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Chapitre 1, Micromégas, Voltaire : incipit

Publié le 29/10/2011

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voltaire

I.                    Un incipit traditionnel

II.                  Un incipit satirique

III.                Un incipit philosophique

 

I.                    L’aspect traditionnel de l’incipit

Tout d’abord, le texte commence par une présentation du héros qui se caractérise par aucun portrait physique précis : on  connaît la taille exceptionnelle « 8 lieues de haut « pourtant Voltaire le qualifie seulement de grand. «Nom qui convient à tous les grands « de façon malicieuse.

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« · Il a donc soif de connaissance, surtout dans le domaine des sciences avec les mathématiques : les propositions d’Euclide, domaine où il est comparé à Micromégas, mais ce dernier est plus fort : « 28 de plus que Blaise Pascal » · Il pratique l’empirisme : il ne se contente que de connaissances théoriques : il pratique la dissection et son goût de l’expérience qui se traduit par son goût pour les voyages. En dehors de ces qualités concernant l’intellectuel Micromégas n’est défini par aucune valeur morale particulière ni aucun caractère précis. L’incipit traditionnel présente également la sphère de départ après avoir présenté le héros.

S’agissant d’un conte, cette sphère relève du merveilleux : · La formule traditionnelle : « il y avait au début de l’Incipit ».

Cette sphère relève du merveilleux : « Dans une de ces planètes qui tournent autour de l'étoile nommée Sirius ».

L’emploi du démonstratif « ces » apparait comme un clin d’ œil au lecteur, comme ci ces planètes nous étaient familières. · On note également un décalage entre la taille fabuleuse de Micromégas et la multiplication des unités de mesure qui apporté une conscience scientifique à son existence : « j' entends, par huit lieues, vingt-quatre mille pas géométriques de cinq pieds chacun » : Micromégas est décrit comme quelqu’un de réellement philosophique que la narrateur prétend avoir rencontré. · Micromégas n’est pas présenté comme un fantaisiste, c’est un être réel qu’il prétend avoir rencontré.

« j’ai eu l’honneur de connaître ». Le lecteur est donc constamment balancé entre réel et fiction, il est donc prédisposé car sa curiosité est éveillée.

Il est invité à suivre avec intérêt les aventures du géant dont l’existence parait peu probable mais dont les expériences renvoient à l’actualité de Voltaire : · En effet, la vie sur Sirius ressemble sur plusieurs points à la vie terrestre : il ya des collèges de Jésuites, des autorités religieuses et judiciaires, une cour.

Voltaire aborde également des faits plus ou moins récents.

Les découvertes de Pascal, des événements politiques en Allemagne, Italie, Turquie, Chine, Moscovie. Dans cet univers de fantaisie, le lecteur découvre des références à la vérité du XVIIIe siècle, ce qui permet de percevoir la visée Satirique de cet Incipit. II.

La portée Satirique Comme un apologue, Micromégas n’est qu’un prétexte dont Voltaire se sert pour critiquer la société française du XVIIIe siècle. · Sirius n’est donc qu’un reflet de notre « pauvre petite fourmilière » : les malheurs de Micromégas relève ceux de Voltaire lui-même. · Sur Sirius, la cour est aussi hiérarchisée et capricieuse qu’à Versailles et comme Voltaire, Micromégas est exilé à cause de ses écrits.

Or, la source des tracas de Micromégas, c’est comme sur la Terre : une religion omniprésente et source d’intolérance : On a le portrait du Muphti avec des termes connotés négativement : « vétillard = critique, tatillon » renforcé par le suffixe –ard et l’adjectif ignorant renforcé par « fort ».

De même, l’accumulation suspectes, malsonnantes, téméraires, hérétiques, sentant l’hérésie montre que le muphti est conservateur, intolérant, excessif et dogmatique. · De plus, il ya une condamnation sans appel : « hérétique, sentant l’hérésie » ce qui prouve que le muphti se répète, il est à cours d’arguments, il n’a pas de grief (motif de plainte).

Ainsi, à travers le portrait du Muphti, Voltaire évoque les condamnations dues à la censure qui sont sans fondement et sans appel.

L’ironie de l’auteur découle aussi du fait que le motif de la condamnation n’est prononcé qu’après « il s’agissait de savoir si la forme substantielle des puces de Sirius était de même nature que celle des colimaçons.

Le jugement est une surprise puisque le motif est absurde, dérisoire, disproportionné.

La religion est alors discréditée.. »

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