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Les orages

Publié le 06/12/2018

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DES MANIFESTATIONS SPECTACULAIRES

Les orages sont des perturbations atmosphériques violentes, accompagnées de manifestations électriques (la foudre), d'averses de pluie, de neige ou de grêle intenses, et de rafales de vent. Le phénomène orageux prend naissance dans un nuage à grande extension verticale : le cumulonimbus. Les phénomènes électriques qui s'y déroulent sont à l’origine des éclairs, eux-mêmes responsables de la détonation (le tonerre) caractéristique des orages.

NAISSANCE D'UN ORAGE

Principe

 

Quel que soit le processus à l'origine de sa formation, un orage se développe toujours lors du soulèvement rapide d'une masse d'air chaud et humide. L'air chaud chargé d'humidité se refroidit lors de ce soulèvement vertical et la vapeur d'eau qu'il contient se condense pour former des gouttelettes d’eau et des cristaux de glace. Cette condensation provoque le dégagement d’une grande quantité de chaleur à l'intérieur du nuage. Cette chaleur devient alors la source principale d'énergie qui alimente le développement de l'orage. Deux processus distincts sont à l'origine de la formation d’un orage : les orages de masse d'air et les orages frontaux.

Les orages de masse d'air

Les orages de masse d'air sont associés au réchauffement solaire diurne ou au passage d'air froid et humide sur une surface plus chaude. Ils ont tendance à éclater en fin d'après-midi et en début de soirée car c'est à ce moment que la température au sol est la plus élevée. Le sol ou l'étendue d'eau plus chaude que la masse d'air adjacente déstabilise celle-ci en lui communiquant son énergie. Elle engendre ainsi un mouvement vertical ascendant de la masse d'air. Il n'est pas rare en été, après une belle journée, de voir brusquement

 

s'assombrir le ciel qui devient alors menaçant.

 

La nuit, lorsque le sol se refroidit, l'air se stabilise dans les couches inférieures de l'atmosphère et l'activité orageuse cesse.

 

Les Oraces frontaux

 

Les orages frontaux se forment lors de la rencontre d'importantes masses d'air, avec des températures et une charge d'humidité différentes. L'arrivée d'une masse d'air froid par exemple provoquera le soulèvement vertical de la masse d'air chaud et humide qu'elle trouvera sur son passage.

 

Les orages frontaux forment une ligne appelée «ligne de grains», regroupant plusieurs orages. Ceux-ci profitent de l'abondance d'humidité, de mouvements ascensionnels et d'instabilité situés à la zone frontale. Ils peuvent donc persister des jours durant, se propager sur des milliers

Formation des éclairs

éclair interne au nuage

de kilomètres et engendrer des tempêtes destructrices.

LE CUMULONIMBUS, NUAGE D'ORAGE

Le cumulonimbus est un nuage isolé dont la base est à quelques

centaines de mètres au-dessus du sol et dont le sommet atteint facilement 10 000 à 12 000 mètres. Ce nuage a une structure spirale. Il se développe à partir de simples cumulus et possède un sommet en forme d'enclume.

 

À l'intérieur même de ce nuage, il existe des courants de convection alimentés par l'air surchauffé provenant du sol. Cet air chaud, plus léger, monte, entraînant avec lui de l'air humide. En montant, cet air humide va refroidir et enrichir le nuage en gouttelettes. Comme le nuage se développe verticalement, les gouttelettes vont être entraînées à des altitudes où la température sera de plus en plus basse : ces goutelettes se transforment alors en cristaux ou en grains de glace. Devenus trop lourds, ces grains vont retomber car le mouvement ascendant à l’intérieur du nuage ne va plus être suffisant pour les maintenir en altitude. Dans leur chute, ils seront repris par le courant ascendant de plus en plus puissant et les voici partis pour un deuxième cycle : les grains de glace vont grossir et devenir de petits grêlons. Le phénomène va recommencer

« pour arriver au sol et sa vitesse est de l'ordre de 200 km/s.

li laisse derrière lui un véritable canal ionisé qui servira de chemin entre le sol et le nuage pour une puissante décharge de retour.

Cette dernière se déplace à la vitesse de 40 000 km/s et correspond à une différence de potentiel pouvant atteindre lOO millions de volts.

Si le nuage est suffisamment chargé, un nouvel arc électrique rejoint le sol immédiatement suivi d'une deuxième charge de retour.

Ce phénomène peut se produire jusqu'à quatre fois avec un intervalle de 40 à 80 millisecondes entre chaque décharge.

Autour de l'éclair et le long de son trajet la température de l'air atteint 30 000 •c soit cinq fois celle à la surface du Soleil.

J:éclair correspond à une énergie de 2 800 kW/h.

J:énergie produite par les 44 000 orages journaliers à travers le monde correspond à 4 milliards de kW/h.

LE TONNERRE Le tonnerre est le phénomène sonore qui accompagne la foudre.

En effet autour de l'éclair, l'air est brusquement réchauffé donc dilaté, ce qui déclenche une violente et soudaine explosion : c'est le tonnerre.

Si le trajet de l'éclair est court et droit il y aura un bruit sec.

