Nagano, les Jeux de l'extrême

Vingt-six ans après Sapporo, le Japon accueillait pour la deuxième fois les jeux Olympiques d’hiver. La ville industrielle de Nagano, au cœur des Alpes nipponnes, a été le théâtre de formidables exploits, malgré une météo qui faillit à plusieurs reprises compromettre la tenue des épreuves. Au milieu des bourrasques, Bjorn Daehlie, Larissa Lazutina, Jean-Luc Crétier, et bien d’autres encore ont écrit les plus belles pages de ces Jeux exotiques.

CRÉTIER, TRENTE ANS APRÈS

Un an après la retraite de Luc Alphand, meilleur descendeur de la décennie, les Français semblaient condamnés à jouer les seconds rôles dans l’épreuve reine de ski alpin. C’était compter sans Jean-Luc Crétier, «vieil espoir» de trente-deux ans, galvanisé par l’enjeu olympique. Arrivé à Nagano en outsider, mis en confiance par un excellent début de saison, Crétier a fait jouer son expérience pour s’imposer dans la descente, trente ans après Jean-Claude Killy, dernier champion olympique français de la discipline.

Dans la foulée, l’équipe de France a signé à Nagano un excellent bilan en remportant un total de huit médailles, dont deux en or. Karine Ruby est en effet devenue la première championne olympique de l’histoire du snowboard. Sébastien Foucras, deuxième du saut acrobatique, ainsi que Florence Masnada (descente), Philippe Candeloro et le couple Anissina-Peizerat (patinage), l’équipe de combiné nordique et le bob à quatre, tous médaillés de bronze, complètent le palmarès tricolore.