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Grand oral du bac : LES RESSOURCES NATURELLES

Publié le 09/02/2019

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Le sol comme ressource

Le sol est la couche superficielle de la Terre qui résulte de l’altération des roches sous-jacentes. D’épaisseur variable selon les régions, souvent riche en matières organiques, c’est lui qui nourrit la végétation et sert de support à l’agriculture, constituant de ce fait l’une des ressources essentielles de l’humanité.

 

C’est une ressource inégalement répartie : sur près de 70% de la surface des continents, le sol est inexploitable en raison d’un climat trop froid (sol gelé ou «permafrost»), trop aride (les déserts) ou d’un relief trop accidenté. Des 30% restants, les deux tiers (20%) sont constitués d’un sol pauvre qui n’est utilisé que pour le pâturage des troupeaux. Seuls 10% de la terre ferme sont cultivés: 877 millions d’hectares dans les pays industrialisés, et 2154 millions d’hectares dans les pays en voie de développement.

 

Dans certains pays, le besoin de surface agricole est tel que cette précieuse ressource peut être créée artificiellement: aux Pays-Bas, par exemple, les célèbres polders sont des terrains conquis sur la mer par un système de digues et d’assèchement des marais côtiers. A l’inverse, dans les pays arides (notamment en Afrique et au Moyen-Orient), des réseaux d’irrigation permettent de gagner du terrain sur le désert. Enfin, dans les régions accidentées, la culture en terrasses constitue une solution efficace à l’exploitation des pentes.

 

Le sol reste une ressource fragile, et une mauvaise gestion peut conduire à des catastrophes écologiques, économiques et humaines: le défrichement forestier abusif puis des cultures trop intensives ou inadaptées peuvent épuiser les réserves chimiques et organiques d’un sol en moins de cinquante ans dans les pays tempérés, et en sept ans dans les régions chaudes. Une fois l’humus et sa couverture végétale disparus, le sol est livré à l’érosion et peut être entièrement décapé, laissant la roche sous-jacente à nu. On estime que plus de 10 millions d’hectares de terre disparaissent ainsi chaque année. Une bonne gestion des différents facteurs, tant mécaniques que chimiques et biologiques, est donc indispensable à

En Inde, afin d’améliorer le rendement des récoltes de blé, on a utilisé de grandes quantités d’engrais. Toutefois, cette méthode s’est révélée trop onéreuse pour les exploitations de faible superficie.

 

Au Liberia, les enfants participent très tôt aux travaux des champs. C’est directement dans les rizières qu'ils apprennent les techniques agricoles.

la préservation de l’une des ressources les plus importantes de l’humanité.

Accroître la productivité

Si une des façons d’augmenter la production agroalimentaire est d’accroître les zones cultivables (en fertilisant, en développant les canaux d’irrigation, en luttant contre les intempéries et les inondations), de tels projets sont souvent difficiles à mener à bien en raison de leur coût élevé et des modifications du terrain qu’ils entraînent.

 

Plusieurs méthodes permettent d’améliorer la productivité des terres cultivables existantes: une agriculture programmée et l’amélioration des techniques d’irrigation ont ainsi permis d’augmenter les récoltes de riz au Japon. La production s’élève aujourd’hui à six tonnes de riz par hectare, plus de trois fois la récolte moyenne en Asie.

 

Une des techniques d’avenir est l’hybridation, c’est-à-dire la création de nouvelles variétés de céréales grâce à des combinaisons génétiques. Cette «révolution verte» a fortement relancé la production agroalimentaire. Toutefois, elle a ses limites car ces cultures sont sensibles aux variations climatiques et aux maladies. De plus, les agriculteurs pauvres n’ont souvent pas les moyens d’acheter les pesticides et les engrais nécessaires. Et quand bien même ils parviennent à investir, le prix des produits agricoles, à l’instar du coût de la production, devient trop élevé. Il est donc nécessaire de trouver des moyens pour amélio-

tion alimentaire de la planète, donc, en retour, sur une meilleure répartition entre surplus et besoins réels de la population humaine. Tandis que les habitants des pays riches consomment plus de 3 600 kilocalories par jour, ceux de l’Afrique subsaharienne, par exemple, n’en disposent que de 2 100. De nombreux experts estiment que, pour la première fois dans l’histoire récente de l’humanité, la capacité de production étant énorme, il est possible de nourrir toute la population de la planète. Ainsi est déjà envisagée, pour l’horizon 2010, une augmentation des ressources alimentaires par habitant, associée à un nouveau recul de la malnutrition dans certaines des régions aujourd’hui les plus touchées.

