-arbitre, les nageurs doivent entrer dans l'eau et retourner sans délai vers la position de départ.

Quand tous les nageurs ont pris leur position de départ, le starter donne l'ordre «À vos marques ».

Une fois les concurrents immobiles, le starter donne le signal de départ.

LA ltGLEMENTATION DES tPREUVES DE LA FINA la réglementation établie aux jeux Olympiques, aux championnats du monde et aux autres épreuves de la FINA présente quelques particularités.

D'une part, l'ordre « À vos marques» doit être donné en anglais (" Take your marks»), et le départ est formulé par des microphones multiples (un par plot de départ).

D'autre part, le starter rappelle les concurrents au premier ou au second faux départ.

Après le second faux départ, tout nageur entrant dans l'eau avant le signal du départ est disqualifié.

le signal pour un faux départ est le même que le signal de départ (coup de pistolet, corne, sifflet ou ordre), mais il est répété.

En même temps, la corde de faux départ tombe dans l'eau, à environ 15 rn du départ du bassin, afin d'arrêter tout nageur qui n'aurait pas entendu le signal du faux départ.

Enfin, si une erreur d'un officiel suit une faute d'un nageur, la faute du nageur est annulée.

TECHNIQUE DE DtPART le départ se fait, pour le crawl, la brasse et le papillon, depuis un plot, ou borne de départ.

Pour accentuer son élan, le nageur exécute un mouvement circulaire avec les bras ou utilise une approche plus ramassée.

Dans ce cas, il saisit à ses pieds le bord du plot et, au signal de départ, se propulse en avant d'un coup de reins.

UNE RtGUMENTATION SPtCIFIQUE Le départ en nage papillon présente des spécificités.

Tout d'abord, après le plongeon, le nageur est autorisé à faire une ou plusieurs ondulations de jambes et une traction des bras sous l'eau (depuis 1988), afin d'atteindre la surface, au maximum à 15 rn de distance du mur de départ.

Ensuite, le corps doit rester allongé sur la poitrine, et les deux épaules doivent être parallèles à la surface de l'eau dès le début du premier mouvement, après le départ et pendant le virage.

Lf VIRAGE A chaque virage et pour l'arrivée de la course, le contact doit se faire avec les deux mains simultanémen� au niveau de l'eau, au-dessus ou au-dessous.

Les épaules doivent rester dans le plan horizontal.

Après le virage, le nageur peut effectuer sous l'eau un ou plusieurs mouvements de jambes et une traction des bras pour l'aider à remonter à la surface.

Il peut aussi être complètement immergé sur une distance de 15 rn au plus, distance à partir de laquelle la tête doit avoir coupé la surface de l'eau.

le nageur doit rester à la surface de l'eau jusqu'au virage suivant ou jusqu'à l'arrivée.

À l'extrémité du couloir, un juge de virage vérifie que le nageur tourne correctement et, dans les courses les plus longues, il est chargé de montrer les cartons de tours informant les nageurs du nombre de longueurs restant à effectuer.

CHAMPIONS DE LÉGENDE Mary Terstegge Meagherest la plus grande nageuse de nage papillon de l'Histoire.

Elle commence __ .,..__ .....

sa carrière au cours des championnats nationaux américains de 1981, avec deux records du monde en papillon sur 100 rn (57"93) et cinq sur 200 rn (1'05"96).

Ses records ne seront battus qu'en 1999 pour le 100 rn (Jenny Thompson, 57"88) et en 2000 pour le 100 rn (Susie O'Neill, 1'05"81).

Surnommée «Mme Butterfly »,elle est championne du monde du 100 rn en 1981, puis elle remporte trois médailles d'or aux jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles, dans les deux épreuves de nage papillon (lOO rn et 200 rn) et au relais 4 x 100 rn 4 nages.

Quatre ans auparavant, elle aurait probablement remporté les deux épreuves de nage papillon à Moscou, si les États-Unis n'avaient décidé de boycotter ces JO.

