La délibération réfléchie, en déterminant notre choix, abolit-elle notre liberté ?
Publié le 23/03/2004
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L'enfant et l'adulte lui-même ne conçoivent guère la liberté sans le droit de mettre en vacances le règlement et l'esprit de sérieux pour suivre la spontanéité de leur nature, leur fantaisie, voire leur caprice. Or la délibération réfléchie préparatoire à un choix de quelque importance exige une attitude diamétralement opposée et la décision à laquelle elles aboutissent arrête définitivement une ligne de conduite. On peut donc se demander si, en déterminant notre choix, la délibération réfléchie n'abolit pas notre liberté. Il est classique de distinguer quatre moments dans le processus qui aboutit à l'acte libre : la représentation d'un résultat désirable et des moyens de l'obtenir; la délibération, dans laquelle sont discutés les motifs pour ou contre l'acte envisagé; la décision, et enfin l'exécution. Il en est de même dans la délibération réfléchie : quand on l'aborde, les jeux sont plus ou moins faits; mais la réflexion montre parfois qu'ils sont mal faits, qu'on a fermé les yeux à toute une partie du réel ou qu'on a pris des prétextes pour de bonnes raisons.
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