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L'astrologie influence-t-elle l'esprit des gens ?

Publié le 11/03/2005

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Pourquoi encore les astrologues négligent-ils l'influence des étoiles, des trous noirs galactiques et des autres astres, et pourquoi préfèrent-ils décréter que seules les planètes ont une influence sur la destinée ? Aucun phénomène de divination n'a pu être démontré. Deuxième partie : L'astrologie, un système de pensée ? Si l'astrologie n'est pas une science, elle peut en revanche s'approcher d'un système d'interprétation du monde ; historiquement elle a souvent été confondue avec la religion, et bien des miracles sont de cette nature intermédiaire qui n'est ni du dogme, ni autre chose que de la superstition. « La superstition est à la religion ce que le singe est à l'homme. » Bacon. Mais bien sûr, nier le caractère instructif de l'astrologie n'est pas dénier son caractère instrumental : l'appartenance de tous les êtres vivants à un mouvement cosmique est une réalité, simplement on ne peut rien en inférer, on ne peut en déduire une lecture de l'avenir. Croire que tout est écrit dans le ciel laisse entendre que notre destin est écrit d'avance, et que notre liberté est une illusion. C'est une doctrine pernicieuse. Il y a quelque chose du retour à la fatalité antique dans une pareille attitude.

HTML clipboard Le sujet peut surprendre en ce qu’il établit par principe une certaine validité à l’astrologie en autorisant une réflexion à son propos, tout aussi bien qu’il en donnerait aux sciences ou à la philosophie. L’espèce d’autorité que détient l’astrologie tient à son ancienneté ; en effet, elle a correspondu à une étude des astres, c’est-à-dire en même temps à une étude des signes, avant de se différencier de la physique. Mais si la méconnaissance des lois de l’astronomie pouvait expliquer la relation établie entre l’homme et l’univers, les progrès considérables du savoir en ce domaine permettent en quelque sorte de trancher : Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus (1918) « Nous ne pouvons inférer les événements de l’avenir des événements présents. La croyance au rapport de cause à effet est la superstition.«

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« Jean-Claude Pecker dénonce ce qu'il appelle «les manipulations» opérées sur l'esprit du public, par les «faussessciences» visant à l'empêcher de jeter sur le monde un «regard objectif».Ce que l'auteur met en cause, ce n'est pas tant la vérité de ces disciplines que leur méthode.

Sur la vérité elle-même, le jugement est très nuancé, presque contradictoire, car, d'une part, J.C.

Pecker admet, ou du moins serait«même prêt à admettre», «qu'il y a quelque chose de vrai là-dedans», mais, en même temps, il reconnaît que ces«fausses sciences» n'ont pour lui «aucun attrait et n'éveillent que de la méfiance».

En fait, c'est la méthode qui estincorrecte car elle consiste à nous faire prendre pour vrai ce qui n'est que conjecture.

Mais peut-on dissocier lavérité d'une science de sa méthode pour l'atteindre ?Y a-t-il quelque chose de vrai dans ces «magies modernes» ? Le mot même de «magie» est révélateur : il montre lecaractère irrationnel, mystérieux, de ces disciplines.

La vérité scientifique doit pouvoir être prouvée par la raison ouvérifiée par l'expérience.

Or ces «fausses sciences» se situent hors du cadre rationnel et expérimental.

Quelleinfluence le cours des astres peut-il avoir sur notre caractère et notre destinée ? Existe-t-il des êtres vivants venusd'autres planètes ? Quant à la parapsychologie, discipline regroupant des phénomènes qui échappent à lapsychologie ordinaire : voyance, prémonition, télépathie, spiritisme...

ses thèses n'ont pu jusqu'à présent êtreprouvées. Certes, dans le cadre d'un rationalisme étroit, l'absence de preuve expérimentale ne permet pas de conclure à lavérité d'une hypothèse.

Mais l'homme est-il pure raison et la vérité uniquement scientifique ? Passe-t-ellenécessairement par la vérification ? N'existe-t-il pas une vérité religieuse pour le croyant, une vérité métaphysiquepour le philosophe, une vérité intuitive pour le poète ? Ne peut-on pas penser que certaines conclusions, en astrologie notamment, sont probables ? Il existe descorrélations, des lois statistiques mettant en évidence un rapport entre le caractère d'un individu et son signeastral, et le fait qu'on n'ait pas pu expliquer ce rapport suffit-il à le rejeter ? De même peut-on admettre qu'il y aitde fortes chances pour que des formes de vie existent dans l'univers, et il n'est pas impossible que certains de cesêtres vivants soient venus nous rendre visite.Certains pensent aussi que la psychologie actuelle est loin de rendre compte de tous les phénomènes psychiques etqu'il se peut que d'autres forces existent et agissent à notre insu sur nous.

La théorie de Freud - qui n'est qu'unethéorie -n'avait-elle pas, à son époque, soulevé bien des remous ? Elle est aujourd'hui admise de même que l'onreconnaît de la valeur à l'homéopathie ou à l'acupuncture bien qu'on ne sache pas très bien comment ces méthodesréussissent à guérir.Mais pour l'astrologie, les O.V.N.I.

ou la parapsychologie, si l'on peut admettre qu'il y a effectivement desprésomptions ou des possibilités pour que leurs hypothèses soient vraies, il ne faut pas confondre ce degré deprobabilité, impossible à déterminer, avec la vérité.

Le discours de la méthode de Descartes et l'Introduction àl'étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard préconisaient l'exercice du doute.

Cette recommandationest encore valable aujourd'hui.

C'est de cet esprit critique, de ce scepticisme fécond, de cette modestie du vraisavant dont semblent le plus dépourvus les «avocats de ces fausses sciences».

C'est pour cela, sans doute, queleur méthode s'avère, pour l'auteur, incorrecte.. »

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