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Grand oral du bac : L' ECOLOGIE

Publié le 01/02/2019

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UN DESEQUILIBRE ÉCOLOGIQUE ET SES CONSÉQUENCES

 

El Nino (de l'espagnol «petit enfant» ou «Enfant Jésus», parce que son maximum d'activité se situe à l’approche de Noël) est le nom donné à un phénomène climatique dont les effets se font sentir à l’échelle de la biosphère. Il s’agit du déplacement des eaux chaudes de surface des côtes de l’Indonésie vers celles des États-Unis. El Nino provoque des sécheresses en Australie et en Indonésie, dérègle le cycle de la mousson en Inde et provoque d'importantes pluies sur les côtes ouest américaines, notamment au Pérou. Il compromet gravement les cultures, diminue fortement l'activité de pêche sur les côtes péruviennes et accentue les problèmes économiques des pays du sud-est asiatique.

Parallèlement, les actions militantes se multiplient: manifestations au Larzac, sur les chantiers de la centrale nucléaire de Bugey (à Saint-Vul-bas) en 1971 et de SuperPhénix à Creys-Malville en 1977. Pendant cette période, la population est de plus en plus sensible aux thèmes défendus par les écologistes, remis brutalement sur la scène de l’actualité (accident dans les usines chimiques de Seveso en Italie, 1976; naufrage de l’Amoco Cadix, qui provoque une marée noire sur les côtes bretonnes, 1978; accident du réacteur de la centrale de Three Mile Island aux Etats-Unis, 1979).

 

L’écologisme

 

En France, à l’aube des années 1980, les militants écologistes n’ont encore réussi à s’imposer ni par leurs actions centrées sur les accidents écologiques, ni politiquement. La situation est identique dans la plupart des autres pays occidentaux, sauf en Allemagne, où les Grürien (les Verts) sont vite devenus une force politique importante, essentiellement grâce à la radicalité de leurs revendications pacifistes et anticapitalistes.

 

La prise de conscience collective s’intensifie toutefois après l’accident, en 1986, de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. D’autre part, les cris d’alarme lancés par les scientifiques sur la dégradation de l’environnement associés aux actions spectaculaires menées par certains mouvements écologistes comme Greenpeace contribuent à sensibiliser de plus en plus fortement l’opinion publique: la disparition progressive de la forêt amazonienne, l’apparition d’un trou dans la couche d’ozone, l’érosion de la biodiversité et l’effet de serre sont devenus des thèmes majeurs de préoccupations.

 

Le parti des Verts, parti écologiste français créé en 1984, perce peu à peu et remporte un succès aux élections européennes et aux régionales de 1992. Après la victoire de la coalition de gauche aux élections législatives de 1997, Dominique Voynet, tête de liste des Verts, devient ministre de l’Environnement.

 

Au niveau international, le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 marque la reconnaissance officielle des luttes écologiques. Cette conférence impose l’idée que les problèmes d’environnement et de développement sont indissolublement liés et doivent s’articuler autour de la notion de développement durable, qui répond aux besoins immédiats sans compromettre la capacité des générations futures à pourvoir à leurs propres besoins.

 

Mais la percée de l’écologisme dans l’opinion publique et les institutions internationales rencontre de nombreux obstacles: en 1995, la conférence mondiale de Berlin sur l’effet de serre et les changements climatiques est repoussée en raison des réticences des Etats-Unis à s’engager sur des traités internationaux. Malgré la victoire de thèses écologistes, qui a débouché sur certaines réglementations, l'écologie est le plus souvent impuissante face au capitalisme et à l'industrialisation. Lors de la conférence sur la réduction des gaz à effet de serre, qui s’est tenue à Kyoto en décembre 1997, la divergence des États sur les solutions proposées a révélé la manière dont la

À Paris, Journée à de la Terre. A

 

Créé en 1970 aux États-Unis, cet événement n’est, en France, que peu suivi. La conscience écologique n'est pas encore considérée comme un acte civique essentiel.

Dominique

 

Voynet devient en 1997 Ministre de l'Environnement. Écologiste militante, elle souhaite notamment la fermeture de certaines centrales nucléaires.

prise en compte de l’environnement pouvait engendrer des effets pervers. Ainsi, la protection de l’environnement est apparue comme une formidable machine de guerre économique utilisée pour conquérir de nouveaux marchés - tels ceux de la pollution - et accentuer encore le déséquilibre entre pays industrialisés et pays en voie de développement.

 

Dans ce cadre, la gestion écologique de la planète débouche davantage sur une recherche d’efficacité dans l’exploitation des ressources naturelles pour répondre à la croissance de la population qu’à une politique de préservation des équilibres naturels dont nul ne peut dire aujourd’hui qu’ils ne sont pas directement menacés par les intérêts à court terme des pays industrialisés.