En 1986, elle devient championne du monde du 200 rn papillon et se retire progressivement des podiums.

Cela ne l'empêche pas, en 1988, d'obtenir une médaille de bronze dans le 200 m papillon et une d'argent dans le relais 4 x 100 rn 4 nages.

En 1968, le nageur américain _., mrun• Spitz le pari de remporter six médailles d'or aux jeux Olympiques de Mexico.

Cependant, excepté deux titres olympiques en relais, il n'atteint pas son objectif en individuel : il termine 3' au 100 rn nage libre, 2' au 100 rn papillon et dernier en finale du 200 rn papillon.

Malgré cet échec, Spitz renouvelle son pari quatre ans plus tard aux jeux Olympiques de Munich.

Tout d'abord, il obtient une médaille d'or au 200 m papillon, avec un record du monde à l'appui.

lors de la même soirée, il remporte sa deuxième médaille d'or avec l'équipe américaine de relais au 4 x 100 rn nage libre, avec une nouvelle fois un record du monde.

le lendemain, Mark Spitz s'impose sur 200 rn nage libre, toujours avec un record du monde.

Deux jours plus tard, il remporte deux médailles d'or supplémentaires avec de nouveaux records du monde à la clé : au 100 rn papillon et au relais 4 x 200 rn nage libre.

Ensuite, au 100 rn nage libre, épreuve qui semblait être son point faible, il gagne sa sixième médaille d'or, décrochant un autre record du monde.

Enfin, au cours du relais 4 nages, Spitz nage le papillon et remporte un dernier titre olympique, toujours et encore avec un record du monde.

Ainsi, au cours des huit jours d'épreuves olympiques, Spitz remporte sept titres et s'offre sept records du monde.

Il est à ce jour le seul athlète septuple champion olympique la même année.

MICHAEL PHEIJ'S -· .

�� ...

, _.�� ..

-·;.i- J{ .

.

.

�-� , - "; ��: .-.

�...:;.__.-..,.., le nageur américain Mlchaell'helps participe à ses premiers jeux Olympiques en 2000 à Sydney : il n'est alors âgé que de 15 ans et ne remporte aucune médaille.

En 1003, lors des championnats du monde de Barcelone, il décroche - à seulement 18 ans - quatre médailles d'or et pulvérise cinq records du monde en une seule semaine ! Un an plus tard, il remporte aux JO d'Athènes six médailles d'or et deux de bronze.

En 1005, Phelps arrive aux championnats du monde de Montréal avec d'autres ambitions.

En elfe� plutôt que de s'aligner sur ses épreuves de prédilection, comme le 400 rn 4 nages, l'Américain décide de prendre des risques et de disputer les 100, 200 et 400 m.

Peu satisfai� en particulier à cause de sa médaille d'argent au 100 rn papillon (derrière lan Cracker), il repart tout de même avec quatre médailles d'or et une d'argent.

Ce nouveau prodige poursuit sa carrière avec de nombreux objectifs.

le premier est de battre le record des sept titres olympiques de Mark Spitz - son équipementier lui a promis 1 million de dollars s'il parvient à détrône r le roi.

Le deuxième est de battre le record de sept médailles d'or dans un même championnat du monde, établi par Grant Hackett (six pour lan Thorpe).

Selon nombre de spécialistes, le « kid de Baltimore », également nommé le « poisson doré », serait un nageur parfait dont la morphologie et la technique sont irréprochables.

Autant d'atouts pour atteindre ses objectifs dès les jeux Olympiques de Pékin, en 1008.

' - 1 ..,.

-:: ...

.

' ''·- ·· ·- Le palmarès de Franck Esposito a marqué l'histoire de la natation hexagonale.

Né en 19n, il entre en équipe de France en 1980.

Rapidement, il se spécialise en nage papillon et décroche le bronze olympique du 200 rn papillon en 1991.

l'année suivante, il est sacré champion du monde en petit bassin sur cette même distance.

Il est aujourd'hui encore détenteur du record d'Europe du 200 rn papillon en 1 '54"62.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles