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avec moins de précipitation et par conséquent plus de prudence, dans l'intérêt même de Sava ?

Publié le 01/11/2013

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avec moins de précipitation et par conséquent plus de prudence, dans l'intérêt même de Sava ? Non ! Elle était irrésistiblement poussée vers la jeune fille, comme si son mari Étienne Bathory, comme si son fils Pierre, sortis de leur tombe, lui eussent crié : « Sauve-la !... Sauve-la ! « Mme Bathory frappa à la porte de l'hôtel. La porte s'ouvrit. Un domestique se présenta et lui demanda ce qu'elle voulait. Mme Bathory voulait voir Sava. Mlle Toronthal n'était plus à l'hôtel. Mme Bathory voulait parler au banquier Toronthal. Le banquier était parti la veille, sans dire où il allait, et il avait emmené la jeune fille avec lui. Mme Bathory, frappée de ce dernier coup, chancela et tomba dans les bras de Borik qui venait de la rejoindre. Puis, lorsque le vieux serviteur l'eut ramenée dans la maison de la rue Marinella : « Demain, Borik, lui dit-elle, demain, nous irons ensemble au mariage de Sava et de Pierre ! « Mme Bathory avait perdu la raison. Chapitre 4 Sur les parages de Malte Pendant que s'accomplissaient ces derniers événements qui le touchaient de si près, Pierre Bathory voyait son état s'améliorer de jour en jour. Bientôt il n'y eut plus à s'inquiéter de sa blessure, dont la guérison était presque complète. Mais combien Pierre devait souffrir en pensant à sa mère, en pensant à Sava qu'il croyait perdue pour lui ! Sa mère ?... On ne pouvait cependant la laisser sous le coup de cette fausse mort de son fils. Aussi avait-il été convenu qu'on l'en instruirait avec prudence, afin qu'elle pût le rejoindre à Antékirtta. Un des agents du docteur, à Raguse, avait ordre de ne pas la perdre de vue, en attendant l'entier rétablissement de Pierre, - ce qui ne pouvait plus tarder. Quant à Sava, Pierre s'était condamné à ne jamais parler d'elle au docteur Antékirtt. Mais bien qu'il dût penser qu'elle était maintenant la femme de Sarcany, comment aurait-il pu l'oublier ? Est-ce qu'il avait cessé de l'aimer, quoiqu'elle fût pour lui la fille de Silas Toronthal ? Non ! Après tout, Sava était-elle donc responsable du crime de son père ? Et cependant c'était ce crime qui avait conduit Étienne Bathory à la mort ! De là, un combat qui se livrait en lui, dont Pierre seul eût pu dire quelles étaient les phases terribles et incessantes. Le docteur sentait cela. Aussi, pour donner un autre cours aux pensées du jeune homme, ne cessait-il de lui rappeler l'acte de justice auquel ils devaient concourir ensemble. Il fallait que les traîtres fussent punis, et ils le seraient. Comment arriverait-on jusqu'à eux, rien n'était décidé encore, mais on y arriverait. « Mille chemins, un but ! « répétait le docteur. Et s'il le fallait, il suivrait ces mille chemins pour l'atteindre. Pendant les derniers jours de sa convalescence, Pierre put se promener dans l'île et la visiter, soit à pied, soit en voiture. En vérité, qui ne se fût émerveillé de ce qu'était devenue cette petite colonie sous l'administration du docteur Antékirtt ? Et d'abord, on travaillait sans relâche aux fortifications qui devaient mettre à l'abri de toute attaque la ville, bâtie au pied du cône, le port et l'île elle-même. Lorsque ces travaux seraient achevés, des batteries, armées de pièces à grande portée, pourraient, en croisant leurs feux, rendre impossible l'approche de tout navire ennemi. L'électricité devait jouer un important rôle dans ce système défensif, soit pour l'inflammation des torpilles, dont le chenal était armé, soit même pour le service des pièces de batterie. Le docteur avait su obtenir les plus merveilleux résultats de cet agent auquel appartient l'avenir. Une station centrale, pourvue de moteurs à vapeur et de leurs chaudières, possédait vingt machines dynamos d'un nouveau système très perfectionné. Là se produisaient des courants que des accumulateurs spéciaux, d'une intensité extraordinaire, mettaient à la disposition de tous les services d'Antékirtta, la distribution des eaux, l'éclairage de la ville, le télégraphe et le téléphone, les déplacements par voie ferrée autour et à l'intérieur de l'île. En un mot, le docteur, servi par les sérieuses études de sa jeunesse, avait réalisé un des desiderata de la science moderne, le travail électrique pour le transport de la force à distance. Puis, grâce à cet agent d'un emploi si pratique, il avait pu construire les canots dont il a été parlé, et ces Électrics à vitesse excessive, qui lui permettaient de se rendre, avec la rapidité des express, d'une extrémité de la Méditerranée à l'autre. Cependant, comme la houille était indispensable aux machines à vapeur qui servaient à la production de l'électricité, il y avait toujours un stock considérable de charbon dans les magasins d'Antékirtta, et ce stock était incessamment renouvelé au moyen d'un navire, qui allait s'approvisionner directement en Angleterre. Le port, au fond duquel la petite ville s'élevait en amphithéâtre, était de formation naturelle, mais de grands travaux l'avaient amélioré. Deux jetées, un môle, un brise-lames, le rendaient

« Chapitre 4 Sur lesparages deMalte Pendant ques’accomplissaient cesderniers événements quiletouchaient desiprès, Pierre Bathory voyaitsonétat s’améliorer dejour enjour.

