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La découverte freudienne de l'inconscient

Publié le 13/04/2004

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Le plaisir est alors lié aux organes génitaux (onanisme). C'est aussi le plaisir de faire souffrir (sadisme) avec son opposé passif (masochisme) ou encore le plaisir de voir et celui d'exhiber. L'enfant prend aussi le parent de sexe opposé comme objet de désir et entre en rivalité avec celui du même sexe. Son monde est alors structuré par une polarité absolue : d'un côté, ceux qui ont le phallus ; de l'autre, ceux qui ne l'ont pas, les castrés. Le petit garçon qui se pose en rival du père, redoute la castration. La petite fille, déçue par la mère qui ne lui a pas donné le phallus, va, dans le meilleur des cas, se tourner vers le père.Suit une période de latence, de refoulement, de mise en sommeil de l'activité sexuelle. La honte, le dégoût apparaissent et «s'établissent en gardiennes pour contenir ce qui a été refoulé«. C'est la formation de la personnalité morale par intériorisation des interdits parentaux et sociaux. A la puberté la sexualité se manifeste à nouveau mais elle trouve dans les réactions et les résistances qui se sont établies précédemment des digues qui l'obligent à suivre la voie dite normale, celle de la sexualité génitale.

  • Freud (Sigmund )

   Médecin autrichien, inventeur de la psychanalyse (1856-1939). Ses études auprès du professeur Charcot attirent son attention sur les maladies de l'esprit, en particulier l'hystérie.

   Grâce à l'observation des effets de l'hypnose, il rap­porte les symptômes pathologiques à des souvenirs traumatiques inconscients et s'oriente sur la voie d'une nouvelle méthode thérapeutique : la psychanalyse. Celle-ci est fondée sur l'hypothèse de l'existence d'un inconscient psychique actif.

« esthétiques.

Un bref conflit s'en est suivi à l'issue duquel «le désir inconciliable est devenu l'objet du refoulement»,«a été chassé hors de la conscience» et «oublié»'.

Le refoulement porte donc sur des représentations douloureusesou susceptibles d'éveiller du déplaisir parce qu'elles sont en contradiction avec le sentiment de dignité personnelledu sujet. Le symptôme ou l'échec du refoulement Tout psychisme étant scindé et travaillé par des conflits, le refoulement est un processus normal, universel.

S'il y anévrose ou hystérie, c'est qu'il y a échec du refoulement.

Le malade a bien chassé de sa mémoire l'idée à laquelleest liée le désir insupportable, mais la force de refoulement n'a pas été suffisante pour repousser définitivement ledésir qui a été réactivé.

Le symptôme n'est jamais qu'un «substitut», un «ersatz» de l'idée refoulée.

La maladieapparaît donc comme une satisfaction détournée du désir, sous une forme qui puisse être acceptée par le «moi». 3 L'importance de la sexualité infantile dans l'étiologie des névroses Devant l'insistance persuasive de ses patients qui lui demandent de les écouter, Freud est bientôt obligé de se taireet d'abandonner la suggestion.

Il invente alors une méthode d'investigation à laquelle il donne le nom de«psychanalyse».

Ce traitement repose sur l'obligation pour le malade de tout dire, de laisser libre cours à sa parole.Dès lors, Freud apprend à écouter et, peu à peu, dans le déroulement parfois labyrinthique du discours de sespatients, troué de silences lourds d'affects où se marquent les résistances, il décèle l'importance de la sexualitédans la constitution des névroses.

Prenant le récit des hystériques à la lettre, Freud croit, pendant quelque tempsencore, que c'est par violence sexuelle ou perversion du père que les femmes deviennent hystériques.

Aussi est-il àl'affût des souvenirs de ses patientes pour y découvrir un traumatisme réel.

Mais la mort de son père, en 1896,l'amène, moins d'un an après, à une incontournable et bouleversante découverte : celle du complexe d'OEdipe. Le complexe d'OEdipe et l'enfant pervers On connaît les deux crimes d'OEdipe-Roi : il a tué son père et épousé sa mère.

