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Nourrir l'humanité 1e ES

Publié le 28/01/2013

Extrait du document

NOURRIR L'HUMANITE Accroche : La contre-révolution verte La révolution verte a commencé dans les années 1970 : elle visait à produire de grandes quantités de récoltes, grâce à l'utilisation abusive d'engrais et de pesticides. Le but visé était de lutter contre la famine, mais on ne s'est pas soucié des conséquences environnementales d'une telle révolution ! Les pesticides permettent de tuer les nuisibles des récoltes : êtres vivants qui consomment les végétaux produits (insectes, champignons, rongeurs) ou qui prennent leur place (herbes). Les engrais permettent d'enrichir les sols en ions minéraux une fois la récolte passée ; les plantes cultivées prélèvent ces ions minéraux pour leur croissance. L'utilisation d'engrais permet de restituer aux sols ce qui a été exporté. Pesticides et engrais permettent donc d'améliorer le rendement des cultures, mais ne sont pas sans effet sur l'environnement et la santé. Cette révolution verte a entraîné une baisse de la biodiversité. La contre-révolution verte permettrait de produire des récoltes avec un rendement élevé « sans porter de nouveaux coups fatals à la biodiversité «. La réduction de l'utilisation des pesticides et des engrais ne conduirait pas forcément à une baisse des rendements, mais permettrait même de les augmenter, à condition de réaliser le mélange et la rotation des cultures. En Afrique, la culture en rangs alternés de mil et de haricots permet d'enrichir le sol en azote et e limiter le recours aux engrais azotés, nitrates notamment. Comment concilier durablement agriculture, santé et environnement ? Quels sont les aspects biologiques de la conservation des aliments ? I) Agricultures, santé et environnement -> Visite d'une ferme biologique et / ou d'une ferme raisonnée A) Les agro-systèmes : des écosystèmes cultivés 1. La consommation d'énergies fossiles (fuel) est nulle dans l'agriculture forestière sur brûlis. En effet, non seulement aucun moteur n'est utilisé, mais on ne fait pas non plus appel à des produits industriels (engrais, pesticides) dont la production, le transport, la commercialisation consomment de l'énergie. C'est tout le contraire dans l'agriculture industrielle (équivalent de 662 L de fuel par hectare et par an) car ses hauts rendements reposent sur une forte dépense énergétique directe (au champ du fait de l'utilisation d'engins motorisés) et indirecte (en amont du fait de l'utilisation d'engrais minéraux et de pesticides chimiques). Concernant la circulation de l'azote, l'agriculture sur brûlis exporte annuellement 19 kg dans les récoltes, et 75 kg s'échappent vers les rivières et l'atmosphère (lessivage des sols cultivés, dénitrification). Ces exportations ne sont plus que compensées par la fixation de l'azote atmosphérique par des bactéries vivant dans le sol des jachères (145 kg). Dans le cas de l'agriculture industrielle, les exportations dues aux récoltes sont de 7 500 kg (soit près de 400 fois plus) et autant sont dues aux pertes par lessivage et dénitrification (soit 100 fois plus). Dans ces conditions, la seule capacité des sols &...

« atmosphérique ne suffit pas et les exportations doivent être compensées par des importations équivalentes (15 0 00 kg sous forme d’engrais azoté s). La productivité de la terre cultivée est de 1 0 q/ha/an en agriculture sur brû lis, et dix fois supérieure dans l’agriculture industrielle.

Mais dans le premier cas, 1/30 seulement de la surface cultivable est cultivée, contre 90/100 dans le second cas.

Le rendement réel est donc de 0,33 q/ha/an en agriculture sur brulis, et de 90 q/ha/an en agriculture indu strielle (soit un rapport de 1 à 272). Le document 2 nous apprend que la biodiversité des punaises et des plantes herbacées diminue lorsque le po urcentage d’espaces semi -naturels décroît.

Le nombre d’e spèces d’oiseaux diminue quant à lui diminue au fur et à mesure que les apports d’engrais augmentent. Ces trois indicateurs révèlent que l’intensification des pratiques agricoles est défavorable à la biodiversité animale et végétale. 2.

En agriculture industrielle, les rendements sont très élevés.

Ainsi, ce sont 7 500 kg d’azote par hectare qui sont exportés annuellement par la récolte.

Si l’agriculteur cessait ses apports d’engrais, le sol s’appauvrirait rapidement et verrait sa fertilité diminuer. Les rendements ne tarderaient donc pas à diminuer eux aussi. 3.

En culture forestière sur brû lis, un hectare cultivé permet de nourrir 5 personnes : 1 agriculteur et sa famille .

Pour un hectare cultivé, 29 hectares sont en jachère. La densité de population ne peut donc pas dépasser 5 personnes pour 30 hectares, soit 17 habitants par kilomètre carré. L’agriculture intensive permet, quant à elle, de nourrir 16 personnes par hectare cultivé, soit un peu plus de 14 personnes par hectare réel.

La densité de population peut atteindre 1 400 personnes par kilomètre carré. A) Les impacts écologiques de nos choix alimentaires 1.

Il faut environ 8 kg d’aliment pour bétail pour produire 390 g de viande.

Il faut donc 20,5 kg de cet aliment pour produire 1 kg de viande.

La valeur é nergétique de l’aliment consommé pour produire 1 kg de viande est de 116 410 kJ.

Le rendement énergétique de la production est donc de 6 300 x 10 0 / 116 410 = 5,41 %.

En transfé rant l’é nergie produit e par la culture aux animaux d’élevage, c’est prè s de 95 % de l’énergie qui a été dissipée.

Cela confirme que les é levages ont une efficacité énergé tique très infé rieure à celle des cultures .

2.

La transition alimen taire chinoise n’est pas terminée : la part d’é nergie d’origine animale peut encore s’accroître, comme le montre le graphe consacré à la situation franç aise.

Comme la population chinoise continue d’augmenter et si le niveau de vie se maintient ou s’amé liore, la demande de viande d evrait, elle aussi, poursuivre sa croissance. 3.

Les informations apporté es p ar le document 3 nous incitent à consommer des viandes dont la production se fait dans le respect des écosystèmes naturels, de la biodiversité, des ressources en eau et en sols .

Le document 4 montre que chacun peut contribuer à la lutte contre le ré chauffement climatique en choisissant ses aliments selon leur ≪ bilan carbone ≫ .

Dans cette perspective, la consommation de produits animaux devrait donc être ré duite. B) Pratiques agricol es, santé et environnement 1.

L’apport excessif d’azote sur les terres agricoles est une cause de l’eutrophisation.. »

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