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Les myriapodes (Exposé – SVT – Collège/Lycée) LES MILLE-PATTES

Publié le 16/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Certaines espèces de diplopodes se comportent de façon étrange. Les individus se regroupent et se déplacent en très grand nombre, créant des perturbations non négligeables dans le trafic ferroviaire (blocage des aiguillages, des signaux mécaniques, patinage des roues etc.), coupent les routes. Ils pénètrent dans les maisons, envahissent les jardins, se glissent dans les lits. Tout récemment Polyxenus lagurus, un petit diplopode qui vit généralement sous les écorces, s'est introduit dans les cavités des toits de chaume. II a rapidement pullulé, envahissant les maisons en quelques années. Ce phénomène n'est pas rare en France ou en Italie mais est moins remarquable qu'au Japon où des études ont été poursuivies sur plusieurs dizaines d'années. Là-bas, il peut impliquer 120 à 400 millions d'individus (Nediopus venuslus), soit

 

4 000 à 10 000 au m!. Ces phénomènes de mouvements de masse se renouvellent tous les trois ans, probablement pour des causes alimentaires et de reproduction. Au Zaïre, Zantekius weberi forme des colonnes de 150 m de long sur 70 cm de large (5 000 individus). Nous sommes cependant au dessous des chiffres exagérés parfois avancés de milliards d'individus. II est bon de distinguer ces phénomènes d'autres comme le nomadisme, les exigences agricoles ou les explosions accidentelles de populations.

Pas facile de gérer toutes ces pattes. Au fait, y en a-t-il 1000 ? Non, pas tout à fait. Le nombre varie généralement de 15 à 100 paires chez les chilopodes et atteint plusieurs centaines de paires chez les diplopodes. Les larves n'ont que 3 à 4 paires à la naissance (larves hexapodes et octopodes). Toutes ces pattes sont sous l'influence d'un influx nerveux qui progresse dans la chaîne nerveuse ventrale. Néanmoins, la mécanique des appendices n'est pas la même selon que le nombre de pattes est important ou réduit.

 

Chez les chilopodes, le nombre des pattes utilisées varie suivant qu'ils marchent ou qu’ils courent. Pour une marche lente, toutes

« MOUVEMENTS DE MASSE Certaines espèces de diplopodes se comportent de façon étrange.

les individus se regroupent et se déplacent en très grand nombre, créant des perturbations non négligeables dans le trafic ferroviaire (blocage des aiguillages, des signaux mécaniques, patinage des roues etc.), coupent les routes .

Ils pénètrent dans les maisons , envahissent les jardins, se glissent dans les lits.

Tout récem ment Polyxenus lagurus, un petit diplopode qui vit généra lement sous les écorces, s'est introduit dans les cavités des toits de chaume .

Il a rapidement pullulé , envahissant les maisons en quelques années.

Ce phénomène n'est pas rare en France ou en Italie mais est moins remarquable qu'au Japon où des études ont été poursuivies sur plusieurs dizaines d'années.

là-bas, il peut impliquer 120 à 400 million s d 'individu s (Nediopus venustus), soit 4 000 à 10 000 au m '.

Ces phénomènes de mouvements de masse se renouvellent tous les trois ans, probablement pour des causes alimentaires et de reproduction.

Au Zaïre, Zantekius weberi form e des colonnes de 150 rn de long sur 70 cm de large {5 ooo individus ).

Nous somme s cependant au dessous des chiffres exagérés parfois avancés de milliard s d'individu s.

Il est bon de distinguer ces phénomènes d'autres comme le nomadisme, les exigences agricoles ou les explosions accidentelles de populations.

PSEUDOPARASITISME Que lques espèces de chilopode s, des géophiles principalement, s'introduisent , durant le sommeil , dans les fosses nasales et les cavités auditivesde l'homme .

Ils les occupent temporairement.

On ne peut les considérer comme de véritable s paras ites, ce sont des hôtes occasion­ nels qui provoquent quelques troubles mineurs .

Ce phénom ène reste très rare .

ATTAQUE ET DÉFENSE LES ARMES CHIMIQUES le s myriapodes sont venimeux à deux titres : actifs par la morsure (injection de venin chez les chilopodes), passifs (diplopode s) par les propriétés toxiques défensives des substances éjectées à l'extérieur, non injectées, repous sant les ennemis.

l'évolution offre un large éventail de possibilités chimiques d'attaque et de défen se.

Du point de vue chimique, les diplopode s et les plantes toxiques ont des rapports étroits.

C'est un fait unique, l'une des originalités des diplopodes .

Chaque groupe produit un toxique d e base qui lui est propre : quinones pour les iules ou encore acide cyanhydrique pour les polydesmes.

Ceux-ci sont également sensibles , comme les autres animaux , à leur propre poison.

