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dans la cour.

Publié le 06/01/2014

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dans la cour. Parmi ces objets précieux, on peut citer des sphinx, dont un d'Amenhotep Ier, une clepsydre 'Amenhotep III, des piliers de Sésostris Ier, des blocs provenant d'une chapelle jubilaire d'Amenhotep Ier ainsi u'une porte en calcaire à son nom et des blocs de chapelles, des statues de Senmout, etc. On peut déduire du ieu où ces objets ont été enfouis au moins la zone dans laquelle ils devaient se trouver (Barguet : 1962, 277 q.). eur présence, qui suppose d'autres « nettoyages » et donc peut-être des découvertes à venir, donne une idée e la richesse du domaine d'Amon et de la puissance des prêtres qui prennent le pouvoir sous Ramsès XI. Euxêmes ont construit et décoré dans le temple, relativement peu au regard des pharaons. Mais ils sont tout de ême très présents, ne serait-ce que par les maisons qu'ils occupaient, localisées à l'est du lac sacré ( ig. 142 : H), et dont le dégagement permettra certainement de mieux comprendre un jour une période qui est encore assez trouble. QUATRIÈME PARTIE Les derniers temps CHAPITRE XIII La Troisième Période Intermédiaire Smendès et Pinedjem À la mort de Ramsès XI, Smendès se proclame roi. Il se réclame de la lignée ramesside par la titulature qu'il adopte : il est l'Horus « Taureau puissant aimé de Rê, dont Amon a rendu le bras fort, afin qu'il exalte Maât ». On ne sait rien de son origine, et les liens de parenté qu'on lui a prêtés avec Hérihor sont peu probables. Il est, en revanche, plus plausible qu'il ait légitimé son pouvoir en épousant une fille de Ramsès XI. Fig. 148 Généalogie de la XXIe dynastie. Son couronnement marque la fin de l' « ère de Renaissance » et, -- aussi curieux que cela puisse paraître puisqu'il n'est manifestement pas de sang royal --, son autorité est reconnue à Thèbes. C'est lui, en effet, qui restaure une partie de l'enceinte du temple de Karnak, qui avait été emportée par une crue du fleuve. Il transfère la capitale de Pi-Ramsès à Tanis, où des découvertes récentes laissent supposer une première implantation ramesside, liée probablement au déplacement de la branche pélusiaque du Nil (Yoyotte : 1987, 56). Il réside également à Memphis, d'où il fait exécuter des travaux dans le temple de Louxor, ce qui suppose ou bien que l'ancienne capitale du royaume avait provisoirement retrouvé sa fonction politique de résidence royale, ou bien, ce qui paraît plus vraisemblable, que l'aménagement de Tanis était en cours. Car lorsqu'il meurt après un règne d'un peu plus de vingt-cinq ans, c'est à Tanis qu'il se fait enterrer. XXe DYNASTIE 1098-1069 1080 1074-1070 GRANDS PRÊTRES THÉBAINS Ramsès XI Amenhotep début de l'ère de la Hérihor Renaissance Piânkh XXIe DYNASTIE 1070-1055 1069-1043 Pinedjem Ier Grand Prêtre Smendès 1054-1032 Pinedjem Ier roi 1054-1046 Masaharta Grand Prêtre 1045-992 Menkheperrê 1043-1039 Amenemnesout 1040-993 Psousennès Ier 993-984 Aménémopé 992-990 Smendès 990-969 Pinedjem II 984-978 Osorkon l'Ancien 978-959 Siamon 969-945 959-945 Psousennès Psousennès II Fig. 149 Tableau chronologique de la XXIe dynastie. Au moment où Smendès s'est proclamé roi, la charge de Grand Prêtre d'Amon venait une deuxième fois de changer de main à Karnak. Déjà Piânkh avait succédé à Hérihor à la fin du règne de Ramsès XI, vers 1074. D'origine tout aussi inconnue que lui, il avait reçu du Grand Prêtre, qui était peut-être son beau-père (Kitchen : 1986, 536), le commandement militaire de Haute-Égypte et tenté de prendre le contrôle de la Nubie, apparemment en vain puisqu'il guerroyait encore en l'an 28 de Ramsès XI contre les « rebelles » de Panéhésy. Piânkh, au contraire de Hérihor, fait souche, et