 

A l’origine des disparités alimentaires observées de nos jours se trouve l’appauvrissement général issu notamment de l’endettement des pays du tiers-monde. D’une part, la dépendance des marchés nationaux au marché mondial impose aux paysans et aux petits marchands locaux une préférence pour les cultures de rente (coton, tabac, café et cacao, qui apportent des devises), au détriment des produits vivriers. La production d’aliments de première nécessité stagne, tandis que les cultures d’exportation sont réservées aux 20% de la population mondiale disposant de hauts revenus. En outre, ces cultures occupent traditionnellement les meilleures terres, tandis que les cultures vivrières (par exemple le millet et le sorgho) sont souvent limitées aux terres arides. D’autre part, comme en Inde avec le développement du maïs, ce sont les géants de l’agroalimentaire qui gèrent la mise au point de nouvelles variétés au détriment des fermiers locaux.

 

Cette situation trouve son équivalent pour l’élevage, qui a représenté jusqu’à 25% du produit intérieur brut de certains pays africains. La viande de bœuf, massivement importée sans droits de douane, et les produits laitiers subventionnés de provenance européenne ont contribué à la disparition de l’économie pastorale nomade en Afrique.

 

On retrouve les mêmes disparités pour les ressources halieutiques (relatives à la pêche). Dans certaines régions d’Asie, par exemple, l’apport de protéines animales provient surtout du poisson. Mais la consommation par habitant n’y atteint pourtant que le tiers de celle des gros consommateurs européens. En ce qui concerne l’aquaculture -sur laquelle de grands espoirs sont fondés-, elle ne représente que 1,5% de la consommation en Afrique, contre 15% dans le reste du monde, pour atteindre, selon certaines prévisions, 30% en l’an 2010. Une disparité que l’on retrouve dès la production: les pêcheurs des pays pauvres bénéficient de peu de moyens pour tirer parti de leurs ressources halieutiques, trop souvent surexploitées par les flottes étrangères.

 

Afin que la civilisation humaine retrouve un équilibre entre une population croissante et des ressources qui ne sauraient augmenter au même rythme, une gestion consciente et harmonieuse de la Terre, de ses ressources et de ses habitants, est non seulement souhaitable : elle est devenue une véritable question de survie.

 

Cette carte de la répartition protéinique dans les rations alimentaires journalières laisse clairement transparaître les inégalités qui régnent dans le monde. Les nutritionnistes considèrent que l’apport quotidien nécessaire pour maintenir le corps en bonne santé et s’adonner à des activités normales doit être de 76 g de protéines par jour. On constate que nombre de pays sont au-dessous de ce seuil.

Les disparités alimentaires

Pour une grande majorité de la population mondiale, la préoccupation quotidienne est bien souvent de trouver de quoi s’alimenter. Toutefois, si la quantité d’aliments est importante, sa qualité ne l’est pas moins. Une ration alimentaire doit être équilibrée en glucides (fournis par les céréales et les pommes de terre) et en protéines (présentes dans les laitages, le poisson et la viande). Elle doit également contenir des graisses, des vitamines et des acides aminés. En Asie, par exemple, des dizaines de milliers d’enfants perdent la vue du fait d’une carence en vitamine A. La ration alimentaire de chaque individu doit être assez élevée pour assurer ses besoins au repos mais doit également procurer le supplément énergétique indispensable pour lui permettre de travailler. Le rendement du travail humain ne dépend pas seulement de cette ration mais aussi de son état de santé. Lorsque l’on constate la surpopulation et l’importance des forces de travail inemployées ou sous-employées dans le tiers-monde, il convient de garantir un certain niveau de la ration alimentaire permettant ce travail.

« 2 Les ressources naturelles millénaires plus tard, le silex était tombé en désuétude, alors que le cuivre, l'étain et, plus tard, le fer étaient devenus à leur tour précieux.

Autre exemple de priorités changeantes: le pétro­ le.

Il était en effet considéré aux xvm• et XIX" siècles comme une nuisance: dans le bassin de Pennsyl­ vanie par exemple, des filets de pétrole sour­ daient du sol et polluaient les rivières.

Mais dès qu'on a su que la substance pouvait être utilisée pour les lampes et distillée en paraffine, le pétro­ le changea de statut, et l'on entama les premiers forages.