Comment stocker alors une substance toxique sans en être la victime? C'est par un système chimique très complexe que cela est rendu possible .

la glande ne secrète pas directement l'acide cyanhydrique , mais au contraire un complexe cyanogénétique inoffensif , le mandélonitrile , qui peut êtr e mis en réserve sans danger.

Au moment de la déchar ge, la sécré tion transite par une sorte de réacteur (chambre seconda ire de l'appareil glandulaire) où agissent des enzy mes qui décomposent le mand élon itrile .

la réaction s'effectue instantanément mais à l'extérieur du corps.

le s quantit és produites au cours d'une seule séance de réact ions défen sives sont considérables .

Elles représentent la capacité totale de défense d'un individu.

Pour un spécimen de 1 g.

c'e st 2 à 600 mg d'acide cyanhydrique qui sont dégagés.

Cela est voisin du maximum et repr ésente 18 fois la dose mortelle pour un pigeon de 300 g.

la production moyenne est de 114 m g par individu.

Ces chiffres montrent bien le potentiel défen sif des diplopodes.

Une espèce qui stocke un produit labile comme le mand élonitrile doit pouvoir lutter contre une certaine libération d'acide cyanhydrique toxique à l'intérieur de son propre corps ou contre l'inhalation au moment de la déchar ge.

On sait que deux espèces, Harpaphe haydeniana et Orthomorpha graci/is , convertissent le poison diffu sant constamment dans les tissus en substances inoffensives par un proce ssus de détoxication.

C'est ce qui se passe, encore une fois, également chez les plante s.

Ils métabolisent donc tous deux l'acide cyanhydrique.

les quinones , quant à elles, brûl ent la peau et le produit projet é dans les yeux, par quelque s espèces, entraîne une cécité parfois complète chez l'homme et les animaux (Nouve lle Guiné e, Polyconoceras ).

En Yougoslavie, Apfelbeckia projett e à 60 cm la substance corro sive; Rhinocricus lethif er à 80 cm.

Polyzonium produit une substance collante qui englue les prédateurs .

Elle renferm e de la polyzonymine , à l'odeur de camphre , substa nce l a plus remarquable et inhabituelle .

le s glomérides (sous groupe des diplopodes ) élaborent des alcaloïdes , produits naturels propres aux végétaux .

Encore un exemple de la particularité exceptionnelle des myriapode s.

On ne connaît encore aucun autre animal producteur d'alcaloïde .

Un rouge-gorge utilise des glomerides vivants pour s'en lisser les plumes afin de se débarra sser des para sites.

le venin des chilopodes (Scolopendra subspinipes tropicale) est très actif par une protéine cardiotoxique toujours mortelle pour les petits animaux.

l a morsure est très douloureu se, paralysante surtout lorsqu'il s'agit de grands spécimens .

la prot éine est accompagnée d'un acide aminé, et parfois d'histamine, qui provoque une violente douleur .

la morsure n'est pas mortelle pour l'homme mais il faut se méfier des accidents allergiq ues possibles et des infections surajoutées.

COLORATION APOStMATIQUE l e terme aposématique est relatif à un mode de protection reposant sur les couleurs.

En effet , les sécrétion s seules sont parfois insuffisantes pour obtenir une bonne défense .

la coloration rouge vif vient en complément.

C'est un signal visuel avertissant les prédateurs du mauv ais goût ou de la toxicité de leurs proies.

Ce système de défense est utilisé par d'autres animaux comme le serpe nt corail, particulièrem ent dangere ux, annelé de rouge, noir et jaune .

ÉMISSION DE SONS l'émission de sons, surto ut par les diplopodes gloméroïd es, est un autre moyen de défense .

Une espèce porte même le nom de musicus .

les appen- dices abandonnés à dessein par les s cutigères (dip lopod es), agités de mouvements et émetteurs de crissements, détournent l 'attention du prédateur.

BIOLUMINESCENCE Des géophiles laissent des traces lumineuses bleuâtres ou verdâtres sur leur passage , suffisamment intenses pour lire le journal.

Il s'agit d 'une réaction chimique des sécrétions des glandes ventrales .

Aux USA , un diplopode émet une telle lumière sur tout le corps qu'il a été baptisé luminodesmu s.

1 Ul J Ji!o! ·ll!§i [,]ii BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION la grande majorit é des myriapodes a une reproduction sexuée .

Néanmoins, certains, comme les polyxène s (des diplopodes ) par exemple , cas unique , présentent une parthénogenèse : les œufs se développent sans ê tre fécondés .

Ce phénom ène se rencontre dans certaines régions de France, l'Est notamm ent.

l'espèce, répandue en France , Allem agne, Autriche, Danemark , Suède , Finlande, voit le nombre de ses mâles diminuer du sud vers le nord (c'es t une disette de mâle ou "spanandrie »).

