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LE Tour de France D’AVANT-GUERRE

Publié le 17/12/2018

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En 1935, un concours de rédaction est organisé pour les élèves des collèges et lycées de France. Le thème est imposé: il s’agit d’illustrer le sport cycliste à travers le Tour de France. Les vingt-sept meilleurs auteurs seront invités — insigne privilège — à suivre chacun l’une des vingt-sept étapes à bord d'une voiture officielle de la caravane. Parmi les jeunes concurrents, un certain Antoine Blondin, éperdu de passion pour le Tour, mais délaissé alors au profit des forts en thème. L’anecdote est significative: en ces tumultueuses années trente, les enfants rêvent sur deux roues. Pour eux comme pour bon nombre de leurs aînés, l'aventure c’est chaque année, aux heures chaudes de juillet, l'aventure du Tour, la grande boucle et sa caravane, ce long ruban qui, trois semaines durant, serpente de province en province. Alors le pays tout entier est comme frappé d’amnésie: oubliée la ligne Maginot, oubliées l’incendie du Reichstag et la dépression, oubliés l’invasion de la Chine, Guernica, Hitler et Mussolini. Seule compte l’équipe de France: Magne est-il en forme ? Comment vont Leducq et Speicher ? Ce sont là les vraies questions, répercutées à l'infini par la presse sportive et la radio naissante.

 

Son extraordinaire popularité, le Tour la doit pour une bonne part à la nouvelle formule instaurée en 1930 par Henri Desgrange, directeur du journal l’Auto et organisateur de la grande boucle qu’il inventa en 1903. Redoutant l'influence croissante des grandes marques de cycles — et notamment d'Alcyon — , Henri Desgrange décide de substituer aux équipes de marques des équipes nationales dont les frais seront entièrement à la charge de l'Auto, l’organisation s’engageant même à fournir à chaque coureur un vélo jaune, aux couleurs du journal. Mais rapidement, cette révolution en amène une autre: l’apparition de la caravane publicitaire.

 

La voie est ouverte dès 1920 par Paul Menier, chef du service de la publicité de la marque de chocolat qui porte son nom. Précédant la course, un camion de la firme distribue aux spectateurs ravis force tablettes de chocolat et bonnets de police. Les coureurs ne sont pas oubliés: au sommet des cols, ils se voient offrir des tasses de chocolat chaud ou — plus chaleureux encore — des primes de 5 000 francs. Mais à la seule condition qu'ils passent seuls en tête avec plus de quatre minutes d’avance.

« LE TOUR DE FRANCE ...

Henri Desgrange.

direCteur du journal I'Au10.

renouvelle en 1930 la formule du Tour.

Ci-conrre: tme moto officielle de I'AuiO fJermettattl aux journalistes de couvrir l'épreuve.

© Robi'Tt Capa · Magnum LE TOUR DE FRANCE ...

Chaque dimanche, les Parisiens u pressent au Vél'd'hiv.

© De Sel>·a • Tapabor LE TOUR DE FRANCE ...

E11 1931, Je Tour w doté pour la première fois d'une caralltllle publicitaire.

© Robut Capa · Magnum province.

Alors le pays tout entier est comme frappé d'amnésie: oubliée la ligne Maginot, oubliées l'incendie du Reichstag et la dé· pression, oubliés l'invasion de la Chine, Guerniça, Hitler et Mussoli· ni.

Seule compte l'équipe de France: Magne cst·il en forme ? Com­ ment vont Leducq et Speicher ? Ce sont là les vraies questions, répercutées à l'infini par la presse sportive et la radio naissante.

Son extraordinaire popularité, le Tour la doit pour une bonne part à la nouvelle formule instaurée en 1930 par Henri Des­ grange, directeur du journal l'Auto et organisateur de la grande boucle qu'il inventa en 1903.

Redoutant l'influence croissante des grandes marques de cycles -et notamment d'Alcyon-, Henri Des­ grange décide de substituer aux équipes de marques des équipes na­ tionales dont les frais seront entièrement à la charge de l'Auto, l'orga­ nisation s'engageant même à fournir à chaque coureur un vélo jaune, aux couleurs du journal.

Mais rapidement, cette révolution en amène une autre: l'apparition de la caravane publicitaire.

La voie. »

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