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Tabarly et les autres, l’homme seul face à l’océan

Publié le 28/03/2019

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Tabarly et les autres, l’homme seul face à l’océan

En 1964, ia France découvre, stupéfaite, qu'un jeune officier de la Marine nationale va battre les Anglais sur leur terrain de prédilection, la course en haute mer, en solitaire qui plus est ! C'est le premier exploit d'un homme qui fera beaucoup d'émuies.

Pour les Français des années 60, Éric Tabarly est une formidable révélation : la découverte que l'exploit sportif n'est pas seulement sur les routes du Tour ou sur les terrains de foot, mais aussi sur la mer. Et pour les Anglais, c'est un coup de tonnerre dans le ciel serein de leur suprématie maritime. En annonçant la victoire d'un Français dans la seconde Transatlantique anglaise en solitaire de 1964, The Guardian note avec fairplay que l'on a ressenti « un léger frémissement de la terre à Trafalgar Square au moment où Tabarly a franchi la ligne ». Quant au très sérieux Times, il se voit forcé de remonter, 35 ans en arrière, jusqu'à Alain Gerbault, pour trouver un autre « mangeur de grenouilles » capable de triompher de l'océan.

 

Le plus étonné, c'est peut-être Tabarly lui-même. Huit jours après le début de la course Plymouth-Newport, le pilote automatique de son Pen Duick II le trahit. À ce moment, le marin est persuadé de n'avoir plus aucune chance de gagner. Il enrage, et l'écrit dans son journal de bord, en imaginant son principal concurrent, Chichester, « très bien assis dans le dog-house de son bateau, en tête à tête avec une bouteille de gin ou de Guinness, en train de rédiger Comment j'ai gagné la course en solitaire pendant que Gipsy Moth taille la route sans qu'il ait à s'en occuper ». Suivent une vingtaine de jours de galère, avec un réveil qui sonne toutes les heures et demie pour contrôler le pilote de fortune bricolé avec un extenseur et deux poulies. Il est 15h45, le 18 juin 1964, lorsque le téléphone sonne dans le manoir de Chalouère, près d'Angers, où la famille Tabarly attend la nouvelle sans oser y croire. Ca y est ! C'est officiel ! Éric a gagné. Guy Tabarly, le père, revoit en une seconde le vieux Pen Duick, le premier du nom, sur lequel.

ensemble, ils ont acquis le goût de la compétition. En Amérique, on fête le « Frenchman » dont nul ne pouvait imaginer qu'il battrait le grand Francis Chichester. En France, l'enseigne de vaisseau Tabarly devient, à 33 ans, une star. Grâce à lui, le pays tout entier découvre la Transat, qu'il gagne à nouveau en 1976, étant ainsi le seul à avoir inscrit deux fois son nom au palmarès de cette course.

« �rie Tabarly en course TabarJy et les autres, l'homme seul face à l'océan En 1964, la France découvre, stupéfaite, qu'un jeune officier de la Marine nationale va battre les Anglais sur leur terrain de prédilection, la course en haute mer, en solitaire qui plus est! C'est le premier exploit d'un homme qui fera beaucoup d'émules.

P ?ur les Français des années 60, Eric Tabarly est une formi­ dable révélation : la décou­ verte que l'exploit sportif n'est pas seulement sur les routes du Tour ou sur les terrains de foot, mais aussi sur la mer.

Et pour les Anglais, c'est un coup de tonnerre dans le ciel serein de leur suprématie maritime.

En annonçant la victoire d'un Français dans la seconde Transatlantique anglaise en solitaire de 1964, The Guardian note avec fairplay que l'on a ressenti « un léger frémissement de la terre à Trafalgar Square au moment où Tabarly a franchi la ligne ».

Quant au très sérieux Times, il se voit forcé de remonter, 35 ans en arrière, jusqu'à Alain Gerbault, pour trouver un autre « mangeur de grenouilles » capable de triompher de l'océan.

Le plus étonné, c'est peut-être Tabarly lui-même.

Huit jours après le début de la course Plymouth­ Newport, le pilote automatique de son Pen Duick Il le trahit.

À ce moment, le marin est persuadé de n'avoir plus aucune chance de gagner.

Il enrage, et l'écrit dans son journal de bord, en imaginant son principal concurrent, Chichester,. »

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