En France , les deux sexes sont en nombre sensiblement égal bien que les m âles soient un peu moins nombreux que les femelles .

En lorraine on ne rencontre que des parth énogénét iques .

Dan s une zone limite , les bise xués et les parthénog én étique s cohabitent.

Deux cas semblables de raréfaction du sexe mâle se rencontrent chez certains diplopodes , les blaniulides (ex : Proteroiulu s fuscus).

Il n 'y a que des femelles ou presque dans le nord de l 'Europe mais la proport ion est normale dans le centre et le sud-est.

Pour les polyxènes, la limite spanandrique est la région balte .

les sexes sont séparés chez les myriapodes .

la transmi ssion des spermatozoïdes s'effectue suivant deux proce ssus : introduction directe des spermatozoïdes par le mâle dans les voies de la femelle ou indirecte par l'intermédiaire de petits appareils ou spermatophores.

Ils s'accouplent et copulent dans le premier cas ainsi que chez les diplopodes) : les larve s nais sent incompl ètem ent segmentées (3 ou 4 paires de pattes).

les mue s successives apportent de nouveau x anneaux jusqu'au nombre complet de l'adulte avec la matur ité sexuelle.

les nouveau x segmen ts s'élaborent dans une zone particulière , la zone de croissance , située à l'extrémité du corps.

(diplopodes ) ou bien déposent le sp ermatophore sur une toile construite ÉTERNELLE JEUNESSE ? par le mâle (chilo podes ) à la suite Inutile pour certains diplopodes d 'une sorte de cour pour attirer la comme Tachypodoiu/us niger , femelle .

Cepend ant chez les polyxènes d'invoquer Méph istop hélès , le Diable , non parthéno génét ique s, le m âle agit comme le Dr Faust pour retrouver la seul hors de la présence de la femelle jeunes se car il existe un phénomène et c'est un chemin chimique qui rare et unique chez cette espèce qui le mèn era la femell e de passage jusqu' au lui permet : la périodomorphose .

leurs sperme.

la formation des couples fonctions procréatrice s accomplies, les s'acco mpagne d 'une compétition des mâles meurent...

sauf chez mâles entre eux allant jusqu'au Tachypodoiulus.

Il peut encore muer remplacement du sperme déposé par plusieurs fois, prolon ger sa vie en le premier partenaire par le nouveau .

quelque sorte, et reconstituer, Il en est de même pour la semence notamment , son stock de des poly xènes pour chaque mâle de spermatozoïdes par une nouvelle passa ge.

Il n'est pas inutil e de activité des testicules a u cours de mentionner le cas d'une fécondation stades intermédiaires dits intercalaires.

externe des symphyles (Scu tigerella C'est une véritable refonte sexuelle, un pagesi Juberthie-Jupeau ).

la femelle « rajeunissement » des gonades mais utilise les spermatozoïdes recueillis aussi un remaniemen t d'autres sur le spermatophore et stockés caractères sexuels comme les dans sa cavité buccale pour féconder gonopode s.

Ceux-c i retrouvent ainsi elle-même les œufs au moment de des étapes de leur " première la ponte .

jeunesse » et le mâle intercalaire retrouve un des prem iers stades PONTE juvéniles de sa crois sance sexuelle ...

en Chez les diplopod es, chaque œuf ou attendant une nouvell e vie d'adulte l'ensemble de la ponte est protégé par reproducteur.

le phénomène peut se une construction de la femelle.

C'est reproduire plusieurs fois en fonctions , une sorte de nid cimenté pour les notamment, des conditions de vie.

polydesmes , des oothèques pour les glomer is ou une sorte de cocon tissé lfiHMI!il chez les polyxènes.

la scolopendre le régime alimentaire des diplopode s et des symphyles, à base de végétaux , ne va pas sans inconvénients pour les ë cultures.

Ce sont parfois de vrais fléaux.

" ~ E ' Citons Bl11niulus guttulllfus pour la '2' i ..

Q_ E ~ ci => "0 c::' ~-~; ....

..Q e .ai "' ~ (chilopode ) s'enroulera autour de la ~~ ~ ponte pour la protéger du contact du ~ ~ ] sol et des prédat eurs jusqu'au z Ill~ , c:: a deuxième ou troisième stade de ".Q Cl développement des jeunes.

On a ~~~ même observé des scolopendres ~ §~ pondre sur leur tête , toujours dans ~~ê ~8~ pomme de terre ainsi qu'un grand '""' Q)"O!:; nombre de diplopode s en Afrique .

i_.g~ Au Sénégal.

les hordes massives de 0 """ g_.~ ~ diplopode s -des iules -qui se u D 0 c 1 0 répandent sur le sol dès les premi ères Wcon: en~~ pluies , occasionnent des pertes. »

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