Au contraire, si le trajet est ramifié donc long.

le bruit sera alors un grondement plus ou moins sourd.

LES ORAGES ET LEURS CONSÉQUENCES LES GRACES DE PLUIE, DE NEICE, DE CRlLE Les orages de pluie peuvent être d'une intensité peu commune.

En France, c'est à la fin de l'été que les pluies torrentielles sont les plus dévastatrices, en particulier sur le pourtour méditerranéen, où les cours d'eaux cévenols sont réputés pour la violence de leurs crues.

Les pluies les plus fortes recueillies à la surface de la planète ont toujours un caractère orageux très marqué.

Seuls les cumulonimbus sont à l'origine des orages de grêle.

Cette propriété résulte des courants ascendants très puissants qui existent à l'intérieur du nuage et de la forte concentration en gouttelettes surfondues.

À l'origine, les cristaux de glace et de très nombreuses gouttelettes surfondues se mêlent au sein du nuage.

La tension maximale de la vapeur d'eau au-dessus de ces gouttelettes est supérieure à celle qui existe au-dessus de la glace.

Les gouttelettes distillent au profit des cristaux qui prennent peu à peu du poids et du volume.

Ils commencent à tomber et captent de très nombreuses gouttelettes surfondues au cours de leur chute.

Une pellicule d'eau en voie de congélation entoure la glace et provoque la formation de granules de glace transparents ou translucides, qui n'ont pas le temps de fondre avant d'atteindre le sol.

Les grêlons peuvent atteindre des tailles importantes et provoquer des dégâts comme la destruction de récoltes ou de vignobles, l'endommagement des toitures ou encore des serres.

En France, le plus gros grêlon connu est tombé dans la région de Strasbourg le 11 août 1958 et pesait 972 grammes.

Dans le monde, c'est le Kazakhstan qui détient le record avec un grêlon de 1,9 kg au cours de l'année 1959.

Les orages de neige donnent une neige lourde gorgée d'eau, dite «collante», qui s'agglomère sur les fils électriques, les arbres ...

et qui finit par tenir au sol.

Néanmoins, ces phénomènes sont rares car, si en été, les conditions propices au déclenchement d'un orage sont souvent réunies (écart de température entre le sol et la haute altitude), elles sont beaucoup plus exceptionnelles en hiver.

lEs TROMBES OU TORNADES Soudaines, peu durables, les tornades sont animées de mécanismes qui ne sont pas tous connus.

On définit la tornade comme un phénomène qui consiste en un tourbillon de vent, souvent intense, dont la présence se manifeste par une colonne nuageuse ou un cône nuageux accolé à la base d'un cumulonimbus, et par un «buisson • constitué par des poussières, du sable ou des débris divers, soulevés du sol (d'après l'Organisation météorologique mondiale).

Les trombes sont l'équivalent des tornades au-dessus d'une étendue d'eau, la colonne étant alors constituée de gouttelettes d'eau.

t:analyse des dégâts causés par certaines tornades a permis d'estimer la vitesse maximale des vents au sein de la tornade à près de 500 km/h.

Une tornade est provoquée par la concentration, dans un volume restreint, d'une partie de l'énergie colossale que développe un orage.

t:air est aspiré par une forte dépres­ sion au cœur du nuage.

De 1111••11111111 petits mou­ vements tourbillonnants se forment à la base du nuage, l'air aspiré se met à tourner.

Arrive alors un moment où la vitesse est si forte que l'entonnoir lui­ même se déforme, s'étire et parvient à se rapprocher du sol.

Pendant ce temps, l'air continue à s'engouffrer à des vitesses prodigieuses par l'entrée la plus étroite.

Tout ce qui se trouve à proximité de cet orifice peut être aspiré.

Quand l'aspiration devient vraiment très forte, les toits des maisons, ou encore des voitures, peuvent être emportés et déplacés de plusieurs centaines de mètres.

Des arbres peuvent être arrachés.

LA FOUDRE ET SES EFFETS Lors d'un orage, la foudre va avoir naturellement tendance à frapper tout point un peu plus haut (homme, animal, arbre, bâtiment).

Dans un bâtiment non équipé d'un paratonnerre, la foudre s'écoule par tous les chemins de moindre résistance électrique.

Ainsi les joints entre les pierres, les briques ou les parpaings sont toujours un peu plus humides que leur environnement.

Cette humidité va être vaporisée, ce qui entraîne l'éjection des pierres, briques ou autres parpaings et induit une destruction partielle qui peut se compliquer d'un incendie.

t:eau contenue dans la sève d'un arbre va, sous l'effet de la foudre, être vaporisée et l'arbre va littéralement exploser.

t:orage est responsable d'un grand nombre de feux de forêt.

Pour un homme ou un animal, le choc électrique traversant le corps entraîne des brûlures graves et parfois déshabille la victime.

En fait, les vêtements sont déchiquetés par la vaporisation de l'humidité du corps.

La décharge induit un arrêt cardiaque par fibrillation du muscle cardiaque entraînant l'arrêt de la circulation sanguine.

Mais un homme ou un animal peut aussi être foudroyé sans avoir été touché directement par la foudre.