Si cette tragédie de Sophocle nousémeut si profondément, dit Freud, c'est parce qu'elle a saisi une «compulsion» que nous reconnaissons tous pourl'avoir, dans notre enfance, ressentie.

Chacun d'entre nous «fut un jour, en germe, en imagination, un oedipe ets'épouvante devant la réalisation de son rêve transposé dans la réalité».

Freud a désormais la certitude que lefantasme est plus important que la réalité et à l'idée du «père pervers», responsable de l'hystérie, il substitue l'idéede la «fille perverse».

Dès lors, brisant les tabous, il ne tarde pas à découvrir que, dès la petite enfance, les pulsionssexuelles qui modulent le développement ultérieur de la vie psychique sont à l'oeuvre.

Mais alors que, chez l'adulte,elles se soumettent à la domination des «zones génitales», favorisant l'acte sexuel et entrant au service de lafonction de reproduction, chez l'enfant, elles se manifestent indépendamment les unes des autres, à partir desources organiques multiples qui jouent le rôle de zones érogènes (la bouche, l'anus, l'urètre, l'épiderme...) et n'ontd'autres buts qu'elles-mêmes, procurant à elles seules plaisirs et jouissances.

C'est la raison pour laquelle, Freudn'hésite pas à attribuer le qualificatif de «perverses» aux activités infantiles «prégénitales». Les stades de la sexualité Le premier stade par lequel passe l'enfant est celui de la sexualité orale (première année de la vie).

C'est le plaisir dusuçotement.

Cette activité rythmique, séparée du besoin de nutrition, procure à l'enfant ses premières jouissances.Assez rapidement se manifeste aussi le plaisir de mordre, manière, pour l'enfant, de satisfaire son désir des'approprier cet aimé et tout-puissant objet qu'est le sein maternel.Le deuxième stade est celui de la sexualité sadico-anale (deuxième et troisième années de la vie).

Ce sont lesplaisirs coprophiles de l'enfance, ceux qui ont un rapport aux excréments.

C'est aussi la jouissance liée à l'usage dessphincters anaux (défécation, rétention).

L'enfant éprouve alors un sentiment d'emprise, de toute puissance sur sesfèces qu'il peut retenir ou donner.La sexualité infantile culmine avec le stade phallique (entre trois et cinq ans).

L'enfant découvre son corps, s'yintéresse.

Le plaisir est alors lié aux organes génitaux (onanisme).

C'est aussi le plaisir de faire souffrir (sadisme)avec son opposé passif (masochisme) ou encore le plaisir de voir et celui d'exhiber.

L'enfant prend aussi le parent desexe opposé comme objet de désir et entre en rivalité avec celui du même sexe.

Son monde est alors structuré parune polarité absolue : d'un côté, ceux qui ont le phallus ; de l'autre, ceux qui ne l'ont pas, les castrés.

Le petitgarçon qui se pose en rival du père, redoute la castration.

La petite fille, déçue par la mère qui ne lui a pas donné lephallus, va, dans le meilleur des cas, se tourner vers le père.Suit une période de latence, de refoulement, de mise en sommeil de l'activité sexuelle.

La honte, le dégoûtapparaissent et «s'établissent en gardiennes pour contenir ce qui a été refoulé».

C'est la formation de lapersonnalité morale par intériorisation des interdits parentaux et sociaux.

A la puberté la sexualité se manifeste ànouveau mais elle trouve dans les réactions et les résistances qui se sont établies précédemment des digues quil'obligent à suivre la voie dite normale, celle de la sexualité génitale. 3 Le lien entre les symptômes névrotiques et la sexualité infantile Tous les individus ne parcourent pas, sans encombre, ce cheminement complexe de la fonction sexuelle.

Dans laprime enfance, des traumatismes divers (manque d'amour, jalousie suscitée par la naissance d'un frère ou d'unesoeur) peuvent provoquer une régression du plaisir sexuel et une sorte de fixation partielle qui représente, dès lors,«un point faible dans la structure de la fonction sexuelle».

C'est précisément à ces points où les fixations infantiles. »

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