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Dissertation art théâtral

Publié le 12/02/2013

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SUJET : Aujourd’hui, malgré la multiplication et la diversification des sources de divertissement, le théâtre continue de séduire lecteurs et spectateurs. Selon vous, quelles caractéristiques de l’art théâtral expliquent ce succès ? Vous penserez à prendre en compte tous les aspects de l’art théâtral. Votre réflexion s’appuiera sur les textes du corpus, et des exemples tirés de votre expérience de lecteur et de votre spectateur.     Le théâtre, du grec theatron «le lieu d'où l'on regarde« (de theomai "je regarde ", "je suis spectateur"), est depuis toujours un genre littéraire comprenant des œuvres écrites et improvisées. C’est aussi le lieu de la représentation des pièces. Il est aujourd'hui, un lieu d’une grande liberté, ouvert à un large public, allant des jeunes enfants aux personnes plus âgées. L'une des visées du théâtre est de divertir et de plaire. En effet, les personnes assistant à des représentations théâtrales souhaitent se détendre, passer de bons moments sans s'ennuyer car « l'homme s'ennuie « (Claudel). Ainsi, on y voit des personnages dévoiler leurs émotions, qu’elles soient tragiques ou comique. C’est ce que nous appelons « l’art théâtral «.Il est alors légitime de se demander de quels façon les émotions sont transmise, en particulier si les auteurs cherchent à refléter la société.     A l'inverse des personnages de romans qui sont des êtres de papier, les acteurs sont des êtres de chair. Ils donnent vie au texte. C’est à travers la comédie, genre théâtral plutôt burlesque, mais également dans la tragédie, plus dramatique, les pièces de théâtre divertissent et procurent des émotions. Les pièces de théâtre sont effectivement destinées à faire rire ou pleurer, à provoquer diverses sentiments aux spectateurs. Tout d'abord, Aristote associe étroitement la comédie et le comique. De plus, la comédie classique (XVII siècle) a pour but de « plaire et de toucher «. Si le spectateur à trouver du plaisir dans la comédie qu’il vient de voir, c’est donc qu’elle est réussie. La comédie varie les sources et la nature du comique. Les procédés sont multiples : les comiques de caractère, de gestes ou de mots. Une situation typique de la comédie et aussi présence lorsque des personnages se dissimulent dans des cachettes inattendues : le comique de situation. Ainsi, dans la scène 8 de l'acte I du Mariage de Figaro, Chérubin terrifié par l’arrivée du comte se cache derrière un fauteuil. Suzanne s’approche de ce fauteuil pour le dissimuler davantage aux yeux du comte. Le comte qui ne veut pas être vu, se précipite à son tour derrière le fauteuil. L’ironie, quant à elle, permet de se moquer de quelqu'un ou de quelque chose en disant le contraire de qu'on veut dire. Les idées, trop absurde pour être vraies ont pour but de provoquer le rire par l'exagération ou l'antiphrase. De plus, on retrouve dans bon nombre de comédies, des rôles récurrents. Afin de provoquer le rire et donc de divertir le spectateur, on remarque l’utilisation fréquente de personnages ridicules tel que Harpagon dans l'Avare de Molière lorsqu’il déclare "Je me meurs, je suis mort, je suis enterré" quand il découvre le vol de sa "chère cassette". On souligne aussi la présence d’un valet comique, les plus populaires des personnages, dans la commedia dell'arte (Scapin, dans Les fourberies de Scapin de Molière). Celui-ci doit provoquer le rire, de par son langage ou encore son jeu. L'auteur parvient alors facilement à divertir et amuser le public. Vers la fin de la pièce, on trouve souvent une situation de crise qui va perturber le spectateur. Sa tension est alors à son comble. Le spectateur éprouve ainsi plusieurs émotions qui peuvent être différentes par rapport à la façon dont le texte est perçu par le metteur en scène. En effet, à une même lecture peut correspondre différentes interprétations. Le metteur en scène peut ainsi mettre en valeur le registre humoristique. Il dirige les acteurs, les costumes et l’éclairage pour mettre en valeur le comique. Ainsi, il peut choisir des costumes pour que le personnage paraisse plus drôle (culottes bouffantes, coiffure). Mais le choix d’un bon comédien est essentiel pour toucher l’auditeur qui va se laisse emporter par la pièce. La comédie se finit d’ailleurs toujours par un dénouement heureux à l’inverse de la tragédie.   En effet, le monde de la tragédie classique (XVII siècle) est un "monde cruel". Le plus souvent, les personnages sont issus de l'Histoire ou de la mythologie grecque, et s'expriment avec noblesse et grandeur conformément à leur rang. Pourtant, ces personnages sont victimes de la fatalité (Devoir politique ou familial, vengeance des dieux, malédiction...) contre laquelle ils se débattent en vain. C’est ainsi que dans la pièce Médée de Corneille, le personnage éponyme est confronté à un dilemme : tuer ses enfants et se venger de Jason ou ne pas tuer ses enfants et subir l’outrage. Cette scène suscite à la fois l'admiration des spectateurs devant le courage et le sens du devoir de Médée. Mais ce passage conduit aussi à la plaindre pour la fatalité dont elle est victime. L'un des buts de la tragédie est donc l’émotion tragique qu'elle doit inspirer au spectateur, tout en bannissant toute forme de violence visuelle sur scène. Ainsi Corneille déclarait « La tragédie doit exciter de la pitié et de la crainte «. Mais les drames romantiques confèrent aussi bien au public cette émotion tragique comme dans le Lorenzaccio de Musset où l’antihéros s'avère déçu par le « masque monde « et qui va se laisser tuer. On note également les scènes de séparations comme dans Petits Crimes Conjugaux d’Eric-Emmanuel Shmitt où Lisa quitte Gilles car elle a essayé de le tuer. Gilles est prêt à souffrir et à pardonner à son épouse pour qu’elle reste auprès de lui. Cette scène intense rend compte des émotions des personnages et cette sensation se transmet au spectateur qui va ressentir à l’égard de ce couple de la tristesse et de l’injustice. On remarque que la séparation de couples est souvent utilisée pour émouvoir le spectateur. Ainsi, le mythe de Pyrame et Thisbé, raconté dans Les Métamorphoses d'Ovide, relate l’histoire de deux jeunes amants, préférant se donner la mort au fait de vivre l’un sans l’autre : c’est l'amour-passion. Mais le spectateur éprouve aussi de la terreur devant la représentation de certaines pièces telles que Phèdre de Racine. En effet,  le récit de Théramène relatant la mort d'Hippolyte ainsi que l’apparition du monstre provoque chez le spectateur un sentiment de terreur et de pitié. Ici, la forme dialoguée du texte confère à la tragédie une grande vie.  