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CONNAISSANCE DE SOI

Publié le 19/08/2013

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La connaissance de soi passe nécessairement par la connaissance des autres.

Chez l'enfant: L'égocentrisme domine, vision naïve dans laquelle la distinction du Moi et de l'Autre n'est pas possible. L'enfant n'acquiert un sentiment d'existence que par identi­fication à l'Autre : il se heurte à lui et le perçoit donc comme distinct de lui-même, et en même temps semblable. Cette image, doublement réfléchie, est le modèle sur lequel se forme le moi.

Chez l'adulte: La connaissance de soi nécessite, d'une part, la prise de conscience du schéma corporel, par laquelle naît la conviction d'habiter son corps et de le maîtriser, tout en maîtrisant l'espace et le temps, d'autre part, l'introspection, le « connais-toi toi-même « de Socrate, entrèprise complexe et toujours inachevée, qui ne se développe guère avant la maturité.

 

 

nécessite une tension interne constante : il faut reporter ainsi sur soi l'attention vigilante que l'on porte aux autres. La connaissance de soi est tout entière contenue dans cet effort perpétuel pour y atteindre, les étapes par lesquelles on peut passer ne sont jamais définitives ; les équilibres sont précai­res, chaque jour demande des rajustements difficiles. Chacun peut acquérir enfin ses propres certitudes, elles n'ont pour­tant de véritable valeur que pour lui-même et seulement pour lui. Mon JE m'est propre. Il ressemble au JE des autres, il n'est pas le même. Le sens que je lui donne n'a de valeur que pour moi. Si je veux lui donner une valeur universelle, je dépasse le jugement que je porte sur moi-même pour porter un jugement sur le sens même de la vie. Et je me trouve, à la limite, devant la dernière incertitude, celle gué je ne peux résoudre que par un ultime choix, une option qui ne peut être en définitive qu'un simple voeu, ou alors un acte de foi :

« La vie a-t-elle un sens ou n'a-t-elle pas de sens ? Probablement — comme pour toute question métaphysique — l'une et l'autre des deux propositions sont vraies. Mais je chéris l'espoir que la vie ait un sens, qu'elle s'impose en face du néant et gagne la bataille. « (C.-G. Jung, Essai d'explora­tion de l'inconscient, Gonthier, 1966.)

 

Jean Feller

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