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L'évolution du travail

Publié le 15/01/2004

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travail

UTILE / UTILITÉ (adj.) 1. - (Sens objectif) Tout ce qui peut servir valablement de moyen en vue d'une fin quelconque. 2. - (Sens subjectif) Tout ce qui est apte à satisfaire un besoin, ou à contribuer à un résultat désirable. 3. - (Sens vulg.) Tout ce qui peut servir au développement écon. d'une société, au progrès*, à la vie. 4. - Utilitaire : a) Qui concerne l'utile ; par ext., qui concerne ou considère seulement la vie pratique*. b) Qui concerne l'utilitarisme. 5. - Utilitarisme. : a) Sens propre, doctrine de BENTHAM et de son école, qui prend pour principe moral, socio. et pol. l'utile au sens 1. b) Par ext., toute doctrine qui accorde à l'utile une valeur de principe, en part. en morale. 6. - Utilité : a) Caractère de ce qui est utile. b) (Écon.) Importance que le sujet attribue à un bien disponible en quantité limitée ; cette utilité est supposée diminuer à proportion de l'augmentation des unités du bien qui sont consommées ; par définition, on appelle utilité marginale l'utilité de la dernière unité de bien disponible ; si le bien satisfait plusieurs besoins, cette utilité est égale à l'utilité de l'unité de bien affectée à la satisfaction du besoin le moins intense. Rem. : le néomarginalisme reconnaît que le sujet, s'il peut apprécier les différences d'utilité, ne peut, de façon homogène, les exprimer par une quantité ; d'où le remplacement de la notion par celle de préférence, qui suppose simplement la possibilité d'un ordre. TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile. Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. * Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance. Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». * Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature. En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser. « Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. » * Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ». MACHINE: Du grec, mèchané, « ruse ». Traditionnellement, la machine est considérée comme une ruse contre la nature. Elle sert de modèle à la science et notamment à la physique. La nature entière peut ainsi être considérée comme une machine dont il s'agit de percer les rouages. ALIÉNATION: ■ Du latin alienus, « étranger », de alius, « autre ». En droit, désigne le fait de donner ou de vendre. C'est le sens qu'utilise Rousseau dans Le Contrat social. ■ Pour Hegel, Feuerbach et Marx, l'aliénation est le processus par lequel un individu est dépossédé de ce qui le constitue au profit d'un autre, ce qui entraîne un asservissement. ÉVOLUTION: (n. f., étym.: développement, déploiement) 1. - Suite de mouvements concertés. 2. - Suite de transformations lentes. 3. - Suite de transformations aboutissant à l'apparition de nouveaux types de vivants. 4. - (xviiie siècle) Développement du germe vivant selon la théorie préformationniste ou créationniste. 5. - Évolutionnisme : a) Désigne au sens propre la théorie biologique (Darwin) selon laquelle les espèces vivantes descendent par transformation des plus simples d'entre elles ; opposé à fixisme ; SYN. transformisme. b) (Par ext.) Désigne toute doctrine qui, en quelque domaine que ce soit (sociologie), suppose une évolution. c) Plus particulièrement, désigne la doctrine de SPENCER selon laquelle la loi d'évolution comme principe interne de développement et de progrès régit tout le réel, y compris la matière inorganique et les réalités culturelles.

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