Racine, pour composer cette pièce, s'est inspirée de la principale source des règles de la tragédie classique qu'est la Poétique d'Aristote. La vue de l’action théâtrale permet donc une émotion plus immédiate et plus violente. Cependant, Le théâtre permet aussi la transmission d'une thèse, d’une morale : il instruit.   En effet, ce qui se joue sur scène représente la vérité des comportements humains, qu’ils soient individuels ou collectifs. Au théâtre, le spectateur voit des hommes et des femmes agir et discuter comme dans la vraie vie. Mais il n’est pas partie prenante, il est à l’écart comme un observateur, et peut donc réfléchir sur ce qu'on lui donne à voir. C’est ainsi que Shakespeare écrit dans Hamlet : « le théâtre est un miroir tendu à la nature : le spectateur, comme l'acteur, vient chercher une réponse, se construire une identité «. C’est pourquoi, l’auteur, n’écrit que rarement sans but, mais plutôt dans l’espoir de faire passer un message ou une critique. Le théâtre n’est donc plus un simple moyen de distraction, mais devient un moyen de créer un miroir social, un reflet de la société et de l'Homme. Par exemple, la comédie représente les travers de la société. Il ne faut pas prendre les propos au premier degré car les aspects comiques sont, la plupart du temps au service d'une réflexion plus profonde. Dans la Grande Comédie ou au XVII siècle, les caractères des personnages sont ainsi finement construits et les situations portent à la réflexion, comme que dans Dom Juan, où le personnage éponyme est un séducteur mais aussi un libertin matérialiste. La « comédie sérieuse « est même parfois écrite en alexandrins pour montrer le sérieux de la réflexion tel que dans Tartuffe de Molière. Plus généralement, dans les comédies ou dans les farces, on peint souvent la folie des hommes, de la société et leurs défauts avec beaucoup d'humour et d'ironie. En effet, auparavant, les auteurs étaient soucieux de délivrer un message en parant la censure, comme Beaumarchais et Le Mariage de Figaro, et en le faisant passer avec légèreté afin de détourner l'attention des plus dangereux (Molière et sa critique de la monarchie absolue de Louis XIV). Il faut donc découvrir le message que l'énonciateur tente de faire passer au public (la double énonciation). On remarque ainsi que dans La Cantatrice Chauve, Ionesco pose par l’absurde de sa pièce, une réflexion sur le langage et sur l'impossible communication entre les hommes. Les pièces de théâtres ont donc des fonctions bien précises. En effet, il s'agit de montrer les passions pour les purger dans le cas de la tragédie : c’est la théorie d’ Aristote dans Poétique, chapitre 6 : « La tragédie est donc l’imitation d’une action noble, conduite jusqu’à sa fin et ayant une certaine étendue […] ; c’est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen d’une narration, et qui par l’entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. « que l’on nomme la catharsis. Et c’est par l’utilisation du mimesis que les spectateurs s’identifient aux personnages représentés sur scène. Racine s’est inspirée de cette règle de la tragédie classique pour composer la plupart de ses pièces comme Britannicus où le fait de s’attaquer à un couple innocent renforce le sentiment de pitié que doit ressentir le spectateur et le révolte d’avantage contre la tyrannie et l’abus de pouvoir. Le spectateur a donc le devoir de comprendre les dangers du mélange de passion et de pouvoir dans le cadre de cette pièce. Plus clairement, en voyant représentés sur la scène, des conflits qui le rongent, le spectateur ressort de la représentation purger et purifié : la force du spectacle qui doit être extraordinaire. Mêmes les comédies ne devaient pas être de purs divertissements, elles devaient pour Molière de « castigat ridendo mores." : corriger les mœurs par le rire. C’est d’ailleurs  pourquoi, il donne à son Dom Juan, une grande dimension comique et burlesque. De même, Marivaux, dans L’Ile des esclaves, utilise deux personnages de nobles stéréotypés et les réconcilie avec leurs valets dans une harmonie qui, une fois de plus, réfute les défauts tout en divertissant. En outre, la comédie peut paraitre plus efficace pour dénoncer des faits graves puisqu’elle reste la plus proche possible de la réalité. Par exemple, l’avarice et l’obsession de l’argent dénoncées dans L’Avare, sont plus frappantes dans une comédie que dans une tragédie : en effet, on ne peut pas s’identifier aux personnages car ils sont tous nobles, riches, princes.     Grâces aux caractéristiques de l’art théâtral, le théâtre continue de nous divertir malgré la multiplication et la diversification des sources de divertissement. La tragédie et sa passion-amoureuse nous bouleverse tandis que la comédie nous égaye. Mais nous savons aussi que derrière ces émotions se cachent un reflet des mœurs de la société qui peuvent se concrétiser à la fin d’une représentation par une purgation des passions du spectateur, ce qui va l’attirer vers le théâtre. Aujourd’hui de nouvelles formes de représentation apparaissent tel que le théâtre de rue ou bien le café-théâtre et on remarque aussi parfois la participation des spectateurs ce qui va enrichir le divertissement.