Bientôt iln’y eut plus às’inquiéter desa blessure, dontlaguérison étaitpresque complète. Mais combien Pierredevait souffrir enpensant àsa mère, enpensant àSava qu’ilcroyait perdue pourlui ! Sa mère ?… Onnepouvait cependant lalaisser souslecoup decette fausse mortdeson fils. Aussi avait-il étéconvenu qu’onl’eninstruirait avecprudence, afinqu’elle pûtlerejoindre à Antékirtta.

Undes agents dudocteur, àRaguse, avaitordre denepas laperdre devue, en attendant l’entierrétablissement dePierre, –ce qui nepouvait plustarder. Quant àSava, Pierre s’était condamné àne jamais parlerd’elleaudocteur Antékirtt.

Maisbien qu’il dûtpenser qu’elleétaitmaintenant lafemme deSarcany, comment aurait-ilpul’oublier ? Est-ce qu’ilavait cessé del’aimer, quoiqu’elle fûtpour luilafille deSilas Toronthal ? Non ! Après tout,Savaétait-elle doncresponsable ducrime deson père ? Etcependant c’étaitce crime quiavait conduit Étienne Bathory àla mort ! Delà,un combat quiselivrait enlui, dont Pierre seuleûtpudire quelles étaient lesphases terribles etincessantes. Le docteur sentaitcela.Aussi, pourdonner unautre cours auxpensées dujeune homme, ne cessait-il deluirappeler l’actedejustice auquel ilsdevaient concourir ensemble.

Ilfallait queles traîtres fussent punis,etils leseraient.

Comment arriverait-on jusqu’àeux,rienn’était décidé encore, maisonyarriverait. « Mille chemins, unbut ! » répétait ledocteur. Et s’il lefallait, ilsuivrait cesmille chemins pourl’atteindre. Pendant lesderniers joursdesaconvalescence, Pierreputsepromener dansl’îleetlavisiter, soit àpied, soitenvoiture.

Envérité, quinesefût émerveillé decequ’était devenue cette petite colonie sousl’administration dudocteur Antékirtt ? Et d’abord, ontravaillait sansrelâche auxfortifications quidevaient mettreàl’abri detoute attaque laville, bâtie aupied ducône, leport etl’île elle-même.

Lorsquecestravaux seraient achevés, desbatteries, arméesdepièces àgrande portée, pourraient, encroisant leursfeux, rendre impossible l’approchedetout navire ennemi. L’électricité devaitjouerunimportant rôledans cesystème défensif, soitpour l’inflammation des torpilles, dontlechenal étaitarmé, soitmême pourleservice despièces debatterie.

Le docteur avaitsuobtenir lesplus merveilleux résultatsdecet agent auquel appartient l’avenir. Une station centrale, pourvuedemoteurs àvapeur etde leurs chaudières, possédaitvingt machines dynamosd’unnouveau systèmetrèsperfectionné.

Làseproduisaient descourants que desaccumulateurs spéciaux,d’uneintensité extraordinaire, mettaientàla disposition de tous lesservices d’Antékirtta, ladistribution deseaux, l’éclairage delaville, letélégraphe etle téléphone, lesdéplacements parvoie ferrée autour etàl’intérieur del’île.

Enun mot, le docteur, serviparlessérieuses étudesdesajeunesse, avaitréalisé undes desiderata dela science moderne, letravail électrique pourletransport delaforce àdistance.

Puis,grâce àcet agent d’unemploi sipratique, ilavait puconstruire lescanots dontila été parlé, etces Électrics à vitesse excessive, quiluipermettaient deserendre, aveclarapidité desexpress, d’une extrémité delaMéditerranée àl’autre. Cependant, commelahouille étaitindispensable auxmachines àvapeur quiservaient àla production del’électricité, ilyavait toujours unstock considérable decharbon dansles magasins d’Antékirtta, etce stock étaitincessamment renouveléaumoyen d’unnavire, qui allait s’approvisionner directementenAngleterre. Le port, aufond duquel lapetite villes’élevait enamphithéâtre, étaitdeformation naturelle, mais degrands travaux l’avaient amélioré.

Deuxjetées, unmôle, unbrise-lames, lerendaient. »

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