En effet, si cette dernière tombe à très peu de distance, elle s'écoule dans le sol.

Si l'homme tient ses jambes ou l'animal ses pattes écartées, la décharge électrique va remonter par l'une et rejoindre la terre par l'autre.

Le corps sera alors traversé entraînant un foudroiement par «tension de pas».

On dénombre en France le foudroiement de plusieurs dizaines de personnes par an dont seulement entre un tiers et une moitié en décède.

Par contre le nombre d'animaux foudroyés par an s'élève à plusieurs centaines.

Statistiquement la probabilité pour un homme de mourir foudroyé est de une chance sur 350 000, soit trente fois moins que de trouver la mort sur la route.

COMMENT SE PROTÉGER DE LA FOUDRE ? proposé le paratonnerre à tige.

Le principe de l'Instrument consiste à fabriquer des «pointes artificielles», capables de conduire les décharges électriques jusqu'à la terre.

Des études ont montré que l'étendue de la zone protégée par le paratonnerre est variable.

Son extension dépend de l'intensité du coup de foudre.

Quand ce dernier est de faible intensité, le pouvoir d'attraction du paratonnerre est peu important.

C'est ainsi que l'on a vu des coups de foudre frapper au pied même de l'appareil.

En revanche, si le coup de foudre est intense, la distance d'amorçage augmente, et le paratonnerre est efficace.

En fait, le point d'impact exact de la foudre ne se décide qu'au tout dernier moment, lorsque l'éclair n'est plus qu'à quelques dizaines ou centaines de mètres au­ dessus du sol.

La présence de la tige du paratonnerre ou d'une aspérité renforce localement le champ électrique, et c'est ainsi qu'ils «attirent• la foudre.

EN HRRAIN DtCOUVERT Il est dangereux de se mettre à l'abri d'un arbre isolé.

D'une façon générale, tous les objets non protégés placés en terrain découvert sont à éviter.

Il est préférable de ne pas se réfugier dans de petites constructions isolées (cabanes, granges).

Le voisinage de structures métalliques élevées est fortement déconseillé.

Ne pas se trouver à proximité des cours d'eau et, à plus forte raison, ne pas se baigner.

Éviter de circuler à bicyclette, à vélomoteur ou en tracteur.

En montagne, il faut s'éloigner des talus, ..

des promontoires et des arbres et se libérer de tout objet métallique.

Il est préférable de se recroqueviller afin de diminuer le plus possible la surface du corps et de se protéger ainsi des courants électriques dérivés.

DANS UN BATIMENT OU UNE VOITURE À la maison, il est conseillé de débrancher les appareils élec­ triques et l'antenne de télévision.

S'éloigner des lignes élec­ triques, des lignes télépho­ niques, des grosses masses métalliques constituées par certains appareils électroménagers (lave-linge, lave-vaisselle, radiateurs, etc.).

La voiture doit être considérée comme un «bon abri» si les fenêtres sont fermées.

Le métal qui constitue la carrosserie forme une boite, une cage de Faraday.

Trés conducteur, il empêche l'électricité atmosphérique de pénétrer à l'intérieur de l'habitacle et protège ainsi les occupants de la foudre.

En effet ce qu'on appelle « cage de Faraday » est une enceinte qui isole des champs électriques extérieurs.

Dans cette cage, le champ électrique est nul.

Ainsi, dans une voiture, la foudre « glisse » sur les parois avant d'être évacuée par les pneus.

LA PRÉVISION DES ORAGES Seules les prévisions d'orages à courte, voire à très courte échéance, ont un intérêt préventif.

À quelques heures d'échéance, il est alors possible d'utiliser simultanément les images des satellites, les radars de précipitations et les systèmes de détect ion de la foudre.

Une technique radiogoniométrique permet de localiser avec précision les coups de foudre en utilisant les variations du champ électrique qu'Ils engendrent À une journée d'échéance, l'étude des radiosondages permet de connaître le degré de stabilité de l'atmosphère et d'envisager l'ampleur que prendront les nuages à développement vertical.

À deux ou cinq jours d'échéance, le pronostic ne peut porter que sur la tendance de la période à venir.

LE PARATONNERRE Grâce à ses propres expériences et à celles de Buffon, Dalibard et Delors, Benjamin Franklin inventa le paratonnerre en 1752.

Le paratonnerre de type Franklin se compose d'une tige métallique que l'on fixe sur un bâtiment et que l'on relie à la terre par un grosse tresse métallique.

De 1914 jusq�'à 1987 on utilisa des paratonnerres radioactifs.

La présence d'une capsule radioactive devait favoriser l'ionisation de l'air autour du paratonnerre.

Mais après avoir été frappés par la foudre, ou par manque chronique d'entretien, ces paratonnerres peuvent devenir une source de pollution radioactive.

Ils sont interdits depuis 1987 mais des centaines restent encore en fonction en France, en Belgique ou en Suisse.

Comme tout autre appareillage, les paratonnerres doivent être entretenus et vérifiés régulièrement li faut s'assurer que la liaison de la tige avec le sol n'est pas interrompue.. »

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