L'évolution de la vie

« ti er.

Au cours des cinq années que dura le voyage du Beagle, Darwin acquit la convic­ tion que la grande diversité de la vie n'était pas le signe d'un acte unique d'inventivité de la part du divin créateur, mais que les espèces se modifiaient constamment, même si l'évo­ lution était lente et si ces espèces en engen­ draient de nouvelles.

Darwin trouva la preu­ ve la plus impressionnante attestant l'évolu­ tion aux îles Galapagos, au large de la côte pacifique de 1 'Amérique du Sud.

Il vit là-bas des créatures telles que les tortues géantes et les pinsons de terre, qui s'étaient manifeste­ ment développés sur ces îles.

Ces pinsons, appelés aujourd ' hui pinsons de Darwin, re­ vêtaient une importance particulière aux yeux du naturaliste.

Il supposa que les îles .

avaient été colonisées à l'origine par une espèce unique de pinsons venus du continent sud-américain.

Pourtant, sur les différentes îles, Darwin observa plus de douze espèces.

Elles avaient apparemment évolué à partir de la première espèce colonisatrice, en dévelop­ pant des caractéristiques physiques et des comportements distincts, afin de s'adapter à leur environnement.

Darwin était bien con­ vaincu que les changements évolutifs modi­ fiaient lentement l'espèce, mais il ne put dé­ terminer par quel mécanisme naturel ce phé­ nomène se produisait.

Pourquoi ces change­ ments? De retour en Angleterre, aux prises avec cette question, Darwin tomba en 1837 · Millions d'années écoulées 600 CAMBRIEN 500 ORDOVICIEN 440 SILURIEN 400 DEVONIEN 350 CARBONIFERE 270 PERMIEN 225 TRIASIQUE 200 JURASSIQUE 135 CRETACE 70 TERTIAIRE 1 QUATERNAIRE A gauche: Les quatre milliards et demi d'années de l'histoire de la Terre sont représentés ici par la ligne sinueuse.

Les ères géologi­ ques, en couleur, s'étendent sur moins d'un septième de la lon­ gueur totale.

Ci-dessous : Deux des quatorze différentes espèces de pinsons qui se sont développées aux îles Galli­ pagos, au large des côtes d'Amé­ rique du Sud.

Ces îles volcani­ ques n'ont jamais été rattachées au continent, de sorte que toutes les créatures vivantes qui s'y trou­ vent ont dû parcourir les 1 000 km de mer qui les séparent de la terre la plus proche, à la nage ou en vol.

Elles ont dû ensuite évo­ luer vers des espèces nouvelles, à l'abri de toutes les influences du continent.

281. »