« pour but de « plaire et de toucher ».

Si le spectateur à trouver du plaisir dans la comédie qu'il vient de voir, c'est donc qu'elle est réussie.

La comédie varie les sources et la nature du comique.

Les procédés sont multiples : les comiques de caractère, de gestes ou de mots.

Une situation typique de la comédie et aussi présence lorsque des personnages se dissimulent dans des cachettes inattendues : le comique de situation.

Ainsi, dans la scène 8 de l'acte I du Mariage de Figaro, Chérubin terrifié par l'arrivée du comte se cache derrière un fauteuil. Suzanne s'approche de ce fauteuil pour le dissimuler davantage aux yeux du comte.

Le comte qui ne veut pas être vu, se précipite à son tour derrière le fauteuil.

L'ironie, quant à elle, permet de se moquer de quelqu'un ou de quelque chose en disant le contraire de qu'on veut dire.

Les idées, trop absurde pour être vraies ont pour but de provoquer le rire par l'exagération ou l'antiphrase.

De plus, on retrouve dans bon nombre de comédies, des rôles récurrents.

Afin de provoquer le rire et donc de divertir le spectateur, on remarque l'utilisation fréquente de personnages ridicules tel que Harpagon dans l'Avare de Molière lorsqu'il déclare "Je me meurs, je suis mort, je suis enterré" quand il découvre le vol de sa "chère cassette".

On souligne aussi la présence d'un valet comique, les plus populaires des personnages, dans la commedia dell'arte (Scapin, dans Les fourberies de Scapin de Molière).

Celui-ci doit provoquer le rire, de par son langage ou encore son jeu.

L'auteur parvient alors facilement à divertir et amuser le public.

Vers la fin de la pièce, on trouve souvent une situation de crise qui va perturber le spectateur.

Sa tension est alors à son comble. Le spectateur éprouve ainsi plusieurs émotions qui peuvent être différentes par rapport à la façon dont le texte est perçu par le metteur en scène.

En effet, à une même lecture peut correspondre différentes interprétations. Le metteur en scène peut ainsi mettre en valeur le registre humoristique.

Il dirige les acteurs, les costumes et l'éclairage pour mettre en valeur le comique.

Ainsi, il peut choisir des costumes pour que le personnage paraisse plus drôle (culottes bouffantes, coiffure).

Mais le choix d'un bon comédien est essentiel pour toucher l'auditeur qui va se laisse emporter par la pièce.

La comédie se finit d'ailleurs toujours par un dénouement heureux à l'inverse de la tragédie.   En effet, le monde de la tragédie classique (XVII siècle) est un "monde cruel".

Le plus souvent, les personnages sont issus de l'Histoire ou de la mythologie grecque, et s'expriment avec noblesse et grandeur conformément à. »

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