Les diverses conceptions de Dieu

« dans l'esprit des hommes, de façon à permettre • la paix de l'âme • ou absence de trouble.

Les Dieux existent cependant, étrangers à notre monde (qui s'est formé par hasard) et à nos vicissitudes ; ils mènent dans les intermondes une vie bienheureuse, dont l'amitié, seul plaisir positif pour les Épicuriens, nous donnera ici-bas une image.

4 - Les Stoïciens, les premiers, professent le panthéisme, c'est-à-dire une doctrine selon laquelle Dieu se confond avec la nature et avec l'univers.

C'est une doctrine de J'immanence (il n'y a rien • au-dessus • du monde).

Pour eux, l'univers ou cosmos est comme un immense organisme dont Dieu est la vie.

« Dieu est l'âme du monde •, il est le Logos immanent, c'est-à-dire la Raison et la Loi de l'univers.

Le panthéisme stoïcien est à l'origine d'une tradition panthéiste (G.

Bruno, Campanella, les néo-stoïciens du XVII• siècle, Spinoza etc ...

) qui a été souvent assimilée à l'athéisme.

En effet si Dieu est la nature et s'il n'y a pas de transcendance, cela revient à remplacer le Dieu traditionnel par la nature.

- II - Les conceptions classiques 1 - Le déisme soutenu par· la plupart des « libertins • du XVII• siècle, par Voltaire, etc.

et qui se ramène à cette idée : il existe un Dieu créateur du monde dont.il est la Cause permanente; ce Dieu n'est pas une personne, c'est ·un principe abstrait, par exemple, la Loi Universelle.

Il est transcendant mais il n'est pas la Providence.

Il n'y a ni manifestations ni actions de ce Dieu dans notre monde.

Le miracle est un non-sens.

2 - Le théisme (saint Thomas et la religion chrétienne) pour lequel Dieu existe, vivant et personnel, créateur et promoteur du monde.

De son infinité et de sa perfection se déduisent tous ses attri­ buts (bonté, justice, amour infinis).

Il se révèle aux hommes (thème de l'Incarnation) et veut leur salut (thème de la Rédemption).

- III - Les conceptions modernes.

L'existentialisme transcendant contemporain, héritier de Kierkegaard, représenté en Allemagne actuellement par Karl Jaspers et en France par Gabriel Marcel, réhabilite la notion de transcendance après les • excès de la philosophie immanentiste "comme celle de Hegel ou de BrunschL•icg; il montre que la reconnaissance de cette transcendance est un acte essentiel qui donne au monde son sens et qui rend à l'homme l'espé­ rance.

Il y aurait, dans l'expérieu.ce concrète, une «Présence • dont la découverte est la Foi, et dont la négation aboutit au« monde cassé ., inutile, privé de toutes les valeurs et désespéré (G.

Marcel).. »