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Les dessins français du Metropolitan Museum de New York au Musée du Louvre, pavillon de Flore

Publié le 01/12/2011

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Cette exposition constitue une sorte d'événement. C'est la première manifestation à Paris de l'accord intervenu entre la direction du Metropolitan Museum of Art de New York et la direction des musées de France en vue d'un échange d'expositions permettant au public français et au public américain de mieux connaitre les richesses de leurs collections nationales. Cette exposition qui se tient au Musée du Louvre, pavillon de Flore, est la première organisée hors des Etats-Unis par Je département des dessins du Metropolitan. Elle révèle l'importance de ce qui a été réuni à New York dans ce domaine depuis la fondation du musée en 1870, et particulièrement depuis 1960, avec la création d'un département spécialisé. La sélection qui a été faite en vue de l'exposition parisienne a tout naturellement porté sur les dessins français et plus précisément sur les oeuvres des déssinateurs du XIXe siècle qui ont toujours été très appréciés aux Etats-Unis (25 octobre 1973 - 7 janvier 1974).

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« est l'auteur d'innovations importantes liées à sa maîtrise d'artisan , l'introduction des lettr es et des chiffres d'imprimerie au pochoir, l'em­ ploi dans un sens créateur, des instruments e t techniques du peintre-décorateur, la transf orma­ tion d e la matière picturale elle- même par incorporation de sable, sciure de bois o u limaill e de fe r, enfin l'invention, en sept em bre 1912, des papiers collés qui devaient permettre le ren­ versement du « cubisme analytique » e n « cubis­ me synthétique » et la possession complète d'un nouveau langage métaphorique aus si simple dans ses moyens que complexe dans ses visées.

Quarante-cinq tableaux ou papiers collés venus des musées de New York, Chicago , Philadelphie, Bâle, Amsterdam, Munich , Stockholm, Cologne, Otterlo et Paris , des fondations Rupf à Berne et Bührle à Zurich et de nom breuses collections privées témoignent de cette périod e essentielle et font apparaître sa progr ess ion méthodique.

Si le paysage subsiste jusqu'en 1911, avec des vues de L'Estaque (Berne), de La Roche -Guyon (Stockholm), de Carrières-Saint-Denis (Paris), de Montmartr e (Paris), e tc ., son abandon, jus ­ qu'en 1928 en faveur de la nature morte corres­ pond au passage de l'espa ce visuel à l'espace « tacti le et manuel ».

Ce sont surtout les natures mortes avec instruments de musique qui prédominent, tels Violon et palette et Piano et mandore (1910, New York).

La succession des tableaux à figures s'y développe magistralement depui s La f emme à la mandoline (1910) de Munich jusqu'à la mo numentale Musicienne de Bâle (1917-1918), avec les remarquables œuvres analytiques de 1911 : Le Portugais, Femme lisant, L' homm e au violon, et les pendants syn­ thétiqu es de 1913 : Jeune fille à la guitar e, Homme à la guitare .

Après la guerre, Braque retrouve l'enti ère maîtrise d'un style qui ne cesse désormais de s'épanouir et de se diversifier.

L a nouvelle ma­ nière débute av ec la succession des Natures mortes au guéridon que suivent les thème s des Cheminées et des Canépho re s, expressions paral ­ lèles d'un même classicisme monumental.

Autour de ces rech er ches à disposition verticale se dé­ roule une riche floraison d e natures mortes en largeur, impliquant une parfaite maîtrise de toutes les variations de texture et de structure : Guitare, fruits et pichet (1927), Grand nature morte brune, etc.

Avec Le duc (1937) ct La patience (1942) apparaissent les personnages isolés ou par couples intégrés à des intérieurs.

Pendant les années de guerre et d'occupation, Braque sc concentre sur les natures mortes : L'intérieur à la palette, La table de cuisine, Le poêle , La table de toilette, Le guéridon vert, etc., puis après l'ét onnant Salon qui rend la sensation c omplète d e l'espac e intérieur et de l'espace extérieur, la suite des Billards et enfin celle d es Ateliers (1949- 1956 ).

Métaphore de la palett e aux courbes ailées , l'oiseau les traverse et devie nt le thème central de ses ultimes compositions.

Prin cipe organique du mouv ement et figure universelle de l'espace, tantôt l'oiseau revient vers son nid, tantôt · s'enfuit à tire d'ailes sur l'horizon.

L'éla sticité de l'espace et la découpe du vol impliquent pour Braque la densité de la matière, source et sou­ tien de l'essor.

L 'art dans la rue L a voie publique, lieu traditionnel de la contestation, prend désormais en charge les nou­ velles formes de l'art, qui sont aussi et souvent contestataires.

A l'image du Living Theatre ou du Bread and Puppet .

qui « imp rovisent » des spectacles dans les carrefours des villes amé­ ricaines ct même à l'intérieu r des wagons du métro , aux heures d'affluence, de façon à agresser, pour ainsi dire, le public, et l'obliger à s'intégrer au jeu, des groupes français ont essayé, ces derniers mois de jou er, en perma- ' nence , dehors.

Quand la police ne s'en est pas mêlée, les « spectacles » ont pu se dérouler normalement.

Le public, à ce qu'il semble, n'a pas été particulièrement intéressé.

Les expé ­ riences d'Avignon ne peuvent pas se renouveler partout.

Mais, au théâtre dan s la rue est venu e s'ajouter une nouvelle forme d'expression popu­ laire, les graffiti qui, depuis une douzaine d'an­ nées maintenant, renouvellent les arts spontanés dont les murs étaient autrefois gratifiés.

A Paris, lors des événements de 1968, les murs se sont mis à parler; po èmes ct déclarations y ont pul­ lulé.

Ce n'est pas le cas aux Etats-Unis où l'art des graffiti connaît un surprenant dével op­ pement.

Il s'agit ici d'une formulation purement graphique et, un peu partout, sur les murs des grandes cités, dans les couloirs du métro, sur les parois des bus ou les planchers des wagons, on voit surgir des inscriptions décora­ tives qui ne sont absolument pas des déclar a­ tions politiques ou autres, mais simplement des jeux d'enluminur es où l'auteur se borne à écrire son nom ou son surnom.

Ces singularités, aux­ quelles la revue L'art vivant a consacré cet été une étude, seraient nées à l'imitation d'un cer­ tain Dcmétrius de New York qu i se serait appliqué le premier à écrire son pseudonyme , Taky 183, (le numéro étant celui de la rue où il habitait), en lettres ouvragées sur tous les murs, aussi souvent que possible.

En peu de temps, tout es les grandes villes américaines se son t ainsi vue couvertes de noms dessinés au marqueur ou à la bombe de couleurs , en carac­ tères de plus en plus sophistiqués.

La dégrada­ tion a été telle que des prot estatio ns se sont élevées un peu partout.

Bien que la loi puni sse théoriquement les auteurs d'inscriptions (il semble s'agir ici d'adole sce nts · de quatorze à dix-sept ans), certains de ces artistes spontanés se sont déjà groupés en une association dite W'riters Already Respected (W.A.R.) , « Scribes déjà respectés », dans le but d'étudier ensemb le, de faire étudier et de mettre au point en l'amé­ liorant cette forme nouvell e d'art et son styl e.. »

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