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La conscience de soi implique-t-elle la connaissance de soi ?

Publié le 12/04/2005

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conscience
Etre conscient de soi, c'est savoir qu'on est conscient, se connaître en tant qu'être conscient. La conscience de soi implique une connaissance de soi car elle est la capacité de faire retour sur ses pensées et actions, de les analyser et de les juger, c'est-à-dire d'établir une connaissance. Pour Descartes, le sujet est transparent à lui-même, il se connaît lui-même en tant que res cogitans. Or, tous les hommes le sont, le cogito ne nous dit pas ce qui les distingue. Aussi, se connaître comme res cogitans équivaut-il véritablement à une connaissance de soi ? 
II- La conscience de soi implique une connaissance de soi incomplète   
          Certes la conscience de soi implique une certaine connaissance de soi car comme l'écrit Alain, on sait qu'on sait, on sait qu'on désire, on sait qu'on veut. Néanmoins, sait-on bien ce qu'on est, ce qu'on désire, ce qu'on veut ? Rien n'est moins sûr. Descartes rétorquerait qu'avec la conscience, on sait ce qu'on est : une chose pensante. Mais cela ne nous dit pas véritablement qui l'on est.
• Il s'agit ici d'analyser les relations possibles entre deux concepts qui peuvent paraître proches l'un de l'autre : la conscience et la connaissance. • On peut toutefois remarquer (pour en tirer profit) que le domaine de la connaissance n'est pas précisé : s'agit-il uniquement de la connaissance de soi ? Ce n'est pas obligatoire, même si cette interprétation est tentante. • Si l'on admet que conscience de soi = connaissance de soi, cette dernière peut-elle être complète ? (il n'est pas interdit de penser à l'inconscient...). • En principe, la connaissance s'élabore au moyen de concepts. Ceux-ci peuvent-ils être déduits de la conscience de soi ?


conscience

« grâce à une conscience intentionnelle. Introduction : La conscience est une fonction d'attention au réel, c'est ce qui nous permet de recevoir dans notre esprit leschoses du monde extérieur.

On a coutume de qualifier d'inconscient celui qui ignore les effets du monde dans lequelil vit, qui ignore les risques qu'il court et les choses qui l'entourent.

La conscience semble donc associéeimmédiatement à la connaissance.

Mais la conscience est aussi avant tout une fonction réflexive et introspective,qui ramène les choses au sujet, à sa subjectivité.

La conscience est l'expérience de notre propre subjectivité, elleest conscience de soi avant d'être conscience du monde extérieur.

Partant, peut-on dire que la seule conscience desoi est une connaissance ? 1ère partie : La conscience est la fonction de notre perception : elle est un mode d'accès à la connaissance. -Comme expérience, la conscience est un fait irrécusable.

Elle est ce qui me permet d'avoir accès au monde quim'entoure, de percevoir les objets et les personnes, mais aussi mes pensées et celles d'autrui.

La conscience est unmode d'accès indispensable à la réalité, et il est évident que si l'on est inconscient (endormi, ou évanoui) on ignoretout de nous-même et de ce qui nous entoure.

Il faut d'abord être conscient de soi, pour pouvoir connaître autrechose.

La conscience de soi, c'est l'éveil de la conscience, et la condition de possibilité d'accéder à uneconnaissance extérieure. -Pour Descartes (qui ne parle pas encore de conscience, mais de« pensée »), la conscience se saisie d'abord elle-même.

En effet, alors quel'on peut douter de tout, on ne peut en aucun cas douter que l'on pense(même si ce que l'on pense est faux).

Nous avons donc une premièrecertitude indubitable : la conscience d'être en train de penser.

On a alorsconscience de notre propre activité de conscience.

En affirmant « je pensedonc je suis » (en latin : cogito ergo sum ), la pensée se saisie comme pensée, la conscience se saisie comme conscience, c'est-à-dire commesubstance indépendante du corps, qui n'a pas besoin du corps pour exister. La conscience est donc avant tout conscience d'elle-même, transparente àelle-même sans qu'aucun intermédiaire ne lui soit nécessaire.

Ce qui estprésent dans la conscience semble alors directement accessible et faire sens,car la transparence de la conscience à elle-même nous ouvre à la certitudede ses objets.

La certitude est alors l'adhésion de la conscience à une véritéreconnue par elle avec évidence comme telle. -Hegel a montré que la conscience de soi se forme toute la vie.

Il y a deuxfaçons de prendre conscience de soi : l'introspection, lorsque l'on prendconscience de soi en s'examinant soi-même (on cherche ce que l'on est parl'auto-examen), ou l'examen de nos œuvres (on regarde ce que l'on fait et cequ'en disent les autres).

Ainsi, la conscience permet d'accéder à une connaissance de soi, donc à notre identité propre, notre singularité. - La conscience de soi permet aussi de nous assurer d'une connaissance stable, car elle nous permet de reconnaîtrel'identique dans la durée et le changement.

Paul Ricœur, dans son ouvrage Soi-même comme un autre , définit l'identité personnelle sous deux angles distincts : « l'identité-mêmeté », qui renvoie à une certaine permanence decaractère chez un individu, et « l'identité-ipséité » qui renvoie à la notion de maintient de soi.

Cette dernièreacception semble tout à fait liée à la conscience humaine, car elle signifie que l'homme maintient son identité toutau long de sa vie.

En effet c'est bien la conscience qui permet cette persévérance de l'esprit à se penser toujoursidentique à lui-même.

Nous ne doutons pas que nous sommes le même aujourd'hui qu'hier, et partant, que le « je »qui affirme « je pense » aujourd'hui est le même « je » que celui qui affirmait « je pense » quand nous étions enfantou quand nous serons vieillard.

Même si ce que je pense n'a plus rien à voir avec ce que je pensais alors ou ce queje penserais plus tard, même si mon caractère ou mes convictions ont changés, il n'en reste pas moins quelquechose de permanent en moi qui est cette identité-ipséité.

Je suis et je reste moi-même, indépendamment del'histoire, et c'est ma conscience intime, celle que pensait Descartes en réfléchissant la pensée de l'esprit par lui-même, qui me permet d'assurer cette identité et cette connaissance certaine de mon être identique malgrél'apparence de changement.. »

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