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Dom Juan: la première tirade de Sganarelle

Publié le 15/09/2006

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juan

Le texte que nous allions commenter est sur Dom Juan, la première tirade de Sganarelle. Ce texte est la première scène écrite par Molière, et représente le classicisme. Le classicisme est reconnu pour avoir donnée la raison et la morale au publique, Molière lui, représente la morale sur scène avec des pièce comiques et tragiques. Dom Juan, pièce joué en 1655 est une histoire d’un libertin qui essaie de faire tomber amoureuses toutes sortes de filles. Cette pièce est une tragi-comédie qui raconte la vie de Dom Juan. Tirso de Molina, écrivain espagnol écrit la même histoire quelques années avant; certains pensent que Molière a plagié la pièce de Tirso de Molina car c’est si similaire. Dans cette scène, Sganarelle, le valet de Dom Juan, discute avec Gusman, l'écuyer de Done Elvire, qui s'étonne du départ précipité de Dom Juan. On apprend qu'Elvire, après avoir été enlevée d'un couvent puis épousée par Dom Juan, vient d'être abandonnée par lui. Sganarelle dit a Gusman de enlever tout espoir que son maître revienne vers Elvire. La tirade nous permet dans cette scène d’exposition de découvrir le caractère de Dom Juan, et révèle aussi celui de son valet ainsi que les relations qu'il entretient avec son maître. Dans cette scène, la problématique dégagée est la suivante : comment Molière fait-il un double portrait? Cette problématique sera développée dans deux axes. Le premier axe sera la description du portrait de Dom Juan et le second axe sera le portrait de Sganarelle. La tirade de Sganarelle fait le portait de Dom Juan; le maître est décrit comme étant un débauché, irréligieux, et un méchant homme. Dès le commencement de la tirade, Sganarelle traître Dom Juan d’un « pèlerin «. Pèlerin a une connotation religieuse, cela est ironique car Dom Juan est tout sauf religieux, il est rusé et matois. Dom Juan se moque de toutes les règles sociales. Il n’écoute que son plaisir, il prend ce qu’il veut, les « dames, demoiselles, bourgeoise, paysanne «. Cette énumération montre qu’il fait tomber amoureuses toute classe sociale de femmes. Nous remarquons aussi le champ lexical dévalorisant de « turc, hérétique, ni saint, ni Dieu, ni loup-garou «. Encore une fois, c’est une énumération de mots dévalorisants, et dehumanisants. Politiquement, les Turcs étaient l’ennemi, l’empire du mal. En le mettant dans l’énumération, le narrateur met l’emphase sur le portrait négatif de Dom Juan. Sganarelle ridiculise institution sacrée du mariage, « un mariage ne lui coûte rien à contracter «, comme si ces femmes étaient des maisons à construire avec un contrat. Il voit son maître comme un homme qui a l’instinct les plus bas, il est comparé à un « chien «, « un pourceau d’Epicure « « un vrai Sardanapale «, « une bête brute «. Nous distinguons une allusion au libertinage « Epicure et Sardanapale «, sa morale comme ceux des philosophes grecs est fondée sur le plaisir, le débauche et la corruption, ce qui caractérisent la vie d’un libertin. Nous remarquons aussi une déhumanisation de Dom Juan, c’est un « chien « et un « loup-garou «. Dom Juan n’est pas seulement un débauché mais c’est aussi un hérétique. Il ne croit « ni Ciel, ni saint, ni Dieu, ni loup-garou «, dans cette époque, cette attitude passait pour intolérable et même un peu provocatrice. « Ni saint, ni Dieu « montre une absence de foi, c’est un impie, un irréligieux. Nous remarquons que le valet, Sganarelle en quelque sorte croit en Dieu et craint que Dom Juan soit puni par Lui, « suffit qu’il faut le courroux du Ciel l’accable un jour «. L’hyperbole, « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté « montre l’aspect le caractère hors du commun et ridicule de Dom Juan. Quelque part, nous retrouvons une admiration de la part de Sganarelle, il l’appelle son « grand seigneur « « dom « ce qui est une marque d’aristocrate et de supériorité. Dom Juan peut se permettre de faire souffrir les gens car il le peut, et cela est admirable pour Sganarelle. Le narrateur nous fait croire que si Sganarelle était a la place de Dom Juan, il aurait ait la même chose, il lui critique seulement car il est inférieur a son maître. Nous constatons aussi que Dom Juan est un méchant homme, un ingrat. Il défie les lois divines et humaines, il a du mépris pour les croyances de Sganarelle. Dom Juan « ferme l’oreille de toutes billevesée «. Il méprise aussi les femmes car il les humilie et les trahit. « Un grand seigneur méchant homme est une terrible chose «, cette phrase connote les horreurs de Dom Juan, et sa méchanceté. Dans la scène d’ouverture, nous remarquons aussi le portrait de Sganarelle. Quand le valet fait le portrait de son maître dans des grandes exagérations et comparaison, il révèle la personnalité du valet aussi. Le valet est connu pour avoir une grande bouche et a une intelligence limité. Il est naïf et lâche. C’est un homme crédule, un peureux, mais aussi un personnage comique. Il s’apparaît comme défenseur de la morale traditionnelle. Il confond les croyances populaires avec les superstitions, « hérétique, loup-garou «. Nous remarquons qu’il est plus superstitieux que religieux mais il craint toujours pour son maître des châtiments divins. « un Turc, un hérétique, un loup-garou «, tout est mélangé dans son esprit, il y a une confusion totale. En l’absence de son maire, Sganarelle critique Dom Juan et dans un sens se vante de son intimité avec le libertin ; « Je n’ai pas grande peine à le comprendre moi «, mais des qu’il l’aperçoit, il se reproche d’avoir été si bavard avec Gusman. Il est près à mentir car il a si peur de son maître. Il n’a pas de courage, « le voilà qui vient… s’il fallait qu’il vint quelque chose a ses oreilles, je dirais hautement que u aurais menti «. C’est un caractère médisant. Nous remarquons aussi qu’il n’a pas de connaissance mais qu’il parle beaucoup sans penser. Il admire celui qu’il a le plus peur. Nous pouvons constater que Sganarelle est un personnage de comédie. Il manie le langage avec folie, son bavardage produit des effets sur Gusman, «tu demeures surpris et changes de couleur a ce discours «. Le valet affectionne les accumulations, son maître est « un enragé, un chien, un diable, un Turc, un vrai Sardanapale « Comme nous l’avons déjà constaté dans le premier axe, Sganarelle utilise beaucoup d’hyperboles, ce qui lui donne un caractère un peu foufou et comique. La première tirade de Sganarelle a une fonction d’ouverture de scène. Elle dresse le double portrait de Dom Juan et de son valet Sganarelle. Sganarelle fait le portrait de son maire, un séducteur, un libertin, et un monstre qui ne respecte aucune loi. En même temps, il fait son propre portrait, celui d’un personnage naïf et peureux mais aussi d’un personnage comique. Cet extrait peut se comparer avec plusieurs pièce de théâtres écrites par Molière, pour exemple le Malade Imaginaire car c’est un texte ridicule, où le personnage fait semblant d’être quelque chose qu’il n’est pas. Sganarelle joue au maître et a celui que tout le monde veut entendre mais en réalité, il n’est qu’un simple serviteur, un valet, un rien du tout.

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