 

Face à ces dangers, des intellectuels comme le philosophe français Michel Serres ou l’Allemand Hans Jonas proposent une réflexion sur l’écologie planétaire, qui dénonce les abus des sociétés industrialisées et prône l’idée de citoyenneté planétaire.

ecologie

« L'écologie 1 Les fourmis sont capitales pour le a développement de l'écosystème.

Car, à l'instar de certains insectes volants, leurs déplacements assurent la pollinisation.

frères Odum publient en 1953 Fundamentals of Eco/ogy, qui devient aussitôt l'ouvrage de réfé­ rence des écologues.

Le concept d'écosystème, élaboré par Linde­ man puis popularisé par E.P.

Odum, permet le développement d'une véritable recherche écolo­ gique.

L'écologie peut se structurer et servir de référence à d'autres disciplines.

Ainsi, en 1939, l'expression "écologie du paysage>> , créée par l'allemand Carl Troll, préfigure les recherches actuelles sur le paysage.

En 1960, R.

Margalef approfondit un autre concept, celui de niche écologique, qui situe la place et le rôle d'une esl?èce dans un écosystème.

À partir des années 1980, l'écologie du paysage acquiert une dimension internationale qui ne cesse de se développer: en 1982 est créée l'Inter­ national Association for Landscape Ecology; en 1985, P.

Blandin et M.

Lam'otte définissent la notion d'écocomplexe pour remplacer celle de paysage.

En 1986 est publié le premier ouvrage de référence en matière d'écologie du paysage par R.T.

Forman et M.

Godron.

Les années 1990 sont marquées par les efforts de mise en place de la discipline -installation de Biosphère Il dans le désert de l'Arizona (premier module expérimental tentant de reproduire la vie en milieu clos) -et par la reconnaissance des données de l'écologie par les pouvoirs institu­ tionnels (Sommet de la Terre à Rio en 1992, conférences mondiales de Berlin en 1995 et de Une image ..,...

traditionnelle de la Normandie, où sont associés, sans se nuire, paysages et créations humaines.

La région T de Kilpisjiirvi, en Finlande se trouve au point de jonction de ce pays avec la Suède � et la Norvège.

Outre � qu'il est un lieu sacré j pour/es Lapons, ": l'endroit est aussi � connu pour sa réserve � ornithologique, � abritant une vaste � colonie d'hirondelles � des rochers.

a: Kyoto en 1997).

"' En France, l'agronome René Dumont contri- ����;� iii� �� bue au réveil des consciences en matière d'éco-Ë !Il logie en publiant des ouvrages tels que L'utopie � ou la mort (1973) et Seule une écologie socialiste � _ _ (1977), et en agissant sur le terrain professionnel � et politique.

� Mais en dépit des travaux d'une vaste commu- � nauté de chercheurs, ce n'est qu'avec la création � d'une section d'écologie au Centre national de la !il recherche scientifique (CNRS), en 1976, que ! l'écologie acquiert en France un statut officiel et une place au sein de l'Université.

La synécologie, étude des écosystèmes La faune et la flore d'un lac ou d'une forêt ne forment pas seulement de simples ensembles réunis par le hasard: chaque être vivant semble assurer un rôle complémentaire de celui des autres et appartient à des communautés ani­ males ou végétales dépendantes les unes des autres.

Mais ces groupements d'êtres vivants - que l'on appelle la biocénose -sont aussi forte­ ment dépendants des caractéristiques phy­ siques, chimiques ou climatiques du milieu qui les supporte: leur biotopé.

On donne à l'en­ semble biocénose-biotope le nom d'écosystè­ me.

Cette entité biologique, douée d'une auto­ nomie plus ou moins relative, représente un frag­ ment de la biosphère et peut être analysée dans sa structure et dans son fonctionnement.

Un étang présente l'exemple d'un écosystème faci­ le à délimiter.

Dans le cas d'une forêt, l'écosystè- me peut s'étendre sur de vastes surfaces.

Il devient alors plus difficile à détermi ner, mais présente une certaine unité et peut être considé­ ré comme homogène.

Les constituants d'un écosystème Un écosystème comprend différents constituants regroupés en quatre catégories: l'inorganique, les producteurs, les consommateurs et les décompo­ seurs.

L'inorganique correspond aux ressources énergétiques (lumière solaire, chaleur, énergie chimique) et aux composantes chimiques d'ori­ gine minérale ou organique.

Les producteurs sont des organismes capables de synthétiser de la matière organique à partir de l'énergie et d'élé­ ments minéraux tels les végétaux chlorophylliens ou certaines bactéries.

Les consommateurs sont des organismes tirant leur énergie de la consom­ mation d'autres êtres vivants.

Parmi eux, on dis­ tingue les herbivores (consommateurs pri­ maires), qui mangent des végétaux chlorophyl­ liens; les carnivores (consommateurs secon­ daires ou prédateurs), qui mangent les herbi­ vores; les carnassiers (consommateurs tertiaires ou superprédateurs), qui se nourrissent de petits carnivores; enfin les parasites, qui exploitent les. »

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