L'érosion des roches

UN PHÉNOMÈNE D'USURE

L'érosion est le phénomène d'usure auquel sont soumises les roches constitutives de l'écorce terrestre. Ce terme couvre l'ensemble des phénomènes extérieurs (exogènes) qui contribuent à modifier les formes créées par la tectonique et le volcanisme. Résultant de l'action combinée de l'atmosphère (le vent), de l'hydrosphère (les eaux sous toutes leurs formes) et de la biosphère (végétaux, animaux, hommes), l'érosion participe activement au modelé des reliefs de la planète.

débit et la pente, ainsi que la nature de la roche attaquée. Les vallées sont généralement plus profondes sur les plateaux que dans les plaines, où le cours d'eau ralentit.

En plaine

Le modelé des plaines résulte lui-même de l'érosion : la grande plaine qui couvre le nord de l'Europe a ainsi été rabotée au cours des temps géologiques par les glaciers qui, s'étendant durant les âges glaciaires, se retiraient durant les périodes interglaciaires. Les transgressions marines, elles-mêmes liées aux

argileux ou marneux, provoquer des glissements de terrain. Ce travail de ravinement a produit un paysage extrême dans les montagnes de Cappadoce, dans la Turquie centrale et aride : les pluies y ont

ÉROSION ET RELIEF

Les reliefs terrestres résultent d'un affrontement entre des forces opposées. Engendrés par les mouvements de convection dans le manteau, le déplacement des plaques tectoniques et le volcanisme font naître les montagnes : c’est l'orogenèse. Dès leur surrection, les montagnes sont soumises à l'action des forces d'érosion, qui agissent par ablation, en prélevant de la matière (roches et sols), mais aussi par accumulation, les cours d'eau déposant cette matière. C'est la morphogenèse, qui englobe la sculpture du relief et son nivellement.

En montagne

La montagne engendre les monstres qui la dévorent : au-dessus des sommets s'accumulent les nuages qui déversent neige et pluie, alimentant les glaciers et les

torrents. Les premiers creusent des vallées glaciaires en forme d'auge (en U) caractéristique. Sur leur parcours, ils déposent des moraines, accumulation de débris

d'érosion. Celles-ci forment, à l'avant de la langue glaciaire, des collines. Les torrents ravinent les versants, construisant des cônes de déjection et creusant des vallées fluviales en V plus ou moins évasé, dont la profondeur varie selon le

variations du climat, ont apporté en retour des sédiments, à l'origine des grands bassins comme le Bassin parisien. Des sédiments continentaux, transportés par le vent ou les cours d'eau, ont également contribué à égaliser les reliefs ou à rehausser les boucliers, socles anciens des continents.

En BOrd DE MEr

Parvenus à la mer, les cours d'eau abandonnent leur charge sédimentaire en édifiant des deltas

géants ou en apportant leur contribution à la construction des côtes sableuses. Parallèlement, la mer sape les côtes rocheuses - dont le matériau est déplacé par les courants côtiers sous forme de sable et de galets- ou creuse dans les roches tendres de spectaculaires falaises.

LES ACENTS DE L'ÉROSION

L'eau

L'eau est le plus puissant agent d'érosion. Elle opère sous de multiples formes. Si l'érosion marine et glaciaire se manifeste de manière spectaculaire, la part la plus importante, dans un bilan global, revient aux eaux de ruissellement.

■ L'eau de pluie dissout les roches tendres en profondeur, emporte en ruisselant les matériaux légers et creuse sur les versants des ravines qui peuvent, dans des terrains