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la lignée humaine

Publié le 15/12/2012

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La « lignée humaine « correspond à l'histoire évolutive des Primates Hominidés. La connaissance de cette histoire permet de comprendre l'émergence de l'Homme actuel.   1 L'Homme a pour cousin les grands singes anthropoïdes   Dans l'ordre des Primates, l'Homme appartient à la famille des Hominidés (grands singes et « Hommes « actuels et fossiles). Il est le seul représentant actuel du genre Homo et appartient à une seule espèce Homo sapiens. Tous les Hominidés possèdent un ancêtre commun récent.   1.1 Les caractères distinctifs de l'Homme   o L'Homme ne se distingue réellement des grands singes que par sa  bipédie. L'acquisition de la bipédie s'accompagne d'une modification du squelette du bassin, des membres inférieurs et de la libération des membres supérieurs. Le pied humain est notamment caractérisé par la formation d'une voûte plantaire. Le mode de fixation du crâne sur la colonne vertébrale est différent. o La capacité crânienne est beaucoup plus importante chez l'Homme. Les bras dégagés de leur fonction locomotrice sont adaptés à la fabrication et à l'utilisation d'outils.   1.2 Les similitudes génétiques   o La comparaison des caryotypes de l'Homme et des grands singes révèle que les différences sont minimes. Les données biochimiques, portant sur la comparaison de différentes chaînes protéiques, permettent de dresser des hypothèses de phylogénie. Les génomes des Primates supérieurs sont très voisins. La plus petite différence est celle qui existe entre l'Homme et le Chimpanzé, qui ont eu un ancêtre commun (à l'échelle géologique). Les « horloges « moléculaires, les données paléontologiques et l'étude des caractères dérivés confirment ces hypoth&...

« •   Australopithecus anamensis (­4,2 Ma, Afrique de l’Est) encore nommé Praeanthropus africanus, est un pr 鬭 humain pr ésentant des caract ères  évolu és. Les Australopithecus afarensis sont connus entre ­3,8 et ­3,8 Ma en   Ethiopie, au Kenya et en Tanzanie. Lucy est un Australopithecus afarensis parfaitement bip ède, mais ses membres   ant érieurs tr ès longs lui conf èrent probablement la possibilit é de grimper dans les arbres. •   Des traces de pas attestant d’une bip édie (Laetoli, ­3,6 Ma) sont attribu ées  à l’un o ù l’autre de ces esp èces   d’Australopith èques. Leur taille est d’environ 1 m  à 1,40 m. Leur faible capacit é crânienne (350  à 400 cm3) et le   d éveloppement important de la face sont des caract ères encore tr ès primitifs. •   En Afrique de l’Est et du Sud, au niveau du rift africain, plusieurs esp èces d’Australopith èques ont cohabit é entre   ­4 Ma et ­2 Ma. Ils vivaient probablement en petits groupes, pr ès des fleuves et des zones bois ées, dans un   paysage de savane arbor ée, sous un climat chaud et humide. Ils grimpaient dans les arbres peut­ être pour y dormir. •   La mandibule du Tchad, attribu ée à « Abel », Australopithecus bahrelghazali, dat ée de ­3,3 Ma, indique que les   Australopith èques ont en fait conquis une bonne partie de l’Afrique. •   Les Paranthropes ou Australopith èques robustes poss èdent des caract ères d érivés tr ès originaux : flexion de la   base du cr âne par rapport  à la face, capacit é crânienne un peu sup érieure  à celle des Australopith èques « graciles   » (500  à 550 cm3). Contemporains des premiers repr ésentants du genre Homo, on les trouve en Afrique seulement,   entre ­2,5 Ma et ­1 Ma environ. Les caract ères d érivés qu’ils pr ésentent montrent qu’ils ne sont pas  à l’origine du   genre Homo.   2.2 Les premiers Hommes en Afrique   •   Contemporains des derniers Australopith èques, le genre Homo appara ît vers ­2,5 Ma, peut­ être en rapport avec   un bouleversement climatique. Sa capacit é crânienne atteint 800 cm3 et traduit un d éveloppement du cerveau. La   bo îte cr ânienne est arrondie, la face r éduite, les mandibules plus fines et la bip édie quasi parfaite… mais la taille   reste petite (environ 1 m ètre). •   Les fossiles sont parfois associ és à un outillage de galets am énag és et de silex grossi èrement taill és (outillage   oldowayen). De l à vient le nom Homo habilis (= Homme habile), donn é à ces premiers Hommes. Les outils sont   frustes et Homo habilis est sans doute plut ôt un charognard qu’un chasseur. •   A partir d’environ ­1,5 Ma et jusqu’ à ­200 000 ans, les fossiles sont ceux d’Homo ergaster. Contemporain des   derniers Homo habilis et Paranthropus, l’Homo ergaster poss ède des caract éristiques qui le rapprochent de   l’Homme moderne : taille jusqu’ à 1,70 m ètre et capacit é crânienne de 800  à 1200 cm3. •   Ces populations d’Homo ergaster montrent une grande diversit é géographique mais sans limites distinctes : les   formes fossiles  étaient probablement interf écondes. Il est  à l’origine de la « civilisation acheul éenne », caract érisée   par la fabrication de bifaces. Il apprivoise le feu d ès 1 Ma et s’abrite dans des grottes… et est probablement  à   l’origine d’Homo erectus, au squelette tr ès robuste, mais  à la capacit é crânienne  élev ée et  à la face r éduite. Il   occupe l’ensemble du continent africain, puis conquiert tout l’Ancien Monde : il est connu en G éorgie vers ­1,7 Ma,   au Proche Orient vers ­1,4 Ma, en Asie, il y a 1 Ma (Java), en Europe vers ­650 000 ans (Mauer), en France il y a   450 000 ans (Tautavel). Il n’existe aucun reste en Europe entre ­1,7 Ma et ­700 000 ans, ce qui donne  à penser que   les voies de migration ont  été les axes Afrique/Asie et Afrique/Asie/Europe. Chasseur de Bovid és, il a pu suivre les   d éplacements des populations de ces animaux. •   Les Homo erectus d’Europe de l’Est ont des caract ères morphologiques tr ès particuliers : en plus du bourrelet sus­ orbitaire, l’os formant le maxillaire sup érieur est plat, constituant une esp èce de museau alors qu’il forme un creux   chez l’Homme moderne. Ce caract ère est une v éritable signature  évolutive : celle d’Homo neandertalensis. Certains   Homo erectus sont des « pr é­néandertaliens » (­1 Ma  à ­120 000 ans), dont les origines v éritables sont loins d’ être   é claircies. •   Homo neandertalensis (­80 000 ans  à ­35 000 ans) forme en Europe une population homog ène qui poss ède des   caract ères archa ïques (bourrelet sus­orbitaire tr ès d évelopp é, pommettes inexistantes, chignon occipital et «   museau » pro éminent) mais aussi modernes (taille, capacit é crânienne de 1500 cm3…). Les N éandertaliens ont   atteint un haut degr é de civilisation : ils fabriquaient des outils de pierre taill ée nombreux et diversifi és (industrie   lithique moust érienne), occupaient des abris sous­roche, enterraient les morts dans des s épultures. Ils s’ éteignent   vers ­35 000 ans, peut­ être par comp étition avec les Hommes modernes. Ils ne peuvent en aucun cas  être   consid érés comme les anc êtres de l’Homme de type moderne.. »

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