c'est son fils Pinedjem qui lui succède comme Grand Prêtre et commandant en chef des armées de Haute-Égypte en 1070. Il reste titulaire de ces fonctions tout au long du règne de Smendès dont il reconnaît le pouvoir, puisque, pas plus qu'Hérihor, il ne s'arroge le droit régalien d'éponymie : l'affaire des momies royales que nous avons évoquée plus haut, par exemple, qu'il règle lui-même, est datée des années 6 à 15 de Smendès. Pendant cette période, c'est en tant que Grand Prêtre qu'il agit à Medinet Habou, Karnak, Louxor, jusqu'à El-Hibeh ou Assouan, qui constituent les limites de son autorité. En l'an 16 de Smendès, Pinedjem adopte une titulature royale qui affirme clairement l'origine de son pouvoir : il est l'Horus « Taureau puissant couronné dans Thèbes, aimé d'Amon ». Son nom est désormais inclus dans le cartouche, et on le trouve à Thèbes, Coptos, Abydos et ... Tanis. Mais il ne prend toujours pas l'éponymie, même s'il a délégué la fonction de Grand Prêtre, qu'il n'occupe plus, à son fils Masaharta, auquel succède en 1045, son autre fils, Menkhéperrê. Quelle est donc la nature de ce pouvoir qui s'arroge les compétences du pharaon tout en reconnaissant le primat de celui-ci ? La raison la plus élémentaire de cette usurpation des prérogatives royales est dans l'histoire des relations du temporel et du spirituel : nous avons vu au cours de la XVIIIe dynastie monter la puissance du clergé thébain, premier bénéficiaire, matériellement parlant, des conquêtes de l'Empire en tant que support indispensable de la politique. Hatchepsout comme Thoutmosis III ou Thoutmosis IV tiennent leur légitimité du dieu lui-même qui se manifeste par des apparitions ou des oracles confirmant leur droit au trône. C'est contre cette emprise qu'Amhenhotep IV a voulu lutter, sans toutefois modifier le fondement théocratique du pouvoir : il s'est contenté de contourner Amon, mais sa démarche a fondé une réflexion théologique qui s'est développée tout au long de l'époque ramesside. Elle a produit en particulier l'institution de la Divine Épouse d'Amon, charge dévolue à partir d'Ahmès Néfertary à une princesse royale qui sert en quelque sorte de renfort au lien unissant le souverain au dieu qui le mandate : épouse morganatique de l'un et peut-être aussi de l'autre, elle constitue le pendant du roi dans l'exercice du culte. Nous vons suivi cette association au sein du couple royal dès Amenhotep III et avec Akhenaton qui établit une stricte correspondance entre famille divine et famille royale. Ramsès II systématise le procédé jusqu'à assurer à on épouse un culte parallèle au sien à Abou Simbel. Toute la question est donc, au moment où Hérihor ouvre l' ère de Renaissance », de savoir qui sera le contrepoint de la famille divine sur terre. Ce ne peut être que la amille régnante, seule héritière légitime du dieu. Il convient donc de séparer le pouvoir temporel d'Amon, que le rand Prêtre revendique pour lui-même, de celui du pharaon, accordé par Amon mais distinct de celui de son rand Prêtre. Ce clivage recouvre la réalité de l'autorité du clergé d'Amon sur la Haute-Égypte que le pharaon 'est plus capable de contrôler. La politique des Grands Prêtres d'Amon va donc consister à soutenir le pouvoir u pharaon, mais en le soumettant à la volonté d'Amon, exprimée sous forme oraculaire : Tanis est construite ur le modèle de Thèbes, de façon à établir une correspondance exacte entre Amon de Tanis et Amon de hèbes. Ce parallélisme sera à nouveau développé à l'époque éthiopienne entre ce dernier et Amon de apata. Il est donc logique que Pinedjem apparaisse à Tanis. D'un autre côté, et afin de conserver la réalité du ouvoir, Pinedjem épouse Hénouttaouy, qui est de sang royal ( ig. 148 ). D'elle il aura quatre enfants : Psousennès Ier, le