La valeur d'une ressource peut être interprétée différemment, en un même lieu et à une même époque, selon les intérêts en jeu: la forêt amazo­ nienne en est un triste exemple.

Fbur les prospec­ teurs qui cherchent des minerais dans son sous-501 et les forestiers qui exploitent son bois, la forêt vier­ ge est bonne à exploiter, et les arbres sont abattus à un rythme effréné.

Mais pour les peuplades indi­ gènes, la forêt constitue une ressource essentielle qui leur procure les plantes et les animaux néces­ saires à leur survie: l'abattage des arbres met leur existence en péril en fin de compte.

À l'échelle mondiale, la destruction de la forêt amazonienne pour le profit d'une minorité peut être perçue comme un sacrifice inacceptable de milliers d'espèces de plantes et d'animaux -dont de nombreuses plantes médicinales- , ressources qui vont disparaître à jamais de la surface de la Terre.

Sans compter que la destruction de la forêt vierge réduit la quantité d'oxygène créé par pho­ tosynthèse et menace l'équilibre de l'atmosphère à l'échelle planétaire.

Le concept même de res­ source peut donner lieu à de graves désaccords, les sociétés «primitives» ou les pays du tiers­ monde étant souvent lésés au seul profit des pays riches ou aux intérêts marchands d'entreprises multinationales.

La classification des ressources On peut classer les ressources terrestres en deux grands groupes: les ressources renouvelables et les ressources non renouvelables.

Les premières comprennent les matières qui, après utilisation par l'homme, sont rendues à la planète et sont disponibles pour de nouvelles utilisations.

C'est le cas notamment de l'eau : après usage par l'homme, l'eau est rendue au cycle hydrologique naturel de la planète et son stock reste en princi­ pe constant.

De même, le sol cultivé se régénère d'une année sur l'autre s'il est convenablement exploité; les forêts peuvent aussi être maintenues dans leur état de productivité, à condition de replanter de jeunes arbres en fonction du rythme d'a,_battage des plus anciens.

A l'opposé, une ressource non renouvelable est une matière consommée sans possibilité de régénération.

Les combustibles fossiles tels la houille, le pétrole et le gaz naturel en sont l'exemple le plus frappant: ces substances ont mis des millions d'années à s'accumuler dans des bassins sédimentaires par décomposition de matières organiques.

Leur exploitation intensive depuis deux siècles -tant pour la production (en milliers de kilocalories par tête d'habitant) Oallments agriculture primitive 12 agriculture avancée 1 77 Industrialisation - usage domestique - et commerce D Industrie et agriculture - transport i La construction des serres se fonde A à la fols sur le caractère d'isolant thermique et sur la transparence des parois qui les constituent.

Leurs principales qualités sont de permettre le contrôle des conditions d'humidité, de chaleur et d'ensoleillement Idéales pour rentabiliser les cultures qui ne pousseraient pas dans les conditions extérieures normales; que ces cultures soient hors saison ou tout simplement exotiques.

d'énergie que pour la fabrication de produits dérivés comme les matières plastiques- réduit les réserves planétaires à un rythme accéléré.

Les métaux sont des ressources également non renouvelables: créés par des processus géolo­ giques naturels sur des millions d'années (concentration dans les chambres magmatiques ou dépôt par circulation hydrothermale), les poches et filons de minerais sont exploités à un ry thme sans commune mesure avec celui de création naturelle, épuisant leurs stocks.

Une prise de conscience de ce bilan désas­ treux conduit aujourd'hui les sociétés industriali­ sées à recycler de plus en plus souvent leurs déchets métalliques (notamment le fer et l'alumi­ nium): ainsi récupérés, ils sont ensuite traités avant d'être réinjectés dans la chaîne de fabrica­ tion industrielle -ce qui limite d'autant la dilapi­ dation des matières premières minérales.

Cette philosophie du recyclage, outre qu'elle élève cer� tains métaux au rang de matières renouvelables, assure du même coup de considérables écono­ mies d'éne rgie: ainsi, la récupération d'une tonne d'aluminium à partir de déchets (boîtes de conserves et autres) nécessite vingt fois moins d'énergie environ que la production d'une tonne à partir de son minerai, la bauxite.

L'énergie La consommation d'énergie dans les pays indus­ trialisés suit une courbe croissante, et les réserves ......

La croissance de la consommation énerg étique au fil des âges.

L'invention de la machine à vapeur, du moteur à explosion puis de l'énergie nucléaire ont constitué d'importantes étapes.. »

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