pharaon, Masaharta et Menkhéperrê, les Grands Prêtres successifs et une fille Maâtkarê, qui va concilier les charges de Divine Épouse et de chef des recluses d'Amon n une seule fonction, celle de Divine Adoratrice, épouse exclusive du dieu. Elle choisira par adoption celle qui ui succédera, tournant définitivement les difficultés inhérentes à la transmission de sa charge (Gitton : 1984, 113-114). Ainsi, la mère divine s'incarne doublement : dans la personne de la Divine Adoratrice, mère organatique du dieu-enfant, et dans celle de l'épouse du roi, mère charnelle de son successeur. Le système ne se mettra en place qu'à la mort de Smendès : lorsque Psousennès Ier sera couronné. En ttendant, le pays est partagé de fait en deux, entre le Grand Prêtre et le pharaon, le premier exprimant la olonté d'Amon qui mande le second. C'est ce qui ressort d'un texte conservé aujourd'hui au Musée Pouchkine de Moscou, qui relate le Rapport d'Ounamon, un ambassadeur envoyé en Phénicie pour rapporter du bois destiné à la barque sacrée d'Amon thébain, probablement vers la fin du règne de Ramsès XI : Smendès n'y est entionné que comme régent. On est loin de l'époque où l'Égypte était respectée au Proche-Orient : non eulement Ounamon doit payer le bois dont il a besoin, mais encore il se fait voler en route, et le prince de yblos n'accepte qu'après de sordides marchandages de fournir, contre la forte somme, la commande (Leclant 1987, 77 sq.). Jusqu'au règne de Siamon, l'Égypte ne paraît jouer aucun rôle dans les régions où s'exerçait uparavant traditionnellement son influence, et où le premier rôle politique est désormais dévolu à l'État d'Israël, ui a pour premier roi Saül, puis, de 1010 à 970, David qui fait de Jérusalem sa capitale. On peut supposer que 'Égypte assurait tout juste la police de sa frontière orientale sous Psousennès Ier (Kitchen : 1986, 267). orsque Smendès meurt, le pouvoir est réparti entre deux corégents : Néferkarê Amenemnesout, « Amon est le roi », probablement fils de Hérihor (Kitchen : 1986, 540), et Psousennès Ier, qui lui survit et règne jusqu'en 993. Amenemnesout est contemporain des premiers temps du pontificat de Menkhéperrê. Celui-ci fait face aux dernières séquelles de la guerre civile qui avait enflammé Thèbes autour du pouvoir montant des Grands Prêtres : il bannit des opposants dans les oasis du désert occidental, qui devaient être plus ou moins sous le contrôle de chefs libyens, puis les amnistie sur décret oraculaire d'Amon (Stèle Louvre C 256). Cette amnistie marque le début de concessions faites par le pouvoir royal aux grandes familles thébaines du clergé, choquées de se voir dépouiller de leurs prérogatives par la lignée de Hérihor, qui, après tout, n'était faite que d'immigrés libyens ! On trouve une confirmation de cette volonté d'apaisement dans le fait que sous le pontificat de Pinedjem II la famille du Grand Prêtre n'accapare plus les charges cléricales comme elle le faisait au temps de Pinedjem Ier, même si les femmes de la tribu accumulent des bénéfices qui, ajoutés à l'ensemble de ceux détenus par leurs parents, doivent représenter environ un tiers des terres de Haute-Égypte (Kitchen : 1986, 275-277). La mesure d'apaisement prise par Menkhéperrê semble amener un certain retour au calme dans le ays, que confirme l'envoi à Tanis d'objets funéraires sauvés du pillage des tombes royales en Thébaïde pour servir aux souverains de la XXIe dynastie. Thèbes et Tanis Ier, En 1040-1039, Psousennès « l'Étoile apparue à la Ville », réalise à travers sa personne la synthèse religieuse et politique du pays. Il affirme nettement son appartenance thébaine : il est l'Horus « Taureau Puissant couronné à Thèbes », et son nom de nebty le dit

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